BROSSARD - Comme un peu tout le monde, Jacques Martin et les joueurs du Canadien en ont assez des palabres sur les récents déboires de l'équipe. C'est pourquoi le mot d'ordre était tout simple au sein de l'équipe, vendredi, après l'entraînement tenu à la veille du match contre les Devils du New Jersey : « Il faut gagner ».

Le constat était simple, certes, mais implacable. En ce sens que le temps est venu de gagner, point à la ligne, sans excuses ni tergiversations.

« Tout ce qui est arrivé jusqu'ici, il faut l'oublier. Il faut gagner (samedi), puis continuer à partir de là », a lancé Scott Gomez au Complexe sportif Bell de Brossard, quelques heures avant que le Tricolore ne se rende à Newark.

« Il faut tout simplement faire mieux. Quand les victoires sont au rendez-vous, ça rassure un peu tout le monde, y compris les partisans. Il ne faut pas relâcher tant qu'on ne vous dit pas que vous êtes officiellement qualifiés pour les séries », a ajouté Gomez.

« À ce stade-ci d'une longue saison, tu es mentalement fatigué, a souligné P.K. Subban. Même si tu te sens revigoré une fois dans les séries, pour le moment on évolue dans un contexte où on se sent un peu bizarre.

« C'est un moment où les choses sont lourdes à porter. Mais il faut se serrer les dents et chercher simplement à faire le boulot, a ajouté le jeune défenseur. Il faut se concentrer sur l'équipe, sur soi-même, et se préparer à faire le travail. Juste faire le travail. Peu importe dans quelles dispositions tu te trouves, tu dois faire le travail, un point c'est tout. »

Et pour que la quête de l'équipe semble moins lourde à porter, il faut diviser les tâches à leur plus simple expression, ont avancé plusieurs membres du CH.

« Il nous reste quatre matchs (en saison régulière), mais il faut se concentrer sur la première période à Newark, a souligné Brent Sopel. Il faut y aller une présence sur la glace à la fois. Il ne faut pas regarder trop loin dans l'avenir, il faut penser au moment présent. »

« Ce n'est pas le temps de regarder ailleurs et d'attendre qu'un autre joueur fasse gagner l'équipe, a noté Mathieu Darche. C'est à chacun de trouver une façon de contribuer aux succès de l'équipe. »

« L'important, c'est de gagner des matchs, a résumé Jacques Martin. C'est pourquoi il est important de se concentrer sur le processus.

« Dans le moment, on est sixième, on contrôle notre destinée, a ajouté l'entraîneur du CH. On contrôle l'endroit où on peut terminer au classement, et c'est notre objectif d'arriver à faire ça.

« On sait que chaque match va être difficile. On n'a qu'à regarder les résultats des matchs ailleurs dans la ligue pour s'en convaincre », a par ailleurs souligné Martin, en faisant allusion aux victoires des Islanders de New York aux dépens des Rangers et des Thrashers d'Atlanta face aux Flyers de Philadelphie, mercredi.

« Toutes les équipes ont différentes raison pour batailler, qu'elles soient éliminées ou non. »

C'est également le cas des Devils, qui étaient au bord de l'élimination avant d'affronter les Flyers, vendredi soir.

« Les Devils sont toujours motivés face au Canadien, peu importe le contexte », a dit Gomez de l'équipe qui, après avoir réalisé une formidable poussée de 23 victoires en 28 matchs au début de l'année 2011, semble essoufflée compte tenu de ses cinq défaites à ses sept plus récentes sorties (2-4-1).

« Ils vont faire preuve de discipline, ils ne vont pas tricher, alors ce sera un bon test. Il faudra respecter le plan de match et être à notre meilleur.

« Il faudra être alerte pendant 60 minutes. »

Le Canadien, qui occupe le sixième rang au classement dans l'Association Est, amorcera le match de samedi soir avec une avance de deux points sur les Sabres de Buffalo et les Rangers de New York, et de cinq points sur les Hurricanes de la Caroline.

Ces derniers occupent le neuvième rang et ont un match de plus à disputer que la formation montréalaise.