Le CH marqué du sceau des gardiens
Hockey jeudi, 23 déc. 2010. 14:20 samedi, 14 déc. 2024. 17:51
MONTRÉAL - On retiendra du Canadien en 2010 qu'il a connu son meilleur parcours en séries éliminatoires en 17 ans, soit depuis l'année de sa dernière conquête en 1993, grâce aux prouesses d'un gardien.
Jaroslav Halak a été le grand propagateur de la fièvre des séries qui a atteint Montréal, le printemps dernier, emmenant le Tricolore jusqu'à un pas de la finale de la Coupe Stanley.
Magistral dans les victoires de premier et de deuxième tours face aux Capitals de Washington et aux Penguins de Pittsburgh, il a été l'enfant chéri des partisans.
On peut comprendre la vague d'indignation qu'a suscitée la décision du Canadien de l'échanger aux Blues de St. Louis, le 17 juin. D'autant qu'on jugeait que l'équipe avait obtenu peu en retour de ses services, soit les espoirs méconnus Lars Eller et Ian Schultz.
L'année 2010 du CH aura finalement été marquée au sceau des gardiens parce que le grand espoir en devenir, Carey Price, est en voie de faire oublier le jeune Slovaque - la personnalité la plus médiatisée de tout le Québec cette année, selon Influence Communication.
Ère Gainey terminée
Halak ou Price? C'est le choix déchirant auquel le directeur général Pierre Gauthier a été confronté, après la saison 2009-10. Une première décision importante pour lui en remplacement de Bob Gainey.
Parce que tout juste avant la pause des Jeux olympiques, le 8 février, Gainey a pris tout le monde de court en remettant sa démission, au moment où l'équipe se démenait pour l'obtention d'une place en séries.
Gainey, dont le contrat arrivait à échéance à la fin de la saison, explique qu'il ne désirait pas s'engager pour une longue période. Il continuera d'épauler Gauthier, son ancien bras droit.
L'ère Gainey se termine donc après cinq années de rendement en dents de scie de l'équipe sous quatre entraîneurs, incluant lui-même. La fiche du club en saison régulière aura été de 241 victoires, 222 défaites, incluant 46 en prolongation - et sept matchs nuls en 2003-2004 - et de 11-22 en séries.
Halak, le no 1
Coïncidence ou non, le Canadien reprend du poil de la bête à la reprise des activités, en mars. Grâce au brio de Halak, qui reprend là où il avait laissé comme porte-couleurs de la Slovaquie, à Vancouver. Halak connaît une séquence de cinq victoires qui lui vaut le titre de gardien de confiance de l'équipe.
Le Tricolore (39-33-5-5) accède aux séries par la peau des dents, en prenant le huitième rang dans l'Est avec 88 points.
On ne donnait pas cher de sa peau en amorce des séries contre Alexander Ovechkin et les Capitals (54-15-7-6), lauréats du Trophée du Président en saison régulière, avec 121 points. C'était sans compter sur la magie de Halak, auteur entre autres d'une performance éblouissante de 53 arrêts dans le match numéro six.
Les troupiers de l'entraîneur Jacques Martin remportent la septième rencontre 2-1, et ont maintenant rendez-vous avec Sidney Crosby et les Penguins.
Halak continue sur son irrésistible lancée et le Canadien, malgré la perte du défenseur Andrei Markov dès l'affrontement initial, écarte de son chemin les Penguins, au terme du duel décisif de la série à Pittsburgh.
L'équipe Cendrillon voit toutefois son conte de fées prendre fin en finale de l'Est face aux Flyers de Philadelphie, vainqueurs en cinq matchs. L'obscur gardien Michael Leighton éclipsera Halak en signant trois blanchissages.
Contrat pour Plekanec
Les nombreux changements apportés en 2009 prouvent que l'équipe est sur la bonne voie. L'échange de Halak est le principal geste que Gauthier pose dans l'entre-saison. Une autre décision importante a été la mise sous contrat de Tomas Plekanec pour cinq ans, au coût de 25 millions$ US.
Le départ du défenseur Marc-André Bergeron, qui a rendu de précieux services en l'absence de Markov en début de saison, était prévisible, en raison de l'émergence du jeune P.K. Subban en séries. On engage Alex Auld afin de seconder Price. Glen Metropolit, Sergei Kostitsyn, qu'on envoie chez les Predators de Nashville, et Paul Mara sont remplacés par Jeff Halpern, Dustin Boyd, obtenu en retour de Serge K, et Alexandre Picard. Eller mérite un poste au début de la saison 2010-2011.
L'efficacité de Picard en défense fournit la possibilité à Gauthier d'échanger Ryan O'Byrne à l'Avalanche du Colorado afin de mettre la main sur l'attaquant Michaël Bournival, des Cataractes de Shawinigan.
En début de saison, la pression était forte sur Price qui relève le défi de façon admirable. Pris à partie par le public à sa première sortie chancelante du calendrier préparatoire, le jeune gardien lance un appel au calme aux partisans, le lendemain.
Markov malchanceux
L'année 2010 sera à oublier pour le défenseur Markov, opéré deux fois au genou droit. Markov, qui a obtenu sa citoyenneté canadienne pendant l'été, s'est blessé au même genou qu'en séries, le 13 novembre, au septième match suivant son retour au jeu.
Pour le reste, l'équipe a fait du défenseur américain Jarred Tinordi son premier choix à la séance de repêchage de juin.
L'organisation aura été endeuillée cette année par la disparition de l'ancien entraîneur Pat Burns, décédé du cancer le 19 novembre, à l'âge de 58 ans. Vic Lynn et Gaye Stewart, qui ont très brièvement arboré les couleurs tricolores dans les années 1940 et 1950, respectivement, sont également passés de vie à trépas.
Jaroslav Halak a été le grand propagateur de la fièvre des séries qui a atteint Montréal, le printemps dernier, emmenant le Tricolore jusqu'à un pas de la finale de la Coupe Stanley.
Magistral dans les victoires de premier et de deuxième tours face aux Capitals de Washington et aux Penguins de Pittsburgh, il a été l'enfant chéri des partisans.
On peut comprendre la vague d'indignation qu'a suscitée la décision du Canadien de l'échanger aux Blues de St. Louis, le 17 juin. D'autant qu'on jugeait que l'équipe avait obtenu peu en retour de ses services, soit les espoirs méconnus Lars Eller et Ian Schultz.
L'année 2010 du CH aura finalement été marquée au sceau des gardiens parce que le grand espoir en devenir, Carey Price, est en voie de faire oublier le jeune Slovaque - la personnalité la plus médiatisée de tout le Québec cette année, selon Influence Communication.
Ère Gainey terminée
Halak ou Price? C'est le choix déchirant auquel le directeur général Pierre Gauthier a été confronté, après la saison 2009-10. Une première décision importante pour lui en remplacement de Bob Gainey.
Parce que tout juste avant la pause des Jeux olympiques, le 8 février, Gainey a pris tout le monde de court en remettant sa démission, au moment où l'équipe se démenait pour l'obtention d'une place en séries.
Gainey, dont le contrat arrivait à échéance à la fin de la saison, explique qu'il ne désirait pas s'engager pour une longue période. Il continuera d'épauler Gauthier, son ancien bras droit.
L'ère Gainey se termine donc après cinq années de rendement en dents de scie de l'équipe sous quatre entraîneurs, incluant lui-même. La fiche du club en saison régulière aura été de 241 victoires, 222 défaites, incluant 46 en prolongation - et sept matchs nuls en 2003-2004 - et de 11-22 en séries.
Halak, le no 1
Coïncidence ou non, le Canadien reprend du poil de la bête à la reprise des activités, en mars. Grâce au brio de Halak, qui reprend là où il avait laissé comme porte-couleurs de la Slovaquie, à Vancouver. Halak connaît une séquence de cinq victoires qui lui vaut le titre de gardien de confiance de l'équipe.
Le Tricolore (39-33-5-5) accède aux séries par la peau des dents, en prenant le huitième rang dans l'Est avec 88 points.
On ne donnait pas cher de sa peau en amorce des séries contre Alexander Ovechkin et les Capitals (54-15-7-6), lauréats du Trophée du Président en saison régulière, avec 121 points. C'était sans compter sur la magie de Halak, auteur entre autres d'une performance éblouissante de 53 arrêts dans le match numéro six.
Les troupiers de l'entraîneur Jacques Martin remportent la septième rencontre 2-1, et ont maintenant rendez-vous avec Sidney Crosby et les Penguins.
Halak continue sur son irrésistible lancée et le Canadien, malgré la perte du défenseur Andrei Markov dès l'affrontement initial, écarte de son chemin les Penguins, au terme du duel décisif de la série à Pittsburgh.
L'équipe Cendrillon voit toutefois son conte de fées prendre fin en finale de l'Est face aux Flyers de Philadelphie, vainqueurs en cinq matchs. L'obscur gardien Michael Leighton éclipsera Halak en signant trois blanchissages.
Contrat pour Plekanec
Les nombreux changements apportés en 2009 prouvent que l'équipe est sur la bonne voie. L'échange de Halak est le principal geste que Gauthier pose dans l'entre-saison. Une autre décision importante a été la mise sous contrat de Tomas Plekanec pour cinq ans, au coût de 25 millions$ US.
Le départ du défenseur Marc-André Bergeron, qui a rendu de précieux services en l'absence de Markov en début de saison, était prévisible, en raison de l'émergence du jeune P.K. Subban en séries. On engage Alex Auld afin de seconder Price. Glen Metropolit, Sergei Kostitsyn, qu'on envoie chez les Predators de Nashville, et Paul Mara sont remplacés par Jeff Halpern, Dustin Boyd, obtenu en retour de Serge K, et Alexandre Picard. Eller mérite un poste au début de la saison 2010-2011.
L'efficacité de Picard en défense fournit la possibilité à Gauthier d'échanger Ryan O'Byrne à l'Avalanche du Colorado afin de mettre la main sur l'attaquant Michaël Bournival, des Cataractes de Shawinigan.
En début de saison, la pression était forte sur Price qui relève le défi de façon admirable. Pris à partie par le public à sa première sortie chancelante du calendrier préparatoire, le jeune gardien lance un appel au calme aux partisans, le lendemain.
Markov malchanceux
L'année 2010 sera à oublier pour le défenseur Markov, opéré deux fois au genou droit. Markov, qui a obtenu sa citoyenneté canadienne pendant l'été, s'est blessé au même genou qu'en séries, le 13 novembre, au septième match suivant son retour au jeu.
Pour le reste, l'équipe a fait du défenseur américain Jarred Tinordi son premier choix à la séance de repêchage de juin.
L'organisation aura été endeuillée cette année par la disparition de l'ancien entraîneur Pat Burns, décédé du cancer le 19 novembre, à l'âge de 58 ans. Vic Lynn et Gaye Stewart, qui ont très brièvement arboré les couleurs tricolores dans les années 1940 et 1950, respectivement, sont également passés de vie à trépas.