Le Canadien méritait mieux contre les Sénateurs d'Ottawa samedi. En tout cas, au moins un point. Je n'aime jamais utiliser l'expression défaite crève-coeur mais je pense qu'elle s'applique très bien dans ce cas.

Le Tricolore a mieux joué qu'Ottawa pendant au moins 50 minutes. L'équipe continue d'apprendre et les erreurs que nous avons constatées font partie de l'apprentissage. Le Canadien apprend à gagner comme c'était le cas il y a quelques années pour les Sénateurs.

On sent que l'équipe joue avec confiance en ce début de saison. On l'a bien vu samedi. C'est d'ailleurs la grosse différence avec l'an dernier. Cette équipe travaille très fort, le système est bon et il y a beaucoup d'enthousiasme. Le système de l'entraîneur a apporté une stabilité. Les joueurs aiment et comprennent ce système.

Le Canadien est l'une des belles surprises jusqu'à maintenant tout comme Chicago et Columbus. En plus de surprendre les observateurs, le Tricolore surprend ses adversaires. Montréal est plus rapide qu'on le croyait et les jeunes jouent très bien. On sent que l'effort est au rendez-vous et ça doit continuer. En bout de ligne, ça va payer.

Les joueurs commencent à se rendre compte qu'ils peuvent rivaliser contre n'importe quelle équipe. Ils jouent bien sur la route, ce qui est essentiel pour une équipe qui aspire aux séries. Je ne partage pas le scepticisme des amateurs qui craignent une baisse de régime après la période des fêtes. Le Canadien a une meilleure équipe que l'an dernier et la surprise vient de la performance des jeunes.

Les Sénateurs ont appris à gagner avec les années. Le Canadien l'apprendra aussi. Ottawa est bâti autour d'un leader incroyable en Daniel Alfredsson. L'équipe de John Paddock peut aussi miser sur Dany Heatley et le gardien Martin Gerber, qui est nettement supérieur à l'an dernier. On le sent en possession de tous ses moyens. Leur participation à la finale de la coupe Stanley le printemps dernier, les a fait grandir.


Michael Ryder : la patience

Si j'étais l'entraîneur du Canadien, je serais patient avec Michael Ryder, le seul marqueur naturel de l'équipe. Je n'aime pas ses hésitations et je demanderais à mes adjoints de travailler avec lui. Il doit lancer et on doit lui donner le temps pour débloquer. Puis, il n'y a rien à paniquer. Le Canadien n'a-t-il pas une fiche de 9-4-1-2 en 16 parties? Si le Canadien encaissait défaite après défaite, ce serait différent mais ce n'est pas le cas. Je trouve que Guy Carbonneau s'y prend de la bonne façon avec le 73.


*propos recueillis par RDS.ca