Le concept du baseball
Hockey vendredi, 3 oct. 2003. 13:04 samedi, 14 déc. 2024. 16:35
Vincent Damphousse vit une nouvelle expérience comme membre du comité des joueurs de l'AJLNH. Mercredi après-midi, à Toronto, il a donc participé à une première discussion formelle dans le but de trouver un plan d'entente entre les joueurs et les propriétaires et ainsi éviter un arrêt de travail.
Sa première réaction? « Je suis déçu. Je pensais que notre proposition était étoffée, intéressante et qu'elle répondait vraiment aux besoins des propriétaires. »
Et alors?
« Ils ont rejeté cette proposition en moins de quelques minutes. »
Mais c'est un peu ça, Vincent, les négociations entre patrons et employés. La première offre est automatiquement, enfin presque automatiquement, rejetée. Les propriétaires veulent un plafond salarial. Les joueurs disent non. « Pourtant, ce qu'on proposait, poursuit le joueur des Sharks, au cours d'un entretien téléphonique, mercredi, c'est le concept adopté par les joueurs et les propriétaires du baseball majeur.
« On dit aux propriétaires, nous n'avons aucune objection qu'une taxe de luxe soit imposée à toutes équipes qui dépassent les bornes. Ca ne les intéresse pas du tout. »
Un p'tit instant. Tout d'abord, il faudrait savoir quel montant limite a-t-on fixé pour qu'une masse salariale puisse permettre aux équipes de réaliser des profits? Damphousse se garde bien de souffler le moindre chiffre. D'un autre côté, on avance souvent le terme plafond salarial mais est-ce que les propriétaires n'accepteraient pas que le montant des revenus consenti aux salaires des joueurs soit dans les normes du baseball ou encore du football? Actuellement, 63% des revenus des équipes de la NFL vont aux joueurs alors que la LNH verse 76% de ses revenus aux patineurs. Un écart ridicule considérant que chaque équipe de la NFL touche $77 millions de la télévision et que chaque équipe de la LNH obtient $4 millions en droits nationaux.
Un point positif
Que les deux groupes se soient rencontrés se veut un pas dans la bonne direction. Que l'écart au niveau des négociations n'ait fait aucun progrès ne veut pas nécessairement dire qu'on se dirige tout droit vers un arrêt de travail. « Nous reconnaissons que les propriétaires ont des ennuis mais on peut arriver à une entente sans pour autant imposer un plafond salarial, ajoute Damphousse. Les propriétaires n'ont qu'à faire preuve de discipline comme ils l'ont fait au cours de l'été. Le plafond salarial n'est pas une solution parce que nous n'accepterons jamais ce principe. Il y a des moyens de s'entendre autrement. »
C'est clair que les propriétaires ne parviendront pas à convaincre les joueurs que l'unique façon de rentabiliser l'industrie du hockey passe par un plafond salarial pour une bonne raison. Ils sont les grands reponsables du marasme dans lequel s'empêtre le hockey depuis des années. Comme le soulignait Damphousse, les proprios ont fait preuve de discipline cet été. Ils ont fait preuve de prudence dans l'embauche des athlètes et ils ont fait la preuve qu'ils peuvent modifier la gestion de l'industrie sans plafond salarial.
Les propriétaires ont une chance actuellement de mettre de l'ordre dans leur entreprise puisque plusieurs hauts salariés terminent des ententes de plusieurs saisons. Ils n'ont pas besoin d'un lockout pour changer les règles du jeu.
Qu'ils mettent tout d'abord de l'ordre dans leur propre boite. Actuellement, ils demandent aux joueurs de faire ce boulot pour eux.
Dans le calepin
Bob Francis, entraineur chef des Coyotes de Phoenix : « Brian Savage a été notre meilleur joueur au camp d'entrainement. » Pourquoi l'avoir soumis au ballottage? « A $3.5 millions par saison, aucune équipe ne va réclamer ses services. » Okay, d'accord Définition du leadership : dans un récent match préparatoire, Donald Brashear se plaisait à bousculer les joueurs des Devils du New Jersey. Soudainement, Scott Stevens, devant le banc de son équipe, lance à ses coéquipiers : « Regardez bien ça. » Quelques secondes plus tard, il appliquait une solide mise en échec au joueur des Flyers. Brashear s'est relevé, a ensuite engagé le combat et Stevens même s'il n'a pas gagné son duel, a démontré encore une fois qu'il n'abandonnera jamais sa troupe
Sa première réaction? « Je suis déçu. Je pensais que notre proposition était étoffée, intéressante et qu'elle répondait vraiment aux besoins des propriétaires. »
Et alors?
« Ils ont rejeté cette proposition en moins de quelques minutes. »
Mais c'est un peu ça, Vincent, les négociations entre patrons et employés. La première offre est automatiquement, enfin presque automatiquement, rejetée. Les propriétaires veulent un plafond salarial. Les joueurs disent non. « Pourtant, ce qu'on proposait, poursuit le joueur des Sharks, au cours d'un entretien téléphonique, mercredi, c'est le concept adopté par les joueurs et les propriétaires du baseball majeur.
« On dit aux propriétaires, nous n'avons aucune objection qu'une taxe de luxe soit imposée à toutes équipes qui dépassent les bornes. Ca ne les intéresse pas du tout. »
Un p'tit instant. Tout d'abord, il faudrait savoir quel montant limite a-t-on fixé pour qu'une masse salariale puisse permettre aux équipes de réaliser des profits? Damphousse se garde bien de souffler le moindre chiffre. D'un autre côté, on avance souvent le terme plafond salarial mais est-ce que les propriétaires n'accepteraient pas que le montant des revenus consenti aux salaires des joueurs soit dans les normes du baseball ou encore du football? Actuellement, 63% des revenus des équipes de la NFL vont aux joueurs alors que la LNH verse 76% de ses revenus aux patineurs. Un écart ridicule considérant que chaque équipe de la NFL touche $77 millions de la télévision et que chaque équipe de la LNH obtient $4 millions en droits nationaux.
Un point positif
Que les deux groupes se soient rencontrés se veut un pas dans la bonne direction. Que l'écart au niveau des négociations n'ait fait aucun progrès ne veut pas nécessairement dire qu'on se dirige tout droit vers un arrêt de travail. « Nous reconnaissons que les propriétaires ont des ennuis mais on peut arriver à une entente sans pour autant imposer un plafond salarial, ajoute Damphousse. Les propriétaires n'ont qu'à faire preuve de discipline comme ils l'ont fait au cours de l'été. Le plafond salarial n'est pas une solution parce que nous n'accepterons jamais ce principe. Il y a des moyens de s'entendre autrement. »
C'est clair que les propriétaires ne parviendront pas à convaincre les joueurs que l'unique façon de rentabiliser l'industrie du hockey passe par un plafond salarial pour une bonne raison. Ils sont les grands reponsables du marasme dans lequel s'empêtre le hockey depuis des années. Comme le soulignait Damphousse, les proprios ont fait preuve de discipline cet été. Ils ont fait preuve de prudence dans l'embauche des athlètes et ils ont fait la preuve qu'ils peuvent modifier la gestion de l'industrie sans plafond salarial.
Les propriétaires ont une chance actuellement de mettre de l'ordre dans leur entreprise puisque plusieurs hauts salariés terminent des ententes de plusieurs saisons. Ils n'ont pas besoin d'un lockout pour changer les règles du jeu.
Qu'ils mettent tout d'abord de l'ordre dans leur propre boite. Actuellement, ils demandent aux joueurs de faire ce boulot pour eux.
Dans le calepin
Bob Francis, entraineur chef des Coyotes de Phoenix : « Brian Savage a été notre meilleur joueur au camp d'entrainement. » Pourquoi l'avoir soumis au ballottage? « A $3.5 millions par saison, aucune équipe ne va réclamer ses services. » Okay, d'accord Définition du leadership : dans un récent match préparatoire, Donald Brashear se plaisait à bousculer les joueurs des Devils du New Jersey. Soudainement, Scott Stevens, devant le banc de son équipe, lance à ses coéquipiers : « Regardez bien ça. » Quelques secondes plus tard, il appliquait une solide mise en échec au joueur des Flyers. Brashear s'est relevé, a ensuite engagé le combat et Stevens même s'il n'a pas gagné son duel, a démontré encore une fois qu'il n'abandonnera jamais sa troupe