OTTAWA - Le président de la Fédération internationale de hockey (FIHG) estime que l'édition 2013 du championnat du monde de hockey féminin a été suffisamment compétitif pour combler les attentes du Comité international olympique.

Le président du CIO, Jacques Rogge, avait déclaré à la conclusion du tournoi de hockey féminin des Jeux olympiques de Vancouver en 2010 : « Nous ne pouvons pas continuer sans amélioration ».

Cinq matchs du tournoi féminin à ces jeux s'étaient terminés par une différence de neuf buts ou plus.

La menace implicite de Rogge de retirer le hockey féminin du programme des jeux si le niveau ne devenait pas plus compétitif a incité la FIHG à investir davantage de ressources dans le hockey féminin. René Fasel ne croit pas que l'avenir du hockey féminin aux Jeux olympiques est menacé.

« Je ne pense pas qu'il y aura un problème, a précisé Fasel présent au championnat du monde féminin.

« Je ne peux imaginer qu'un président du CIO retire le hockey féminin du programme olympique. Je ne peux le croire. Mais on ne sait jamais. Ils ont retiré la lutte, donc ... »

Le CIO n'a pas officiellement retiré la lutte du programme des Jeux d'été, mais le comité exécutif du CIO a recommandé l'abandon du sport en 2020.

Au championnat du monde de cette année, à moins d'un an des Jeux olympiques de Sotchi, en Russie, un seul match s'est soldé par un différentiel de plus de neuf buts. Le Canada a battu la Suisse 13-0 en ronde préliminaire.

Mais le nouveau format du tournoi est sans doute responsable de ces résultats moins embarrassants. Les deux pays les moins bien classés en ronde préliminaire n'ont plus à affronter les deux meilleurs pays dans le tournoi.

Après n'avoir remporté aucun match au championnat de l'an dernier, la Russie disputera la rencontre pour la médaille de bronze contre la Finlande, mardi. Les Suisses avaient gagné la médaille de bronze en 2012 pour obtenir sa première médaille.

La Suède, médaillée d'argent aux Jeux olympiques de 2006, a glissé au septième rang à ce championnnat. Il y a donc du mouvement derrière les États-Unis et le Canada.

Fasel ne s'attend pas à ce que les autres équipes comblent leur écart avec les Nord-Américaines d'ici Sotchi, mais il croit cela possible en 2018 à Pyeonchang.

« Notre objectif est d'offrir un niveau plus compétitif en Corée en 2018, a-t-il précisé. Nous avons besoin de temps pour y parvenir. »

Après les jeux de 2010, la FIHG a affecté un montant de deux millions de francs suisses (2,1 millions $) dans un programme pour développer le hockey féminin à l'échelle mondiale.

Un des éléments de ce programme consiste à un mentorat où les joueurs et les entraîneurs des pays où le programme de hockey féminin est plus développé partagent leur compétence avec les autres nations.

Des entraîneuses mentors et des joueuses ambassadrices provenant des quatre puissances du hockey féminin - le Canada, les États-Unis, la Suède et la Finlande - ont le mandat d'aider des entraîneuses et des joueuses de neuf autres pays.

La capitaine canadienne Hayley Wickenheiser et l'entraîneuse-chef canadienne Melody Davidson jouent un rôle de premier plan dans ce programme.

Fasel a par ailleurs souhaité voir le nombre d'équipes augmenter de huit à 10 aux Jeux olympiques d'hiver à l'avenir.