Les joueuses de l'équipe nationale de hockey féminin ne veulent pas rater leur coup et profiter de l'engouement suscité par la conquête de la médaille d'or aux Jeux olympiques de Pékin par le Canada pour donner l'élan dont a besoin leur sport pour  enfin s'établir solidement et en permanence en Amérique du Nord.

L'ambition de mettre sur pieds une ligue professionnelle et la conviction de la réussite du projet sont encore plus fortes qu'avant. Fortes de solides cotes d'écoute, Marie-Philip Poulin et Mélodie Daoust  estiment que le moment est venu de créer un circuit qui permettra aux filles d'évoluer dans un circuit bien à elles entre deux cycles olympiques.

De passage à L'Antichambre à RDS, Poulin veut que le hockey féminin saisisse l'occasion. « Que l'on soit Canadienne ou Américaine, je pense que nous sommes toutes dans le même bateau. Au cours des dernières années, nous avons créé une association. On veut profiter du momentum des Jeux olympiques pour promouvoir le hockey féminin. Il faut continuer d'en parler. C'est fou de constater que nous avons obtenu le plus de visionnement durant les jeux tant aux États-Unis qu'au Canada. »

La pandémie des deux dernières années a toutefois retardée le projet qui était dans les cartons. Des discussions avec la Ligue nationale sont tombées à plat en raison de la situation sanitaire.  « On a eu beaucoup de conversations avec Gary Bettman par le passé, mais la pandémie est arrivée au mauvais moment pour le hockey féminin, a ajouté Daoust. On s'est entouré de beaucoup de gens qui ont le talent pour former une ligue professionnelle. On a les bonnes personnes à la bonne place et on croit que ça venir très bientôt. »

Les deux joueuses pensent que le moment est bien choisi pour établir cette ligue parce qu'elles se rendent compte que le hockey féminin jouit d'une très grande popularité. « J'espère que les bonnes personnes ont regardé ce match. On voit des petites filles vouloir acheter des chandails de Mélo (Mélodie Daoust) et des autres joueuses de l'équipe nationale. Plus les gens nous voient, plus ils constatent que la rondelle bouge et que le hockey féminin est rapide. On y croit. On pense que ça vient bientôt. On continue de se battre pour nous et pour les générations futures. »