TORONTO - Le hockey est responsable de près de la moitié des traumatismes crâniens chez les enfants et adolescents canadiens qui pratiquent des sports d'équipe, selon un étude qui se penche également sur les causes de ce type de blessure.

L'étude dirigée par le docteur Michael Cusimano, neurochirurgien à l'hôpital St-Michael de Toronto, s'est penchée sur les cas de près
de 13 000 enfants âgés entre cinq et 19 ans ayant subi des blessures à la tête entre 1990 et 2009.

En épluchant les dossiers du Système canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes (SCHIRPT), les chercheurs ont découvert que 44,3 pour cent de ces blessures avaient été subies lors de la pratique du hockey.

Dans 70 pour cent de ces cas, les personnes ayant subi un traumatisme crânien étaient âgées de 11 ans et plus et l'avaient été à la suite d'un contact avec un autre joueur ou d'une mise en échec.

De façon assez surprenante, les jeunes joueurs de hockey continuent à se blesser après avoir été mis en échec par un adversaire - un comportement qui a été banni par les ligues depuis plus de 20 ans, a relevé le docteur Cusimano.

À tous les niveaux, les ligues de hockey devraient ainsi punir plus sévèrement de telles infractions afin de prévenir les traumatismes crâniens chez les jeunes, croit le neurochirurgien, puisque ces blessures ont des conséquences à long terme sur les plans cognitif et psychosocial.

L'étude publiée jeudi dans le journal scientifique et médical PLoS ONE classe les blessures par âge, par type de sport - pratiqué de façon organisée ou pas - et par les raisons de ces blessures.

Le soccer arrive en deuxième position derrière le hockey, avec 19 pour cent des cas, suivi par le football (13 pour cent) et le rugby (5,6 pour cent).