Le nom a changé, pas la tradition
Hockey vendredi, 13 mai 2005. 13:18 mercredi, 11 déc. 2024. 18:32
VIENNE, Autriche - C'était il y a 25 ans
Martin Brodeur se rappelle très bien.
Il était derrière le but de Mike Liut, le gardien de la formation canadienne lors d'un match disputé entre le Canada et la Russie au Forum. Le nez collé contre la baie vitrée, il observait le gardien d'Equipe-Canada mais surtout les attaques répétées et appliquées des Soviétiques à l'époque.
" Je pense que ça s'était terminé 8-1, racontait-il, hier matin, à l'aérogare d'Innsbruck avant le départ pour Vienne. Je n'étais pas de bonne humeur. "
Les noms ont changé, les régimes politiques ont subi de profonds bouleversements, l'URSS a été fragmentée. Mais, dans le cadre du hockey international, une rencontre entre le Canada et maintenant la Russie conserve toujours un cachet particulier.
Autant pour Brodeur que pour les autres joueurs de la formation canadienne.
Les Russes également y voient toujours un défi plus important.
Depuis la fin des années 60, en passant par la fameuse Série du Siècle, les matchs entre les deux pays ont toujours retenu l'attention. L'intérêt n'est plus ce qu'il était à l'époque des rencontres chargées d'émotion mais, il reste tout de même qu'on préférera toujours un match Canada-Russie à un match opposant le Canada à une autre puissance du hockey international.
" Pourquoi? Sans doute la tradition, poursuivait Brodeur. Les joueurs russes ont été les premiers à vraiment attirer les projecteurs. On n'oublie pas ce genre d'événements. "
Les deux grands du hockey international s'affrontent de nouveau cet après-midi en Autriche. Le Canada s'est sorti d'impasse contre la Slovaquie. Les Russes ont gagné en capitalisant sur le jeu de la fusillade face à une formation finlandaise qui méritait un meilleur sort.
C'est vrai que les noms ont changé. C'est vrai que le contexte n'est plus le même et que le nouveau modèle politique adopté par les Russes au fil des ans fait en sorte qu'on s'en tient maintenant à l'aspect hockey.
Il ne s'agit plus de passer par le hockey pour défendre des régimes de vie tout à fait à l'opposé. L'économie de marché adopté par le parlement russe a permis aux joueurs surdoués de poursuivre leur carrière dans la Ligue nationale et ils n'ont pas mis de temps à s'adapter à la vie nord-américaine.
Avec autant de bouleversements, avec des programmes de développement amenuisés par des budgets passablement restreints, les Russes n'ont pu maintenant le cap et, pendant quelques saisons, ils ont passé discrètement dans les tournois majeurs.
Par contre, sur le plan individuel, Alexandr Ovechkin est sorti du peloton.
Et ce sont justement ces jeunes joueurs qui relancé le programme olympique russe. Les plus jeunes, Ovechkin, Ilya Kovalchuk, ne manquent pas de cran et poussent dans le dos des vétérans. " C'est une formation qui a beaucoup de ressources, ajoutait Brodeur. Et, ils ont toujours bien vendu leur concept. "
Brodeur n'aura pas le nez collé contre le baie vitrée cet après-midi. Il sera au cœur de l'action. Un défi qui l'emballe. " On est ici pour ça. On devra jouer de la même façon qu'on l'a fait contre les Slovaques. "
Avec beaucoup de patience. Ça signifie épuiser l'adversaire avec du jeu combatif et discipliné. Ça veut dire battre les Russes à l'usure. En résumé, il faudra un gardien alerte, éveillé et intraitable.
Peut-être que cette fois-ci, c'est Mike Liut qui aura le nez collé sur son téléviseur
La fusillade
Plusieurs directeurs généraux ont fait la grimace en voyant les Tchèques battre, en fusillade, les Américains. Ils ont eu la même réaction en épiant le match entre la Finlande et la Russie. Je ne dis pas que le règlement ne passera pas mais on entend de plus en plus les directeurs généraux déclarer que l'expérience dans la Ligue américaine n'a pas été convaincante du tout. Peut-on éliminer une équipe par la fusillade?
Il était derrière le but de Mike Liut, le gardien de la formation canadienne lors d'un match disputé entre le Canada et la Russie au Forum. Le nez collé contre la baie vitrée, il observait le gardien d'Equipe-Canada mais surtout les attaques répétées et appliquées des Soviétiques à l'époque.
" Je pense que ça s'était terminé 8-1, racontait-il, hier matin, à l'aérogare d'Innsbruck avant le départ pour Vienne. Je n'étais pas de bonne humeur. "
Les noms ont changé, les régimes politiques ont subi de profonds bouleversements, l'URSS a été fragmentée. Mais, dans le cadre du hockey international, une rencontre entre le Canada et maintenant la Russie conserve toujours un cachet particulier.
Autant pour Brodeur que pour les autres joueurs de la formation canadienne.
Les Russes également y voient toujours un défi plus important.
Depuis la fin des années 60, en passant par la fameuse Série du Siècle, les matchs entre les deux pays ont toujours retenu l'attention. L'intérêt n'est plus ce qu'il était à l'époque des rencontres chargées d'émotion mais, il reste tout de même qu'on préférera toujours un match Canada-Russie à un match opposant le Canada à une autre puissance du hockey international.
" Pourquoi? Sans doute la tradition, poursuivait Brodeur. Les joueurs russes ont été les premiers à vraiment attirer les projecteurs. On n'oublie pas ce genre d'événements. "
Les deux grands du hockey international s'affrontent de nouveau cet après-midi en Autriche. Le Canada s'est sorti d'impasse contre la Slovaquie. Les Russes ont gagné en capitalisant sur le jeu de la fusillade face à une formation finlandaise qui méritait un meilleur sort.
C'est vrai que les noms ont changé. C'est vrai que le contexte n'est plus le même et que le nouveau modèle politique adopté par les Russes au fil des ans fait en sorte qu'on s'en tient maintenant à l'aspect hockey.
Il ne s'agit plus de passer par le hockey pour défendre des régimes de vie tout à fait à l'opposé. L'économie de marché adopté par le parlement russe a permis aux joueurs surdoués de poursuivre leur carrière dans la Ligue nationale et ils n'ont pas mis de temps à s'adapter à la vie nord-américaine.
Avec autant de bouleversements, avec des programmes de développement amenuisés par des budgets passablement restreints, les Russes n'ont pu maintenant le cap et, pendant quelques saisons, ils ont passé discrètement dans les tournois majeurs.
Par contre, sur le plan individuel, Alexandr Ovechkin est sorti du peloton.
Et ce sont justement ces jeunes joueurs qui relancé le programme olympique russe. Les plus jeunes, Ovechkin, Ilya Kovalchuk, ne manquent pas de cran et poussent dans le dos des vétérans. " C'est une formation qui a beaucoup de ressources, ajoutait Brodeur. Et, ils ont toujours bien vendu leur concept. "
Brodeur n'aura pas le nez collé contre le baie vitrée cet après-midi. Il sera au cœur de l'action. Un défi qui l'emballe. " On est ici pour ça. On devra jouer de la même façon qu'on l'a fait contre les Slovaques. "
Avec beaucoup de patience. Ça signifie épuiser l'adversaire avec du jeu combatif et discipliné. Ça veut dire battre les Russes à l'usure. En résumé, il faudra un gardien alerte, éveillé et intraitable.
Peut-être que cette fois-ci, c'est Mike Liut qui aura le nez collé sur son téléviseur
La fusillade
Plusieurs directeurs généraux ont fait la grimace en voyant les Tchèques battre, en fusillade, les Américains. Ils ont eu la même réaction en épiant le match entre la Finlande et la Russie. Je ne dis pas que le règlement ne passera pas mais on entend de plus en plus les directeurs généraux déclarer que l'expérience dans la Ligue américaine n'a pas été convaincante du tout. Peut-on éliminer une équipe par la fusillade?