OTTAWA - Le simple fait que Graham James, reconnu coupable d'agressions sexuelles en 1997, soit soupçonné de nouvelles infractions de nature sexuelle pourrait amener les autorités à annuler le pardon controversé qu'il a obtenu en 2007, a appris jeudi La Presse Canadienne.

L'ancien entraîneur de hockey fait face à neuf nouveaux chefs d'accusations pour des agressions sexuelles, des gestes qui auraient été posés sur des joueurs de hockey qui étaient sous sa gouverne entre la fin des années 1970 et le début des années 1990.

Trois nouveaux plaignants - dont l'ancien joueur de la Ligue nationale de hockey Theoren Fleury - ont déposé des accusations contre James mercredi à Winnipeg. L'identité des deux autres présumées victimes ne peut être divulguée puisque l'information est frappée d'une ordonnance de non-publication.

Graham James a plaidé coupable pour des centaines d'agressions sexuelles impliquant deux joueurs adolescents. Il avait été condamné à une peine de trois ans et demi de prison en 1997. Dix ans plus tard, il a discrètement obtenu son pardon.

Un porte-parole de la Commission nationale des libérations conditionnelles a confirmé jeudi qu'un dépôt d'accusations contre une personne qui a obtenu un pardon pour des infractions de même nature peut amener à la révocation du pardon.

James, âgé de 58 ans, se trouverait présentement au Mexique. Son avocat à Winnipeg a déclaré qu'il était prêt à faire face aux accusations.

Une autobiographie publiée l'an dernier par Theoren Fleury contient de nouvelles allégations concernant James, qui a été l'entraîneur de Fleury et d'un autre ex-joueur de la LNH, Sheldon Kennedy, alors que ces derniers étaient adolescents, au Manitoba et en Saskatchewan.

Fleury a écrit que James avait commencé à l'agresser alors qu'il était âgé de 14 ans.

Kennedy et un autre joueur, dont l'identité n'a jamais été dévoilée, s'étaient rendus à la police afin de dénoncer James en 1996, ce qui avait mené aux premières accusations.