Le pari sportif, c'est légal
Hockey mardi, 22 déc. 2009. 17:51 vendredi, 13 déc. 2024. 17:50
Le pari sportif, sanctionné par Loto-Québec, est légal. Du moins au Québec. Tout le monde peut parier sur les programmes offerts par Mise au Jeu : hockey, football, baseball, boxe, tennis, golf, etc
évidemment si vous avez 18 ans. Même les joueurs ou personnel d'équipes. C'est légal.
Tout ce qui était défendu, jadis : machines vidéos poker, maison de paris sur les courses de chevaux, communément appelés « bookies », casinos, bingos etc etc a été légalisé par les différents paliers de gouvernement et à leurs profits naturellement. Le tour de certaines drogues, dont la marijuana est à l'agenda.
Qu'on se souvienne de l'initiative du maire Drapeau avec sa loterie déguisée en taxe volontaire, pour renflouer les coffres de sa ville. Ce ne fut pas long que les gouvernements s'en sont emparées à leurs profits.
Il y a deux semaines, le « Journal de Montréal » publiait un reportage de deux pages intitulé : « Le pari sportif » avec photo de Wayne Gretzky et Rick Tocchet. On insinuait que le « gambling » dominait le sport professionnel, notamment le football et le basketball aux États, mais que les dirigeants jouaient à l'autruche lorsqu'il était question du sujet.
On se souviendra qu'en février 2006, Tocchet, adjoint du coach Gretzky à Phoenix, avait été suspendu pour avoir fait les paris de Janet, la femme de Wayne, sur le football collégial américain et la NFL, dont le Super Bowl. « Big Deal ». Tout le monde gage sur les matchs de la NFL. Tocchet avait des contacts avec un ami du New Jersey -un policier par surcroît - qui transmettait les paris à Las Vegas ou tout, ou presque, est légal. Le 7 février 2008, Tocchet a été réinstallé et dirige maintenant le Lighting de Tampa Bay. Dans toute histoire, il n'a jamais été question de paris sur le hockey.
Scandale au hockey
Dans l'article du « Journal », Bill Daly, vice-président de la NHL pardon la LNH comme on dit communément, ne s'est pas sauvé. Il a accepté de parler du sujet. Il a qualifié d'hypothétiques les paris sportifs par des joueurs ou des membres du personnel des différentes organisations. « Nos joueurs, les propriétaires, et le personnel des équipes ne parient pas sur les matchs, ce qui est défendu par la Ligue. S'il était démontré que cela existe, ce serait une grosse affaire, pire que les drogues », dit-il.
Ce fut en effet une grosse affaire dans les années '40, quand Clarence Campbell, président de la NHL, a banni à vie deux joueurs - Billy Taylor et Don Gallinger - pour avoir été trouvés coupables d'avoir parié sur certains matchs.
Taylor, né à Winnipeg en 1919, a joué pour Toronto, Boston, Detroit et les Rangers. Gallinger, né à Port Colborne en Ontario en 1925, est devenu le plus jeune joueur de la Ligue nationale à 17 ans, avec Bep Guidolin du Chicago.
Gallinger jouait pour Boston en 1947-48, quand le « Detroit News » a sorti une conversation clandestine du joueur en question avec un « gambler » de Detroit du nom de James Tamer. Voici un extrait de cette conversation qui devait couler Gallinger à tout jamais.
Tamer : « Comment ça marche pour ce soir? »
Gallinger : « Ça regarde bien. Le défenseur Jack Crawford (Bruins) a perdu sa fille, il ne jouera pas. Milt Schmidt (Bruins) non plus. Il souffre d'une blessure à un genou. Je ne pense pas jouer moi non plus. La grippe. Peux-tu me placer 500$ contre nous autres, les Bruins. »
Gallinger fut suspendu indéfiniment le 9 mars, en attendant son procès, puis banni à vie, comme Pete Rose au baseball, après avoir été trouvé coupable en septembre 1948. Jusqu'en 1960, Taylor et Gallinger ont réclamé leur pardon, non pour revenir au jeu, mais pour sauver leur réputation, mais sans succès. Finalement leurs vœux ont été exaucés dix ans plus tard en 1970.
Il est peu probable que de tels incidents se reproduisent de nos jours, car les joueurs sont trop bien payés. Mais Daly n'a pas de suite dans ses idées quand il affirme qu'il est interdit aux joueurs, aux propriétaires et au personnel des clubs de parier sur les matches, quand la LNH permet à Loto-Québec d'annoncer son produit sur la glace et les bandes des patinoires de son circuit, comme le Centre Bell pour ne citer qu'un exemple.
Il n'y a qu'un problème avec le pari sportif de Mise au jeu. En partant, tu dois faire trois sélections gagnantes pour récolter les fruits de ta mise et si ton club gagne en tirs de barrage, tu perds. Ayoye! Faudrait me l'expliquer celle-là.
Bonne année et bonne chance au pari sportif.
Tout ce qui était défendu, jadis : machines vidéos poker, maison de paris sur les courses de chevaux, communément appelés « bookies », casinos, bingos etc etc a été légalisé par les différents paliers de gouvernement et à leurs profits naturellement. Le tour de certaines drogues, dont la marijuana est à l'agenda.
Qu'on se souvienne de l'initiative du maire Drapeau avec sa loterie déguisée en taxe volontaire, pour renflouer les coffres de sa ville. Ce ne fut pas long que les gouvernements s'en sont emparées à leurs profits.
Il y a deux semaines, le « Journal de Montréal » publiait un reportage de deux pages intitulé : « Le pari sportif » avec photo de Wayne Gretzky et Rick Tocchet. On insinuait que le « gambling » dominait le sport professionnel, notamment le football et le basketball aux États, mais que les dirigeants jouaient à l'autruche lorsqu'il était question du sujet.
On se souviendra qu'en février 2006, Tocchet, adjoint du coach Gretzky à Phoenix, avait été suspendu pour avoir fait les paris de Janet, la femme de Wayne, sur le football collégial américain et la NFL, dont le Super Bowl. « Big Deal ». Tout le monde gage sur les matchs de la NFL. Tocchet avait des contacts avec un ami du New Jersey -un policier par surcroît - qui transmettait les paris à Las Vegas ou tout, ou presque, est légal. Le 7 février 2008, Tocchet a été réinstallé et dirige maintenant le Lighting de Tampa Bay. Dans toute histoire, il n'a jamais été question de paris sur le hockey.
Scandale au hockey
Dans l'article du « Journal », Bill Daly, vice-président de la NHL pardon la LNH comme on dit communément, ne s'est pas sauvé. Il a accepté de parler du sujet. Il a qualifié d'hypothétiques les paris sportifs par des joueurs ou des membres du personnel des différentes organisations. « Nos joueurs, les propriétaires, et le personnel des équipes ne parient pas sur les matchs, ce qui est défendu par la Ligue. S'il était démontré que cela existe, ce serait une grosse affaire, pire que les drogues », dit-il.
Ce fut en effet une grosse affaire dans les années '40, quand Clarence Campbell, président de la NHL, a banni à vie deux joueurs - Billy Taylor et Don Gallinger - pour avoir été trouvés coupables d'avoir parié sur certains matchs.
Taylor, né à Winnipeg en 1919, a joué pour Toronto, Boston, Detroit et les Rangers. Gallinger, né à Port Colborne en Ontario en 1925, est devenu le plus jeune joueur de la Ligue nationale à 17 ans, avec Bep Guidolin du Chicago.
Gallinger jouait pour Boston en 1947-48, quand le « Detroit News » a sorti une conversation clandestine du joueur en question avec un « gambler » de Detroit du nom de James Tamer. Voici un extrait de cette conversation qui devait couler Gallinger à tout jamais.
Tamer : « Comment ça marche pour ce soir? »
Gallinger : « Ça regarde bien. Le défenseur Jack Crawford (Bruins) a perdu sa fille, il ne jouera pas. Milt Schmidt (Bruins) non plus. Il souffre d'une blessure à un genou. Je ne pense pas jouer moi non plus. La grippe. Peux-tu me placer 500$ contre nous autres, les Bruins. »
Gallinger fut suspendu indéfiniment le 9 mars, en attendant son procès, puis banni à vie, comme Pete Rose au baseball, après avoir été trouvé coupable en septembre 1948. Jusqu'en 1960, Taylor et Gallinger ont réclamé leur pardon, non pour revenir au jeu, mais pour sauver leur réputation, mais sans succès. Finalement leurs vœux ont été exaucés dix ans plus tard en 1970.
Il est peu probable que de tels incidents se reproduisent de nos jours, car les joueurs sont trop bien payés. Mais Daly n'a pas de suite dans ses idées quand il affirme qu'il est interdit aux joueurs, aux propriétaires et au personnel des clubs de parier sur les matches, quand la LNH permet à Loto-Québec d'annoncer son produit sur la glace et les bandes des patinoires de son circuit, comme le Centre Bell pour ne citer qu'un exemple.
Il n'y a qu'un problème avec le pari sportif de Mise au jeu. En partant, tu dois faire trois sélections gagnantes pour récolter les fruits de ta mise et si ton club gagne en tirs de barrage, tu perds. Ayoye! Faudrait me l'expliquer celle-là.
Bonne année et bonne chance au pari sportif.