TORONTO (PC) - Les conseillers de joueurs ont rencontré le directeur exécutif de l'AJLNH Bob Goodenow pendant presque quatre heures, mercredi, afin d'être informés de la situation actuelle dans le conflit de la LNH.

La réunion, à laquelle ont pris part 67 agents dans un hôtel du centre-ville, a commencé à 13h pour se terminer vers 17h. Elle s'est déroulée une journée après la réunion des joueurs. Goodenow a, en outre, brossé aux agents le même tableau que la veille.

"Les agents ont des préoccupations différentes, mais pour l'essentiel la réunion a été fort semblable."

Mardi à New York, les propriétaires ont laissé entendre qu'ils pourraient faire appel à des joueurs de remplacement si aucune entente n'intervient d'ici septembre.

Goodenow a mentionné qu'il n'a pas été question de cette possibilité avec les agents.

"Nous savons que la possibilité existe advenant qu'ils (les proprios) prennent cette décision, a souligné Goodenow. C'est une option pour l'avenir, nous ne l'envisageons pas dans le moment."

Mais ça n'a pas empêché l'agent J.P. Barry d'affirmer qu'il ne représentera jamais les intérêts d'un joueur de remplacement.

"Il ne sera pas mon client", a dit Barry quand on a abordé le sujet.

Mais le conseiller Pat Brisson, qui s'occupe du jeune prodige Sidney Crosby, a été plus nuancé dans ses propos.

"Je ne peux pas répondre à cela", a dit Brisson quand on lui a demandé s'il laisserait tomber Crosby advenant que l'attaquant vedette de l'Océanic de Rimouski manifeste le désir d'être un joueur de remplacement.

L'expérimenté agent Don Meehan de Newport Sports ne veut également pas envisager le scénario.

"Je ne veux même pas penser à ce qui pourrait arriver s'il n'y avait pas de hockey en septembre", a-t-il dit.

Tout comme les joueurs mardi, plusieurs agents comme Robert Sauvé ont accordé leur soutien à Goodenow.

"Ils (la LNH et les joueurs) souhaitent tous les deux le retour du hockey, a commenté Meehan. Je ne peux pas croire que les deux parties ne s'entendent pas là-dessus."

Sauvé a dit espérer la reprise des pourparlers au plus tôt.

"Le plus rapidement qu'on conclura une entente, mieux ce sera pour le sport et on doit tous avoir à coeur le bien-être du sport, a-t-il résumé. Si on peut recommencer à se parler dès jeudi, alors pourquoi pas?"