Les choses ont changé constate Jodoin
Hockey mardi, 13 sept. 2011. 17:17 vendredi, 13 déc. 2024. 11:58
BROSSARD, Qc - Le hockey dans son ensemble, ainsi que le contexte dans lequel évolue le Canadien, a beaucoup changé depuis la dernière fois où Clément Jodoin a séjourné au sein de l'organisation montréalaise.
« Premièrement, il y a le centre d'entraînement! », a lancé Jodoin, mardi, en faisant allusion au Complexe sportif Bell de Brossard, au sein duquel s'est déroulé la deuxième journée du camp des recrues du Tricolore.
« C'est là un changement énorme », a souligné le nouvel entraîneur-chef des Bulldogs de Hamilton, qui a effectué un premier séjour avec le CH de 1997 à 2003, notamment à titre d'entraîneur adjoint.
Jodoin se souvient des jours où les joueurs montréalais devaient parfois aller s'entraîner à l'Auditorium de Verdun ou à l'aréna Martin-Lapointe, à Saint-Pierre.
« L'athlète d'aujourd'hui est gâté, a souligné Jodoin. Tous les services sont à la fine pointe. À commencer par la qualité de la glace jusqu'à l'encadrement hors-glace, comme la présence de psychologues, et ainsi de suite. Il y a tellement d'améliorations à tous les points de vue.
« Les recrues, par exemple, ont pris part à un camp après l'autre depuis la fin de la dernière saison. Il s'en passe des choses. Et si tu veux évoluer, il faut que les choses changent. »
Jodoin a lui aussi changé au fil des ans. Après avoir quitté le Canadien, il est allé se ressourcer dans la LHJMQ. Il y a bâti une équipe puissante à Lewiston dans le cas des Maineiacs, puis une autre à Rimouski avec l'Océanic. Il a d'ailleurs participé à la Coupe Memorial avec ces deux formations.
« Ma perception est complètement différente, a dit Jodoin de l'entraîneur qu'il est devenu. C'est sûr que j'aimerais retourner dans le passé avec l'expérience que j'ai aujourd'hui. Mais ça reste une chose qui vient avec le temps. Je trouve que le plus important, c'est d'apprendre à une vivre une journée à la fois. Vivons aujourd'hui.
« Le problème de bien des athlètes, c'est qu'ils vivent dans le futur et charrient leur passé. C'est la même chose pour un entraîneur. Si tu vis dans le futur ou tu charries ton passé, tu n'avances pas. L'important, c'est ce qui se passe aujourd'hui, parce que ta décision, il faut que tu la prennes aujourd'hui. Pas hier, ni demain. Alors, il faut apprendre à vivre aujourd'hui avec ce que tu as avec toi.
« Je me souviens des moments - toutes les équipes traversent de telles périodes - où on avait sept, huit, neuf joueurs blessés et on trouvait quand même le moyen de gagner. À ce moment-là, tu demandes à chacun de se concentrer sur ce qu'il peut donner aujourd'hui.
« Alors, ne vis pas dans le futur, ni dans le passé. Si tu vis dans le présent, ta vie va être très intéressante. Sinon, tu vas manquer ton coup. Et c'est la même chose pour un athlète. Celui qui vit dans le futur manque le bateau, et celui qui charrie son passé ne fait rien. Alors, fais quelque chose aujourd'hui et peut-être que tu vas aller plus loin par la suite. »
La saison à venir
Dans cette optique, Jodoin ne pense pas à la formation sur laquelle il misera en octobre, une fois le camp d'entraînement du Canadien terminé. Les interrogations sur l'utilisation de Louis Leblanc à Hamilton, à savoir combien de temps de jeu il obtiendra et s'il jouera au sein des deux premiers trios offensifs, ça ira à plus tard.
« Quand Pierre Gauthier va me donner les guides, je partirai avec mon équipe à la fin du camp, a lancé Jodoin. Pour l'instant, les joueurs ont le droit d'appartenir au Canadien de Montréal, que ce soit pour trois jours, cinq jours ou huit jours... Ils auront la chance de jouer des matchs, de s'exprimer, et après ça ce sera à mon tour. Les joueurs recommenceront ensuite avec une fiche vierge (avec les Bulldogs). »
Il est toutefois clair que le club-école du CH va devoir se reconstruire en partie cette saison. Ce qui signifie que le coeur de la formation va rajeunir. Mais ce n'est pas là une situation qui inquiète Jodoin.
« On va y aller un jour à la fois, a noté le vétéran pilote. On ne peut pas contrôler les blessures, ni les rappels. Quand tu es entraîneur dans la Ligue américaine, tu ne peux pas te fier à seulement deux lignes d'attaque. Il faut que tu te fies à tout le monde parce que tu ne sais pas qui va être rappelé. À ce moment-là, ta définition de tâches est plus générale que spécialisée.
« On espère qu'il n'y aura pas de blessures (chez le Canadien), a ajouté Jodoin. Le but, c'est de travailler pour l'organisation. Si on ne rappelle qu'un joueur et qu'il est prêt, on aura fait notre travail. S'il n'y a pas de blessures, il s'agira de voir à l'évolution de chacun.
« Je dis toujours que c'est une question de kilométrage. Ton expérience, tu ne te la fais pas au micro-ondes. Quand ça va bien, tout le monde est beau. Mais c'est quand tu traverses des périodes un peu plus difficiles que tu vois les vrais. Tu vois quels sont ceux qui veulent faire partie de la solution et ceux qui, à un moment donné, vont chercher à l'éviter. »
« Premièrement, il y a le centre d'entraînement! », a lancé Jodoin, mardi, en faisant allusion au Complexe sportif Bell de Brossard, au sein duquel s'est déroulé la deuxième journée du camp des recrues du Tricolore.
« C'est là un changement énorme », a souligné le nouvel entraîneur-chef des Bulldogs de Hamilton, qui a effectué un premier séjour avec le CH de 1997 à 2003, notamment à titre d'entraîneur adjoint.
Jodoin se souvient des jours où les joueurs montréalais devaient parfois aller s'entraîner à l'Auditorium de Verdun ou à l'aréna Martin-Lapointe, à Saint-Pierre.
« L'athlète d'aujourd'hui est gâté, a souligné Jodoin. Tous les services sont à la fine pointe. À commencer par la qualité de la glace jusqu'à l'encadrement hors-glace, comme la présence de psychologues, et ainsi de suite. Il y a tellement d'améliorations à tous les points de vue.
« Les recrues, par exemple, ont pris part à un camp après l'autre depuis la fin de la dernière saison. Il s'en passe des choses. Et si tu veux évoluer, il faut que les choses changent. »
Jodoin a lui aussi changé au fil des ans. Après avoir quitté le Canadien, il est allé se ressourcer dans la LHJMQ. Il y a bâti une équipe puissante à Lewiston dans le cas des Maineiacs, puis une autre à Rimouski avec l'Océanic. Il a d'ailleurs participé à la Coupe Memorial avec ces deux formations.
« Ma perception est complètement différente, a dit Jodoin de l'entraîneur qu'il est devenu. C'est sûr que j'aimerais retourner dans le passé avec l'expérience que j'ai aujourd'hui. Mais ça reste une chose qui vient avec le temps. Je trouve que le plus important, c'est d'apprendre à une vivre une journée à la fois. Vivons aujourd'hui.
« Le problème de bien des athlètes, c'est qu'ils vivent dans le futur et charrient leur passé. C'est la même chose pour un entraîneur. Si tu vis dans le futur ou tu charries ton passé, tu n'avances pas. L'important, c'est ce qui se passe aujourd'hui, parce que ta décision, il faut que tu la prennes aujourd'hui. Pas hier, ni demain. Alors, il faut apprendre à vivre aujourd'hui avec ce que tu as avec toi.
« Je me souviens des moments - toutes les équipes traversent de telles périodes - où on avait sept, huit, neuf joueurs blessés et on trouvait quand même le moyen de gagner. À ce moment-là, tu demandes à chacun de se concentrer sur ce qu'il peut donner aujourd'hui.
« Alors, ne vis pas dans le futur, ni dans le passé. Si tu vis dans le présent, ta vie va être très intéressante. Sinon, tu vas manquer ton coup. Et c'est la même chose pour un athlète. Celui qui vit dans le futur manque le bateau, et celui qui charrie son passé ne fait rien. Alors, fais quelque chose aujourd'hui et peut-être que tu vas aller plus loin par la suite. »
La saison à venir
Dans cette optique, Jodoin ne pense pas à la formation sur laquelle il misera en octobre, une fois le camp d'entraînement du Canadien terminé. Les interrogations sur l'utilisation de Louis Leblanc à Hamilton, à savoir combien de temps de jeu il obtiendra et s'il jouera au sein des deux premiers trios offensifs, ça ira à plus tard.
« Quand Pierre Gauthier va me donner les guides, je partirai avec mon équipe à la fin du camp, a lancé Jodoin. Pour l'instant, les joueurs ont le droit d'appartenir au Canadien de Montréal, que ce soit pour trois jours, cinq jours ou huit jours... Ils auront la chance de jouer des matchs, de s'exprimer, et après ça ce sera à mon tour. Les joueurs recommenceront ensuite avec une fiche vierge (avec les Bulldogs). »
Il est toutefois clair que le club-école du CH va devoir se reconstruire en partie cette saison. Ce qui signifie que le coeur de la formation va rajeunir. Mais ce n'est pas là une situation qui inquiète Jodoin.
« On va y aller un jour à la fois, a noté le vétéran pilote. On ne peut pas contrôler les blessures, ni les rappels. Quand tu es entraîneur dans la Ligue américaine, tu ne peux pas te fier à seulement deux lignes d'attaque. Il faut que tu te fies à tout le monde parce que tu ne sais pas qui va être rappelé. À ce moment-là, ta définition de tâches est plus générale que spécialisée.
« On espère qu'il n'y aura pas de blessures (chez le Canadien), a ajouté Jodoin. Le but, c'est de travailler pour l'organisation. Si on ne rappelle qu'un joueur et qu'il est prêt, on aura fait notre travail. S'il n'y a pas de blessures, il s'agira de voir à l'évolution de chacun.
« Je dis toujours que c'est une question de kilométrage. Ton expérience, tu ne te la fais pas au micro-ondes. Quand ça va bien, tout le monde est beau. Mais c'est quand tu traverses des périodes un peu plus difficiles que tu vois les vrais. Tu vois quels sont ceux qui veulent faire partie de la solution et ceux qui, à un moment donné, vont chercher à l'éviter. »