Les décisions difficiles de Martin
Hockey lundi, 29 mars 2010. 17:39 samedi, 14 déc. 2024. 04:09
Jacques Martin n'a pas fait que des heureux au cours des derniers matchs en laissant des joueurs de côté mais avec une équipe en santé, que pouvait-il faire d'autres?
Avant de se blesser samedi, Glen Metropolit avait été laissé de côté face aux Panthers de la Floride jeudi dernier. L'entraîneur voulait peut-être passer un message à celui qui a procuré 16 buts au Canadien cette saison, dont dix en avantage numérique. Je présume que Metropolit devait lui-même être surpris de ne pas être en uniforme, lui qui se cherche un contrat pour l'an prochain.
La situation n'est pas facile non plus pour Mathieu Darche, qui a été laissé de côté également la semaine dernière. Il rend de précieux services au club mais comme tous les blessés sont de retour au jeu, son rôle n'est plus le même, comme son temps de glace. On ne l'a pas entendu se plaindre de son sort, comme un vrai joueur d'équipe.
Martin a aussi passé son message à Maxim Lapierre en le reléguant sur la galerie de presse. Il y a eu le départ de Guillaume Latendresse alors que Darche et Lapierre ont été envoyés dans les gradins. À un certain moment, il faudrait laisser souffler les Québécois un peu. Il n'y a pas qu'eux qui font des mauvaises choses mais c'est à eux qu'on fait des reproches. J'ose espérer que ce n'est qu'une coïncidence que les joueurs québécois sont laissés de côté. Je ne critique pas le fait que ce sont des Québécois qui écopent mais je critique le fait qu'on n'arrive pas à leur donner confiance.
Maxim est rapide et il doit jouer avec intensité, gagner des mises en jeu et avoir du succès en défensive. Lapierre voit maintenant la porte s'ouvrir avec la blessure à Metropolit. À lui d'en profiter.
L'an passé, Maxim avait débloqué en deuxième moitié de saison, ce qu'il n'arrive pas à faire cette année. C'est une question de confiance. L'entraîneur a son rôle à jouer pour aider un joueur à avoir confiance. Lapierre doit jouer très nerveusement par les temps qui courent et ce n'est pas le même joueur qu'on a vu l'an dernier. Je me demande vraiment pourquoi. Alors qu'est-ce qu'on va faire avec Lapierre? Pourquoi n'est-il plus le même joueur? Question de confiance et de chimie.
On a évoqué un manque d'affinité avec l'entraîneur quand on a échangé Guillaume Latendresse. Outre les joueurs qui ont été laissés de côté dans la dernière semaine, il y en a d'autres qui ne remplissent pas leur rôle aussi. L'équipe a perdu trois de ses quatre matchs la semaine dernière, ce n'est bien sûr pas parce que les 20 joueurs ont bien joué.
La place de M-A Bergeron
Marc-André Bergeron a son importance dans la formation, on le voit en avantage numérique mais dans ce cas aussi comme les autres, c'est une question de confiance. Si l'entraîneur juge qu'il n'est pas assez bon pour jouer parmi ses six premiers défenseurs, il doit l'utiliser comme septième défenseur ou encore comme attaquant pour lui permettre de se réchauffer et d'être dans le match. Comme il joue peu et que sa place n'est pas en attaque, il doit être nerveux et moins serrein avec la rondelle quand on l'utilise comme septième défenseur. C'est une question de trouver le juste milieu. Malheureusement, ce ne sera pas plus facile pour lui en séries éliminatoires.
J'ai déjà été un joueur utilisé exclusivement en supériorité numérique et je peux vous confirmer que ça rend un joueur nerveux. On a constamment peur de faire une erreur. Actuellement, Marc-André doit craindre de faire des bévues. Si on ne lui donne pas autres choses, Bergeron devra prendre le temps de glace offert et il n'aura pas le choix de l'assumer.
C'est évident que sa présence handicape son trio quand il est utilisé en attaque parce qu'il est un défenseur naturel. De plus, on doit sortir des gars comme Darche ou Lapierre de la formation pour lui faire une place dans la formation, ce n'est pas facile.
Trois matchs en quatre jours
Le Canadien livre une bonne course aux séries mais il ne faut pas croire que tout est joué. Montréal a le pouvoir de gagner deux parties sur trois cette semaine mais il ne doit pas trébucher contre sa bête noire, les Hurricanes de la Caroline. Les gardiens doivent continuer d'avoir un impact, l'avantage numérique doit être à la hauteur, Andrei Kostitsyn et Mike Cammalleri doivent se réveiller. Je sais que Cammalleri revient d'une blessure mais un marqueur doit marquer. Il doit donc produire, même chose pour Andrei. Tous ces aspects vont propulser l'équipe en séries.
Vendredi, le Canadien va se retrouver à Philadelphie où les Flyers ont une bonne équipe mais pas de gardien. De plus, Jeff Carter est blessé. La clé du succès sera l'échec-avant pour créer des revirements et provoquer des chances de marquer.
Contre Buffalo, le défi sera de battre Ryan Miller mais les Sabres forment une équipe qui ne possède pas de joueurs de concession et le Tricolore peut rivaliser.
*propos recueillis par Robert Latendresse
Avant de se blesser samedi, Glen Metropolit avait été laissé de côté face aux Panthers de la Floride jeudi dernier. L'entraîneur voulait peut-être passer un message à celui qui a procuré 16 buts au Canadien cette saison, dont dix en avantage numérique. Je présume que Metropolit devait lui-même être surpris de ne pas être en uniforme, lui qui se cherche un contrat pour l'an prochain.
La situation n'est pas facile non plus pour Mathieu Darche, qui a été laissé de côté également la semaine dernière. Il rend de précieux services au club mais comme tous les blessés sont de retour au jeu, son rôle n'est plus le même, comme son temps de glace. On ne l'a pas entendu se plaindre de son sort, comme un vrai joueur d'équipe.
Martin a aussi passé son message à Maxim Lapierre en le reléguant sur la galerie de presse. Il y a eu le départ de Guillaume Latendresse alors que Darche et Lapierre ont été envoyés dans les gradins. À un certain moment, il faudrait laisser souffler les Québécois un peu. Il n'y a pas qu'eux qui font des mauvaises choses mais c'est à eux qu'on fait des reproches. J'ose espérer que ce n'est qu'une coïncidence que les joueurs québécois sont laissés de côté. Je ne critique pas le fait que ce sont des Québécois qui écopent mais je critique le fait qu'on n'arrive pas à leur donner confiance.
Maxim est rapide et il doit jouer avec intensité, gagner des mises en jeu et avoir du succès en défensive. Lapierre voit maintenant la porte s'ouvrir avec la blessure à Metropolit. À lui d'en profiter.
L'an passé, Maxim avait débloqué en deuxième moitié de saison, ce qu'il n'arrive pas à faire cette année. C'est une question de confiance. L'entraîneur a son rôle à jouer pour aider un joueur à avoir confiance. Lapierre doit jouer très nerveusement par les temps qui courent et ce n'est pas le même joueur qu'on a vu l'an dernier. Je me demande vraiment pourquoi. Alors qu'est-ce qu'on va faire avec Lapierre? Pourquoi n'est-il plus le même joueur? Question de confiance et de chimie.
On a évoqué un manque d'affinité avec l'entraîneur quand on a échangé Guillaume Latendresse. Outre les joueurs qui ont été laissés de côté dans la dernière semaine, il y en a d'autres qui ne remplissent pas leur rôle aussi. L'équipe a perdu trois de ses quatre matchs la semaine dernière, ce n'est bien sûr pas parce que les 20 joueurs ont bien joué.
La place de M-A Bergeron
Marc-André Bergeron a son importance dans la formation, on le voit en avantage numérique mais dans ce cas aussi comme les autres, c'est une question de confiance. Si l'entraîneur juge qu'il n'est pas assez bon pour jouer parmi ses six premiers défenseurs, il doit l'utiliser comme septième défenseur ou encore comme attaquant pour lui permettre de se réchauffer et d'être dans le match. Comme il joue peu et que sa place n'est pas en attaque, il doit être nerveux et moins serrein avec la rondelle quand on l'utilise comme septième défenseur. C'est une question de trouver le juste milieu. Malheureusement, ce ne sera pas plus facile pour lui en séries éliminatoires.
J'ai déjà été un joueur utilisé exclusivement en supériorité numérique et je peux vous confirmer que ça rend un joueur nerveux. On a constamment peur de faire une erreur. Actuellement, Marc-André doit craindre de faire des bévues. Si on ne lui donne pas autres choses, Bergeron devra prendre le temps de glace offert et il n'aura pas le choix de l'assumer.
C'est évident que sa présence handicape son trio quand il est utilisé en attaque parce qu'il est un défenseur naturel. De plus, on doit sortir des gars comme Darche ou Lapierre de la formation pour lui faire une place dans la formation, ce n'est pas facile.
Trois matchs en quatre jours
Le Canadien livre une bonne course aux séries mais il ne faut pas croire que tout est joué. Montréal a le pouvoir de gagner deux parties sur trois cette semaine mais il ne doit pas trébucher contre sa bête noire, les Hurricanes de la Caroline. Les gardiens doivent continuer d'avoir un impact, l'avantage numérique doit être à la hauteur, Andrei Kostitsyn et Mike Cammalleri doivent se réveiller. Je sais que Cammalleri revient d'une blessure mais un marqueur doit marquer. Il doit donc produire, même chose pour Andrei. Tous ces aspects vont propulser l'équipe en séries.
Vendredi, le Canadien va se retrouver à Philadelphie où les Flyers ont une bonne équipe mais pas de gardien. De plus, Jeff Carter est blessé. La clé du succès sera l'échec-avant pour créer des revirements et provoquer des chances de marquer.
Contre Buffalo, le défi sera de battre Ryan Miller mais les Sabres forment une équipe qui ne possède pas de joueurs de concession et le Tricolore peut rivaliser.
*propos recueillis par Robert Latendresse