Pour la première fois depuis 2013, le Canada a remporté la médaille d’or du tournoi de hockey masculin aux Jeux mondiaux universitaires de la FISU. Concluant un parcours dominant où ils ont inscrit 48 buts contre huit, les Canadiens ont vaincu les États-Unis 7-2 dimanche dans le match pour la médaille d’or à Lake Placid, dans l’État de New York.

L'équipe canadienne de hockey féminin avait également triomphé la veille en finale.

« Quel sentiment incroyable! Quand ce groupe s’est réuni il y a deux semaines c’est l’objectif que nous nous sommes fixés, a déclaré l’ailier Austen Keating de l’UNB. Nous avions des gars en provenance de partout au pays et ils sont tous parmi les trois ou six meilleurs gars au sein de leur équipe. Tout le monde a sacrifié ce qu’il fait au sein de son équipe d’école et nous concluons ce tournoi avec la médaille d’or. C’est un sentiment incroyable. »

Jouant devant des gradins bondés de 6000 spectateurs à l’historique Aréna 1980, les Canadiens cherchaient à faire taire la foule américaine qui n’a pas perdu de temps pour scander « USA, USA, USA » pour encourager les locaux.

« Quand nous sommes sortis sur la patinoire en première période, l’atmosphère était électrique, raconte Keating. Il y a beaucoup d’histoire qui s’est écrit ici et nous savions qu’ils allaient être affamés. Notre début de match a été énorme. »

En début de première période, les Canadiens ont débordé la défensive américaine, la paralysant dans son territoire et mettant le gardien Ryan Kenny au défi. À la 13e minute et son 11e tir, le Canada a ouvert la marque. Keating a fait dévier un tir de la pointe de Justin Bergeron de l’UQTR pour déjouer Kenny, au grand plaisir des Canadiens présents dans les estrades.

Le Canada a continué de dicter le jeu, notamment grâce aux échappés de Zachary Lavigne de l’UQTR et de Kyle Bollers de TMU, mais Kenny les a frustrés coup sur coup. Puis, à 6:55 du premier engagement, Brett Davis du Manitoba a accepté une passe d’un côté à l’autre de la patinoire de Bergeron et il n’a pas raté son occasion d'inscrire son septième but du tournoi.

Le Canada menait 2-0 au premier entracte, avec un avantage de 18-3 aux tirs.

En deuxième période, les Canadiens ont complètement sorti les spectateurs du match, principalement venus encourager les hôtes américains. Grâce à sa pression soutenue, l’attaque du Canada a ajouté à son avance quand T. J. Shea de l’UPEI a interrompu le jeu de l’adversaire pour remettre le disque à Bollers, qui n’a eu qu’à pousser la rondelle dans le fond du filet.

Moins d’une minute plus tard, c’est Lavigne, capitaine des Patriotes de l’UQTR qui a fait dévier un tir de Noah King, créant un écart de quatre buts. En fin de période, les Américains se sont inscrits à la marque en désavantage numérique pour offrir quelque chose aux partisans réunis à l’Aréna 1980. Moins de 30 secondes plus tard, le défenseur Adam McCormick de l’UNB a fait taire la foule, marquant en avantage numérique sur une passe de Liam Hawel de STFX.

Protégeant une avance de 5-1, les Canadiens ont démontré pourquoi ils alignaient la défensive la plus hermétique du tournoi, interceptant régulièrement des tentatives de passe et bloquant des tirs à répétition.

Même si les États-Unis ont réduit l’écart tard dans la rencontre, le but d’assurance des Canadiens avait matière à donner des frissons. Jouant en mémoire de sa mère décédée, l’ailier Tyler Hyllan de l’Université Concordia a mis le point d’exclamation à la rencontre et au tournoi offrant une avance de 7-2 au Canada dans la dernière minute de jeu.

Au son de la sirène, le banc canadien s’est déversé sur la patinoire, lançant leurs gants et leurs bâtons dans les airs en célébration de la conquête de la médaille d’or. Les Canadiens ont conclu la rencontre avec 47 tirs contre 19 au terme d’un effort défensif remarquable d’un bout à l’autre du tournoi.

Pas moins de 12 joueurs de l’équipe s’étaient inscrits sur la feuille de pointage, affichant la profondeur de l’équipe.

« Nous avons tellement grandi au cours des deux dernières semaines. L’expérience a été magnifique, racontait Keating après la rencontre. C’est quelque chose dont on se souviendra tous pour toujours. »

Les Canadiennes sont aussi championnes

Hier, les Canadiennes avaient également triomphé pour la première fois en une décennie, au hockey féminin, en blanchissant le Japon 5-0.

Le Canada a amassé 42 buts contre seulement 3 en sept rencontres.

La gardienne Kendra Woodland de l’UNB a signé le jeu blanc, terminant le tournoi avec 63 arrêts sur 64 tirs dirigés vers elle, pour un taux d’efficacité de ,984.

« Vous avez toujours quelque chose à prouver quand vous enfilez ce chandail, affirme Woodland. On s’efforce d’être à notre meilleur. J’ai respecté mon plan de match et j’ai obtenu les résultats que je visais. »

La première période a été pratiquement une copie carbone de la première période de leur duel du tour préliminaire. Le Canada a contrôlé la majeure partie du jeu, mais l’équipe japonaise fraîche et disciplinée a bien fait pour défendre des occasions de but importantes.

Malgré l’avantage de 13-4 du Canada aux tirs, l’attaque a été relativement muette puisque la marque était toujours de 0-0 au premier entracte.

C’est en deuxième période que les choses se sont animées.

Le Canada a maintenu la pression, mettant la gardienne Miyuu Masuhara au défi de tous les angles, cherchant à percer sa muraille. À 18:24, c’est Audrey-Anne Veillette de Montréal qui a saisi un disque libre dans l’enclave pour déjouer Masuhara dans le haut du filet pour ouvrir la marque.

Quatre minutes plus tard, Maria Dominico a doublé l’avance. L’attaquante de Nipissing qui a mené les buteuses du Canada au tour préliminaire a aussi fait mouche d’un tir de l’enclave dans le haut du filet pour son sixième but du tournoi.

À la 10e minute à l’occasion d’un avantage numérique à cinq contre trois, l’attaquante Maggy Burbidge de St. FX, meilleure marqueure de U SPORTS cette saison, a profité du retour de son propre tir pour loger la rondelle dans le fond du filet et faire 3-0. L’attaque à cinq des Canadiennes n’avait pas dit son dernier mot puisque la capitaine Emmy Fecteau a démontré pourquoi son tir du poignet est aussi craint, battant Masuhara du haut de l’enclave pour accroître l’avance à quatre buts au grand plaisir des partisans canadiens dans l’amphithéâtre.

« Nous sommes arrivées ici avec une bonne mentalité et tout le monde a adopté le plan, a déclaré Jenne MacLean de l’UNB. Nous avons grandi depuis le premier jour et c’était très plaisant. »

Maintenant que le match était hors de portée des Japonaises, les Canadiennes ont continué de contrôler le jeu. Elles ont ajouté un cinquième et dernier but, celui de la plus jeune joueuse au sein de la formation, Elizabeth Mura de l’Université McGill qui a été sensationnelle tout au long du tournoi, avec un différentiel de plus-15, un sommet dans ce tournoi.