On peut constater que la LNH a changé quand même les Red Wings de Detroit, meneurs de la ligue, y vont avec prudence à l'approche la date limite des échanges, le 26 février.

"Avec l'ancienne convention collective, il y avait de huit à 10 équipes qui dépensaient à notre niveau, a dit le d.g. des Wings, Ken Holland. Si l'on échangeait des jeunes joueurs, nous avions l'avantage financier si nous voulions les remplacer en allant sur le marché des joueurs autonomes, le 1er juillet. Maintenant, tout le monde est sur un pied d'égalité, et ça change votre façon de pensée."

Holland participait mercredi à une conférence téléphonique, qui incluait aussi les directeurs généraux Paul Holmgren à Philadelphie, Don Waddell à Atlanta et Brian Burke à Anaheim.

"Nous essayons tous de gagner cette saison, mais il nous faut se rappeler qu'il y a aussi un lendemain," a résumé Waddell.

Les Flyers pourraient aller loin en séries, mais Holmgren a lui aussi fait état d'une approche conservatrice.

"Il se pourrait que nous ne bougions tout simplement pas, a dit Holmgren. Je pense que la dernière chose dont les Flyers ont besoin est d'un geste radical fait en pensant à court terme. Je pense qu'il faut être patient et regarder les choses dans une plus grande perspective."

Burke, Holland et Holmgren seront en position d'obtenir un ou des nouveaux joueurs, ce qui ne sera pas nécessairement le cas de Waddell et des Thrashers. S'ils méritent le titre de la section Sud-Est, ils seront troisièmes dans l'Est. Mais sinon, ils seront très probablement écartés des séries.

Waddell devra décider quelle direction prendre avec l'ailier vedette Marian Hossa, qui doit devenir joueur autonome sans restriction le 1er juillet.

"S'il n'a pas de nouveau contrat, nous devrons voir si nous l'échangeons ou si nous le gardons et conservons l'équipe aussi forte que possible jusqu'à la fin de la saison," a dit Waddell.

Waddell a précisé que s'il devait échanger Hossa, ce ne serait pas pour des choix au repêchage: il veut des joueurs qui peuvent apporter une aide immédiate à la formation.

"Certainement, a dit Waddell. Si on y va seulement avec des choix au repêchage, ce ne serait que dans trois ou quatre ans que l'on pourrait compter sur eux. Et même en voyant les choses de cette façon, vous ne pouvez pas être sûr de comment vont se développer les joueurs que vous choisissez."