WEST PALM BEACH, Floride - Le contexte économique difficile sera au coeur des discussions lors de la réunion des gouverneurs de la Ligue nationale, cette semaine.

Des économistes canadiens et américains s'adresseront aux propriétaires et membres de la direction des équipes à propos des effets à long terme prévus sur les finances de la ligue.

Il y aura sans doute plusieurs intéressés dans l'assistance, car on croit que cinq ou six équipes de la LNH connaissent des ennuis financiers.

Le cas le plus sérieux est celui des Coyotes de Phoenix, qui selon certains se dirigent vers des pertes pouvant aller jusqu'à 35 millions $ US, cette saison.

Le commissaire Gary Bettman a jusqu'ici été prudent lorsqu'on lui demance comment les problèmes de Wall Street affecteront sa ligue, et on ne s'attend pas à ce qu'il change vraiment son discours cette semaine. Il a toutefois concédé qu'il s'agit d'une question qui pourrait augmenter en importance.

On ne s'attend pas à ce que le plafond salarial de 56,7 millions $ soit grandement modifié, la saison prochaine. La LNH empoche une grande partie de ses revenus de commandite, de vente de billets et de télévision tôt dans l'année, alors on ne croit pas que l'impact réel de l'économie chambranlante soit reflétée par le plafond salarial avant la saison 2010-11.

Soutenu par les revenus en hausse du circuit, le plafond a augmenté de façon importante à chaque année depuis sa mise en place, au terme du lock-out en 2005. Les gouverneurs s'attendent à se faire dire qu'il pourrait baisser d'un ou deux millions $ la saison prochaine.

Le système de plafond salarial, qui relie de façon directe les revenus de la ligue aux salaires des joueurs, est affecté par les soubresauts du dollar canadien.

Les six équipes canadiennes ont été parmi les plus solides de la ligue, ces dernières années, mais quelques-unes d'entre elles ont exprimé une inquiétude quant aux changements amenés par la baisse du dollar canadien, les salaires étant payés en argent américain.

Après la réunion de septembre du bureau des gouverneurs, le chef de la direction des Oilers d'Edmonton, Patrick LaForge, a averti que "les équipes canadiennes ne sont pas à l'abri" des troubles qui affectent une partie des équipes américaines. Le président du Canadien Pierre Boivin a livré un message semblable dans un discours en novembre.

"Il ne faudrait vraiment pas revenir à un dollar canadien à 78 cents parce que nous serons dans la même position qu'avant le lock-out," a dit Boivin. C'est une réalité pour les équipes canadiennes."

Le huard a chuté aussi bas que 76,87 sous américains, la semaine dernière, et on ne s'attend pas à ce qu'il reprenne son envol dans un futur rapproché.

Il y a tout de même des bonnes nouvelles dans la LNH. L'assistance a fait un bond spectaculaire à Chicago, où les Blackhawks attirent les meilleures foules du circuit. Dans l'Est, les Capitals de Washington jouent eux aussi devant de solides foules, aidés par leur présence en séries au printemps.