Les hommes forts : un travail ingrat
Hockey mardi, 16 août 2011. 20:01 samedi, 14 déc. 2024. 08:05
Prouver sa valeur et sa robustesse... mais à quel prix? Au prix de sa santé physique d'abord. Mais les cicatrices de guerre infligées au fil de furieux combats sont bien bénignes par rapport aux traces psychologiques laissées par la pression du rôle de bagarreur.
« Je trouve que ce sont des êtres humains très intéressants à côtoyer, mais qui sont généralement brisés émotionnellement, » analyse Marco Pietroniro, entraîneur dans la Ligue Centrale.
Les bagarreurs purs et durs sont souvent moins doués sur une patinoire que leurs coéquipiers. Ils n'ont souvent pour seul moyen de demeurer dans la LNH : leurs poings. Les postes de bagarreurs sont rares chez les professionnels. La pression de gagner chaque combat est ainsi gigantesque.
« Le dur à cuire va probablement embarquer une fois ou deux dans la partie, explique Sylvain Guimond, Ph.D en psychologie sportive. S'il perd son combat, il n'a donc pas beaucoup de chance de se reprendre. La foule est souvent difficile envers eux. Les gens s'attendent à ce que leur dur à cuire remporte son combat. »
Les bagarreurs souffrent pour la plupart du syndrome de Dr. Jeckell et Mr. Hyde. La majorité des durs à cuire sont de nature très gentille, mais ils doivent se transformer en brute sur la patinoire. C'était d'ailleurs le cas de Rick Rypien.
« C'était un super de bon gars, très tranquille, mentionne son ancien coéquipier Roberto Luongo. Il prenait le hockey à coeur. Chaque fois qu'il embarquait sur la patinoire, il savait quoi faire. »
Savoir quoi faire, c'est savoir mettre sa personne en danger lors de chaque combat. Comment faire face à une poussée d'adrénaline soir après soir? Souvent, en ayant recours à des substances artificielles.
« Après le match, tu es tellement sur l'adrénaline que tu vas peut-être prendre une substance quelconque pour dormir, affirme André Roy, ancien bagarreur dans la LNH. Ensuite, une routine s'installe et tu te rends compte que tu as véritablement un problème. »
Les problèmes de toutes sortes ont été nombreux chez les bagarreurs au fil des ans. Ce fut la drogue pour John Kordic, l'alcool pour Bob Probert et plus récemment, les médicaments pour Derek Boogaard.
D'après un reportage d'Alexandre Tourigny
« Je trouve que ce sont des êtres humains très intéressants à côtoyer, mais qui sont généralement brisés émotionnellement, » analyse Marco Pietroniro, entraîneur dans la Ligue Centrale.
Les bagarreurs purs et durs sont souvent moins doués sur une patinoire que leurs coéquipiers. Ils n'ont souvent pour seul moyen de demeurer dans la LNH : leurs poings. Les postes de bagarreurs sont rares chez les professionnels. La pression de gagner chaque combat est ainsi gigantesque.
« Le dur à cuire va probablement embarquer une fois ou deux dans la partie, explique Sylvain Guimond, Ph.D en psychologie sportive. S'il perd son combat, il n'a donc pas beaucoup de chance de se reprendre. La foule est souvent difficile envers eux. Les gens s'attendent à ce que leur dur à cuire remporte son combat. »
Les bagarreurs souffrent pour la plupart du syndrome de Dr. Jeckell et Mr. Hyde. La majorité des durs à cuire sont de nature très gentille, mais ils doivent se transformer en brute sur la patinoire. C'était d'ailleurs le cas de Rick Rypien.
« C'était un super de bon gars, très tranquille, mentionne son ancien coéquipier Roberto Luongo. Il prenait le hockey à coeur. Chaque fois qu'il embarquait sur la patinoire, il savait quoi faire. »
Savoir quoi faire, c'est savoir mettre sa personne en danger lors de chaque combat. Comment faire face à une poussée d'adrénaline soir après soir? Souvent, en ayant recours à des substances artificielles.
« Après le match, tu es tellement sur l'adrénaline que tu vas peut-être prendre une substance quelconque pour dormir, affirme André Roy, ancien bagarreur dans la LNH. Ensuite, une routine s'installe et tu te rends compte que tu as véritablement un problème. »
Les problèmes de toutes sortes ont été nombreux chez les bagarreurs au fil des ans. Ce fut la drogue pour John Kordic, l'alcool pour Bob Probert et plus récemment, les médicaments pour Derek Boogaard.
D'après un reportage d'Alexandre Tourigny