Le sujet alimentera les conversations tout au cours du championnat du monde en Autriche.

Les joueurs de la Ligue nationale participeront-ils aux Jeux de Turin en février 2006?

Le délégué des États-Unis auprès de la Fédération internationale de hockey sur glace, Walter Bush, se dit peu confiant de voir les professionnels au tournoi olympique. Il base ses propos sur le fait que la Ligue nationale ne pourra sûrement pas se permettre une trêve de deux à trois semaines après avoir fermé ses amphithéâtres pendant un an.

Il ajoute que Gary Bettman va se montrer très prudent dans ce dossier. La situation serait différente si le tournoi se déroulait aux États-Unis, comme ce fut le cas en 2002, avec les Jeux olympiques de Salt Lake City.

Si la Ligue nationale veut vraiment redorer son blason, si elle veut revenir dans le giron des plus importants sports professionnels en Amérique, alors elle ne peut rater le tournoi olympique. Elle ne peut espérer une plus belle vitrine pour s'afficher. En dressant les pour et les contre Bettman ne pourra négliger un élément de taille: les Jeux de Turin seront télévisés par le réseau NBC, le partenaire de la Ligue nationale. On peut déjà prévoir que les dirigeants du réseau américain exerceront passablement de pression sur le commissaire et on peut les comprendre. Une solide performance de la formation américaine fait habituellement grimper l'auditoire.

Les Jeux olympiques sont devenus un incontournable pour le hockey professionnel de la Ligue nationale.

Une bonne équipe

Dans les circonstances, les penseurs de Hockey-Canada, membres en règle du country club de l'Ouest, ont bien composé avec la situation. Le Canada se présentera en Autriche avec une très bonne équipe, pas une excellente équipe, mais une très bonne équipe.

Des défenseurs rapides et habiles pour relancer l'attaque.

Des attaquants polyvalents, capables de s'ajuster aux dimensions des patinoires européennes pour y avoir passé une bonne partie de l'hiver.

Et trois gardiens dont le talent surpasse celui de tous les autres gardiens inscrits dans la compétition. Ce sera une formation jeune, une équipe qui pourra s'adapter au style que prône Mark Habscheid, un style similaire à celui du Lightning de Tampa Bay.

Le championnat du monde n'offrira pas cependant le lustre qu'anticipaient les organisateurs. Koivu, Lehtinen et Kiprusoff ont dit non à la Finlande. Sundin, Forsberg et Lidstrom ont dit non à la Suède. On ignore si la République tchèque pourra compter sur ses meilleurs effectifs. Patrik Elias est malade et ne sera pas de la compétition. Chara, Satan et Demitra ont tourné le dos aux dirigeants de l'équipe Slovaque. Les Etats-Unis ont fait le grand ménage en chassant les indésirables comme Tkachuk et Brett Hull et en invitant Chelios, Guerin, Leetch et Rolston à céder le plancher aux plus jeunes. La Russie se présentera en Autriche avec une jeune équipe talentueuse - Markov, Ovechkin, Kovalchuk, Malkin, Frolov, Datsiuk - et deux vétérans Yashin et Kovalev mais des joueurs reconnus comme Samsonov, blessé, Fedorov, Gonchar et Khabibulin seront absents.

On est loin du tournoi de la coupe du Monde. Par contre, ce sera le tournoi de la jeunesse. Le tournoi que permettra à plusieurs pays de procéder au changement de la garde.

Le projet des séries

Le projet d'une nouvelle formule pour les séries éliminatoires, projet que Gary Bettman soumettre aux propriétaires dans les prochains jours, fait jaser. Bettman, comme je le précisais récemment, a gagné la faveur des directeurs généraux.

Présentement, Bettman et ses conseillers étudient différentes façons d'appliquer le système de 20 formations inscrites au tournoi printanier. On a pensé à la formule que les six premières équipes (total des points) avaient une passe gratuite et que les quatre autres formations se disputeraient une série 2 de 3, l'équipe de 7e place affrontant celle de 10e place et ainsi de suite. Voila qu'une autre suggestion est déposée sur le bureau de Bettman. Les deux premières formations de chaque division obtiennent un laissez-passer pour la deuxième ronde. Pas certain que cette formule va rejoindre l'unanimité surtout si une division, en particulier, regroupe des équipes de deuxième qualité. Cette formule permettrait alors à une ou deux équipes d'accéder aux séries à la deuxième ronde avec moins de points qu'une formation ayant à disputer une série 2 de 3 en quatre jours.