À la suite de sa décision de ne pas participer aux Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang l'année prochaine, la Ligue nationale de hockey interrompt sa séquence de cinq présences à ce grand rendez-vous après Nagano en 1998, Salt Lake City en 2002, Turin en 2006, Vancouver en 2010 et Sotchi en 2014.

Retraçons certains des meilleurs moments de la participation des joueurs de la LNH aux Jeux olympiques :

Hasek brille, Gretzky au banc

Pour mener la République tchèque à la médaille d'or olympique à Nagano, le gardien de but Dominik Hasek s'est dressé devant les Canadiens, les grands favoris du tournoi, lors des tirs de barrage en demi-finales. Alors que Robert Reichel a marqué pour les Tchèques, « le Dominator » a résisté devant Theo Fleury, Raymond Bourque, Joe Nieuwendyk, Eric Lindros et Brendan Shanahan.

Les 24 arrêts de Hasek en temps réglementaire et en prolongation ainsi que les cinq autres en fusillade ont beau avoir été le fait saillant du match, on s'étonne encore que la « Merveille » Wayne Gretzky n'ait pas eu l'opportunité de l'affronter.

« Dominik s'est approché et m'a demandé si Wayne Gretzky allait tirer, a mentionné l'arbitre Bill McCreary. Cela m'a surpris. Mais quand je lui ai dit que je ne savais pas, il est retourné devant son filet et, comme il l'a toujours fait, il a arrêté tout le monde. »

Choc États-Unis c. Canada

Quelques mois après le 11 septembre, les États-Unis et le Canada se sont affrontés en finale à Salt Lake City.

Le Canada l'a emporté grâce à deux buts chacun de Jarome Iginla et Joe Sakic, mettant fin à la disette de 50 ans du Canada pour l'or olympique et reléguant la solide performance de Hasek aux oubliettes. Gretzky a formé l'équipe et a encaissé les critiques, et les joueurs en ont profité.

« Avec le recul, je ne suis pas certain si les joueurs dans le vestiaire ont réalisé à quel point le discours de Wayne a été important et combien il a détourné toute la pression, a révélé le défenseur Rob Blake. Et d'être capable de compléter ce tournoi sur une note positive, c'était évidemment super. »

Le roi se lève

L'une des meilleures performances en carrière de Henrik Lundqvist est survenue en 2006 quand il a guidé la Suède à la médaille d'or en effectuant 25 arrêts lors d'une finale enlevante contre la Finlande, sa grande rivale.

C'était « un formidable tournoi à disputer avec (Nicklas) Lidstrom, (Mats) Sundin et (Peter) Forsberg, a déclaré Lundqvist. Il s'agissait de mon premier grand tournoi. »

Sous les projecteurs, Lundqvist a volé la vedette.

Le but en or de Crosby

Avec un cri si puissant que presque tout le monde dans l'amphithéâtre a pu l'entendre, Sidney Crosby a demandé la rondelle à Iginla en lui criant : « Iggy, Iggy, Iggy! » Iginla a refilé la rondelle à Crosby et le Canada a surmonté un début de tournoi chancelant aux Jeux de Vancouver en 2010 pour vaincre les États-Unis et gagner l'or en prolongation à domicile.

Le « but en or » de Crosby pourrait se retrouver sur un timbre au Canada un jour comme celui en tirs de barrage de Forsberg pour la Suède en 1994. On peut dire s'en risque de se tromper qu'il est un ardent partisan des Jeux olympiques après avoir encore gagné à Sotchi en 2014.

« En repensant à mes deux présences aux Jeux olympiques, ç'a été incroyable, a affirmé Crosby. Nous avons eu droit à du hockey de qualité, l'expérience a été géniale. »

T.J. Sotchi!

En présence de Vladimir Poutine au Bolshoy Ice Dome, le match indécis entre les États-Unis et la Russie à Sotchi a été disputé à un rythme effréné et a nécessité les tirs de barrage. L'entraîneur américain Dan Bylsma aurait pu faire des choix différents, mais il est revenu avec T.J Oshie et a été récompensé lorsque l'ailier a marqué sur quatre de ses six tentatives pour offrir aux Américains une victoire mémorable.

« J'avais une assez bonne idée que je serais utilisé en fusillade, a déclaré Oshie, qui a hérité du surnom de T.J. Sotchi. Je ne savais pas que ce serait autant. »