Lorsque les Red Wings ont mis la main sur Marian Hossa, ce fut la consternation dans le monde du hockey.

Comment le directeur général des Wings, Ken Holland, a pu convaincre le joueur le plus convoité au début du mois de juillet à se joindre à son équipe? Imaginez, les Wings ont remplacé Dallas Drake par Marian Hossa dans leur formation. La réponse est venue lors d'une conférence téléphonique avec monsieur Holland mardi. "J'ai obtenu la permission de mon ancien adjoint en 97-98, Don Waddell (d-g des Thrashers), de parler avec l'agent de Hossa (Rich Winter) une semaine avant la date limite des transactions l'hiver dernier. Mais finalement, Don a décidé d'échanger Marian à Pittsburgh. Le premier juillet, j'ai encore une fois contacté Rich, mais à la fin de la journée, je me suis couché en me disant que je n'avais aucune chance de mettre la main sur lui pour deux raisons. D'abord, parce que je dois respecter le plafond salarial et ensuite parce que je ne pouvais faire compétition avec les offres que Marian recevaient. J'étais même convaincu qu'il allait demeurer à Pittsburgh. Le lendemain matin, j'étais à une station service lorsque Rich m'a contacté et m'a parlé d'un contrat d'un an. On a donc décidé de s'entendre sur un contrat qui va lui rapporter près de sept millions et demi de dollars. Marian nous a dit qu'il aime notre façon de jouer et que c'est pour cette raison qu'il est ici."

La venue de Marian Hossa sera fantastique pour cette formation. Mais le visage des Red Wings sera bien différent dans un an. "Je sais très bien qu'on a une fenêtre d'une saison pour souhaiter remporter la Coupe avec le groupe actuel. Dans un an, on devra faire des choix difficiles". Très difficile. Par exemple, Henrik Zetterberg en est à sa dernière année de contrat avant d'obtenir l'autonomie complète et il va faire sauter la banque.

Et la situation des Wings est aussi complexe présentement."Les prochaines heures et les prochains jours seront importants pour nous, " de dire Ken Holland. "Nous sommes trop près du plafond salarial et nous devrons bouger. Darren McCarty est blessé à l'aine et Chris Chelios à un pied. On a placé leurs noms sur la liste des blessés. Ça nous donne du temps pour négocier avec d'autres équipes. Mais à un certain moment, on devra effectuer une transaction".

Pour ce qui est de la venue de Brendan Shanahan qui rêve de retourner à Detroit: "Impossible, à moins qu'il accepte le salaire minimum (545 000 dollars) ce qu'il ne fera pas de toute façon. On a 12 attaquants présentement et on ne veut pas en ajouter un autre".

Par contre, Ken Holland veut ajouter un autre championnat pour son équipe. Et les statistiques des dernières années ont été merveilleuses.

Sept titres de division, huit saison de suite de plus de 100 points et 17 participations de suite aux séries. Qui dit mieux?

Tampa

Quand même surprenant de voir comment les nouveaux dirigeants du Lightning gèrent leur formation. Exemple: Dan Boyle se fait dire par les nouveaux propriétaires qu'il est très important aux succès de l'équipe. Deux semaines plus tard, il est échangé.

Deux défaites de suite en Europe et bang! Shane O'Brien est échangé à Vancouver. Qu'est-ce qui va se produire si cette équipe ne fait pas les séries dès cette année? Ça pourrait être spectaculaire et profitable pour les autres formations qui pourraient bien mettre la main sur des joueurs de talents sans que ça coûte trop cher. Comme à l'époque de Mike Milbury et les Islanders.

Formule Un

Le monde du sport au Québec est secoué par la décision de la Fédération Internationale de l'Automobile de ne plus présenter le Grand Prix de Formule Un.

Mais ce départ me fait tristement penser à celui des Expos. À chaque fois que je passe à côté du Centre Bell, je me mets à rêver à un stade à deux pas de celui du Canadien. Nos soirées d'été auraient été fantastiques et ce quartier aurait été revitalisé comme il se doit. L'argent aurait coulé à flot dans ce secteur. Les Américains, qui ne viennent plus à Montréal depuis des années, auraient suivi leur formation respective et parleraient de Montréal comme d'une ville superbe. Les gouvernements s'en mettraient pleins les poches en impôts et en taxe de toutes sortes et il y aurait plus de lits dans les hôpitaux. Le bonheur!

Suis-je seul à penser que l'attitude de nos politiciens envers le sport et ses infrastructures n'est pas la bonne? Qu'est-ce qu'ils attendent avant de remettre Montréal sur la carte? Une visite du Pape? On replonge dans les années de noirceur parce que plus personne n'a de vision sur ce que devrait être Montréal et le Québec. À bien y penser, l'aveuglement volontaire de nos politiciens a encore une fois fait une autre victime. Qui sera la prochaine ?