Les Sénateurs sont méconnaissables
Buffalo Sabres mardi, 15 mai 2007. 18:30 mercredi, 11 déc. 2024. 09:43
Un partisan des Sénateurs qui serait tombé dans le coma il y a un an et qui se réveillerait aujourd'hui ne reconnaîtrait pas son équipe.
On a longtemps douté de la force de caractère de Sénateurs. Pour cette équipe, l'adversité était un mot qui ne devait pas exister. On se demandait toujours s'ils allaient être capables de préserver une avance où s'ils avaient assez de cœur pour revenir de l'arrière. Si vous aviez un légionnaire sur votre uniforme, vous n'étiez pas un battant.
Mais je dois avouer que de la façon dont les Sénateurs jouent présentement, c'est vraiment effrayant. L'équipe dirigée par Bryan Murray m'impressionne énormément.
Pour moi, leur métamorphose commence par celle de leur capitaine. On dit souvent d'un athlète qu'il a élevé son jeu d'un cran, mais Daniel Alfredsson a fait plus que ça. Il est méconnaissable. En plus d'assumer à la perfection son rôle offensif, il travaille bien dans son territoire et entraîne dans son sillage les Dany Heatley et Jason Spezza. On voit que c'est lui le capitaine, c'est lui le meneur. En ce moment, il se dirige facilement vers le trophée Conn Smythe.
Ce qui facilite la tâche des Sénateurs, c'est que les médias concentrent leur attention sur Ray Emery. On parle de sa garde-robe, de son style excentrique Ça lui plaît et ça laisse les autres faire leur travail.
Les Sénateurs sont tellement intenses présentement que j'ai peur qu'ils ne soient victimes d'un relâchement au mauvais moment, soit quand ils devront affronter les Red Wings de Detroit ou les Ducks d'Anaheim en finale de la coupe Stanley.
Une vraie équipe
De l'avis de plusieurs, les nombreuses déceptions encaissées au cours des dernières années ont appris aux joueurs des Sénateurs à devenir des gagnants. C'est certain qu'à un moment donné, ça devient frustrant de voir du talent partout et d'être étiqueté comme un perdant.
Je dirais que ce que les Sénateurs ont réalisé, c'est qu'ils allaient commencer à gagner quand tout le monde jouerait en équipe et s'occuperait de bien remplir son rôle. Le meilleur exemple est la perte de Zdeno Chara. Est-ce qu'il a été remplacé? Je ne pense pas, sauf que la contribution qu'il apportait provient maintenant d'un peu tout le monde.
Les Sénateurs sont vraiment devenus une équipe à battre, et non une bande de gars remplis de talent.
Jeu d'impuissance
Je pense que c'est l'incapacité des Sabres à profiter de leurs chances en avantage numérique qui les rend si vulnérables dans cette finale d'Association. Buffalo, qui utilise présentement Teppo Numminen et Brian Campbell au point d'appui, a besoin d'un quart-arrière à la ligne bleue.
Tout de même, ce n'est pas seulement la faute des défenseurs si les Sabres n'ont dirigé qu'un seul lancer au but en quatre supériorités numériques lundi. Il faut donner crédit aux Sénateurs, qui jouent le système de la boîte à la perfection.
Si Daniel Brière n'est pas blessé, il doit être fatigué parce qu'on ne le voit pas beaucoup. Mais la grosse déception, pour moi, c'est Chris Drury. Il a fait la différence contre les Rangers de New York, mais au moment où on s'attend à ce qu'il soit un joueur d'impact, il est invisible.
*Propos recueillis par RDS.ca
On a longtemps douté de la force de caractère de Sénateurs. Pour cette équipe, l'adversité était un mot qui ne devait pas exister. On se demandait toujours s'ils allaient être capables de préserver une avance où s'ils avaient assez de cœur pour revenir de l'arrière. Si vous aviez un légionnaire sur votre uniforme, vous n'étiez pas un battant.
Mais je dois avouer que de la façon dont les Sénateurs jouent présentement, c'est vraiment effrayant. L'équipe dirigée par Bryan Murray m'impressionne énormément.
Pour moi, leur métamorphose commence par celle de leur capitaine. On dit souvent d'un athlète qu'il a élevé son jeu d'un cran, mais Daniel Alfredsson a fait plus que ça. Il est méconnaissable. En plus d'assumer à la perfection son rôle offensif, il travaille bien dans son territoire et entraîne dans son sillage les Dany Heatley et Jason Spezza. On voit que c'est lui le capitaine, c'est lui le meneur. En ce moment, il se dirige facilement vers le trophée Conn Smythe.
Ce qui facilite la tâche des Sénateurs, c'est que les médias concentrent leur attention sur Ray Emery. On parle de sa garde-robe, de son style excentrique Ça lui plaît et ça laisse les autres faire leur travail.
Les Sénateurs sont tellement intenses présentement que j'ai peur qu'ils ne soient victimes d'un relâchement au mauvais moment, soit quand ils devront affronter les Red Wings de Detroit ou les Ducks d'Anaheim en finale de la coupe Stanley.
Une vraie équipe
De l'avis de plusieurs, les nombreuses déceptions encaissées au cours des dernières années ont appris aux joueurs des Sénateurs à devenir des gagnants. C'est certain qu'à un moment donné, ça devient frustrant de voir du talent partout et d'être étiqueté comme un perdant.
Je dirais que ce que les Sénateurs ont réalisé, c'est qu'ils allaient commencer à gagner quand tout le monde jouerait en équipe et s'occuperait de bien remplir son rôle. Le meilleur exemple est la perte de Zdeno Chara. Est-ce qu'il a été remplacé? Je ne pense pas, sauf que la contribution qu'il apportait provient maintenant d'un peu tout le monde.
Les Sénateurs sont vraiment devenus une équipe à battre, et non une bande de gars remplis de talent.
Jeu d'impuissance
Je pense que c'est l'incapacité des Sabres à profiter de leurs chances en avantage numérique qui les rend si vulnérables dans cette finale d'Association. Buffalo, qui utilise présentement Teppo Numminen et Brian Campbell au point d'appui, a besoin d'un quart-arrière à la ligne bleue.
Tout de même, ce n'est pas seulement la faute des défenseurs si les Sabres n'ont dirigé qu'un seul lancer au but en quatre supériorités numériques lundi. Il faut donner crédit aux Sénateurs, qui jouent le système de la boîte à la perfection.
Si Daniel Brière n'est pas blessé, il doit être fatigué parce qu'on ne le voit pas beaucoup. Mais la grosse déception, pour moi, c'est Chris Drury. Il a fait la différence contre les Rangers de New York, mais au moment où on s'attend à ce qu'il soit un joueur d'impact, il est invisible.
*Propos recueillis par RDS.ca