À l'aube d'une série qui devrait être axée sur l'offensive, l'entraîneur Bryan Murray été le premier à se porter à l'attaque contre ceux qui présentent son équipe des Sénateurs d'Ottawa comme des perdants chroniques.

Les Sénateurs vont affronter les Penguins de Pittsburgh à partir de mercredi et Murray a fait savoir qu'il en avait assez de voir ses joueurs décrits comme des "chokers" qui, année après année, finissent par s'effondrer sous la pression des séries éliminatoires.

"Je pense que c'est de la boulechite", a-t-il dit carrément.

Mais le fait est que si les Sénateurs en sont à leur 10e participation consécutive aux séries de la coupe Stanley, ils n'ont dépassé la deuxième ronde qu'à une seule reprise.

Et face aux brillants jeunes Penguins menés par Sidney Crosby, ils font face à l'interrogation habituelle: seront-ils capables de faire suivre une autre bonne campagne régulière par des séries fructueuses?

"Je ne comprends pas du tout ces commentaires, a prétendu Murray, qui a avoué être devenu frustré au fil des discussions sur le sujet. J'ignore à combien de reprises Ottawa aurait dû gagner la coupe Stanley."

Les Penguins se retrouvent dans une situation complètement différente: ils participent aux séries pour la première fois depuis 2001 et 15 de leurs joueurs en seront à leur premier match éliminatoire à Ottawa.

"La seule façon de faire taire les critiques est de connaître de grosses séries, a dit Chris Phillips, mais notre objectif n'est pas de faire taire les critiques."

Crosby concède que les Sénateurs doivent être établis favoris en raison de leur expérience. Les Penguins, eux, vont tenter de transformer leur manque d'expérience en avantage en sautant sur la glace sans peur et sans reproche.

"On ne peut compenser l'expérience à moins de passer par là, a constaté Crosby. Mais je ne suis pas nerveux à cause de ça.

"Si on n'a pas l'expérience, on va tenter de compenser par notre énergie et notre attitude."