Les séries au hockey, c'est spécial. Mais chez le Lightning, c'est encore plus spécial car ici, tout est basé sur l'esprit d'équipe.

Prenons la journée d'aujourd'hui (dimanche). Premièrement, l'entraînement à domicile a toujours lieu en fin de journée, à 16 heures précisément durant les séries.

L'entraîneur veut qu'on se repose pendant la journée avant de sauter sur la glace. Puis, on a toujours une séance vidéo par la suite.

Vers 18 heures, toute l'équipe mange ensemble à l'aréna alors qu'un repas nous attend.

Après le repas, au lieu de prendre le chemin de la maison, on se retrouve dans un hôtel en face du Ste-Pete Forum où on va d'ailleurs dormir, comme si on disputait une rencontre à l'étranger. Toute la soirée, les joueurs demeurent ensemble. On a une grande salle qui est réservée pour nous. On peut regarder les autres matchs dans les séries, jouer aux cartes ou encore s'amuser avec des jeux vidéo. C'est une ambiance très relaxe.

J'adore cette ambiance. C'est très bon pour l'esprit d'équipe. Ce n'est toutefois pas une formule que j'appliquerais durant la saison. Mais en séries, il n'y a qu'une seule chose qui compte: LE HOCKEY.


On a le momentum

J'aime bien la façon dont l'équipe se comporte présentement. On a le contrôle de cette série alors qu'on a dominé cinq périodes sur six. Seule la deuxième période de samedi était moins bonne pour nous. Johan Holmqvist a connu toute une rencontre lors de notre victoire. On a passé plus de temps dans la zone des Devils. On est plus physique qu'eux et c'est ce qu'on doit faire.

Lorsque Martin St-Louis a marqué en fin de deuxième pour égaler la marque, ça nous a donné des ailes. C'était très gros pour nous.

Sur mon but, je pense que c'était le jeu à faire face à Martin Brodeur. Il faut le déranger et lui bloquer sa vue. Prendre l'avance contre les Devils, c'est la clef.

Ce que j'ai aussi aimé, c'est qu'après le troisième but, on a continué de les frapper et à s'imposer offensivement.


Frustration

Si j'ai un regret, c'est mon geste de frustration contre Brian Gionta. Avec 40 secondes à faire, il m'a donné un violent coup de bâton sur le pied gauche. Au lieu d'encaisser le coup, j'ai répliqué ce qui m'a coûté deux minutes. Il aurait été préférable que j'attende au prochain match et de lui donner un bon coup d'épaule.

Je dois demeurer en contrôle dans ce genre de situation parce que souvent, la manière que tu répliques n'est pas la bonne. Mon pied est correct, mais ma punition était stupide. Heureusement, les Devils n'ont pas marqué, mais ils ont quand même obtenu une chance de marquer.

Comme vous, j'ai déjà hâte au prochain match et souhaitons que la victoire sera au rendez-vous, encore une fois.

*Propos recueillis par Renaud Lavoie