Les séries et ses leçons
Hockey jeudi, 10 mai 2012. 14:00 samedi, 14 déc. 2024. 18:22
Les séries 2012 de la LNH sont remplies de surprises, certes. Elles nous démontrent néanmoins à quel point certains facteurs ne sont pas négligeables lorsqu'on tente de mener un groupe éclectique d'une vingtaine d'individus disparates vers la victoire.
Tout d'abord, la fondation demeure la base de tout. Jonathan Quick et Mike Smith ont tous deux été absolument spectaculaires lors des succès de leurs formations respectives dans les deux premiers tours éliminatoires. Henrik Lundqvist et Martin Brodeur personnifient l'excellence et la confiance tranquille et contagieuse nécessaires aux gardiens de premier plan. Braden Holtby s'avère toute une révélation pour les Capitals après des années de vache maigre en séries où les gardiens ont souvent été pointés du doigt.
Rajoutons pour chacune des équipes des défenseurs jeunes et responsables. Girardi et McDonagh, Carlsson, Doughty, Larsson. Terminons avec des vétérans déterminés et inspirants qui mènent sans rechigner; Shane Doan, Dustin Brown, Zach Parise, Ryan Callahan. Il est même temps de se demander si le nom d'Alexander Ovechkin ne viendra pas s'ajouter à cette liste tant il semble pencher vers l'oubli de soi aux dépens de son temps d'utilisation.
En deuxième lieu, le personnel d'entraîneurs semble jouer un rôle prépondérant. En 2012, il est difficile de compter sur un vestiaire indépendant et fort. La variété des personnalités et le roulement de personnel, entre autres choses, rendent l'exercice plus difficile que dans les années « pré lock-out ». Les entraîneurs-chefs deviennent des vendeurs qui, une fois bien préparés sur le plan technique, doivent devenir maîtres de la communication afin de faire adhérer à un plan commun des individus avec de gros égos et des objectifs parfois bien différents les uns des autres. Une fois ce mandat rempli, il n'a qu'à gérer son banc et le match en cours.
Le patron doit être entouré de façon solide. Larry Robinson, Adam Oates, Sean Burke, Bill Ranford, Dave Barr, Chris Terreri, Dean Evason et Mike Sullivan ont tous connus de longues carrières comme joueurs dans la LNH. Dave King, John Stevens, John Anderson ont tous trois été entraîneurs-chefs dans la LNH avant de revenir comme adjoints. La réputation de Benoit Allaire à New York n'est plus à refaire.
Avec une liste aussi impressionnante d'assistants, Sutter, DeBoer, Tortorella, Hunter et Tippet ont le champ libre pour concocter des systèmes pointus, exigeants défensivement et d'apporter les ajustements nécessaires en cours de route. Ils savent que leurs bras droits pourront, le temps venu, réparer les pots cassés avec un joueur ou encore corriger les erreurs de façon opportune.
Finalement, 2012 prouve hors de tout doute que si le niveau de talent établit le seuil de l'acceptabilité, c'est la force de caractère qui définit la limite supérieure du succès. Il est clair, dans mon esprit, que le talent brut et la liberté de pouvoir l'exprimer sont plus vendeurs, mais surtout plus spectaculaires qu'une multitude de tirs bloqués par quatre gars de six pieds qui plongent dans l'enclave. Toutefois, sans être un puriste et encore moins un critique social, j'aime les leçons de vie qui sont véhiculées lorsqu'une équipe qui fait front commun vient à bout d'un groupe déchiré par la dissension. J'aime quand les Devils, disciplinés, font perdre la concentration aux Flyers, frustrés. Surtout deux semaines seulement après que ces mêmes Flyers eurent raison des Penguins en les faisant tomber dans leur piège. J'aime quand les favoris ne gagnent pas toujours à moins d'être prêts à faire face à l'adversité qui sera obligatoirement sur le chemin de toute formation espérant mettre la main sur la Coupe Stanley.
Alors que les dirigeants aux quatre coins de la LNH épient les moindres gestes des organisations toujours en vie afin de façonner la leur à cette image, ne devrions-nous pas en faire autant nous, au Québec? À l'heure même où le nouveau directeur général de la structure sportive la plus mythique au monde, Marc Bergevin, mentionne lui-même qu'il y aura plus de paires d'yeux tournées vers notre hockey, ne devrions-nous pas prendre en considération, dès un jeune âge, la force de caractère et la compréhension du jeu et non seulement le gabarit, la vitesse et le talent brut de nos hockeyeurs. Je sais, je m'emporte, mais je ne peux m'empêcher de rêver
Tout d'abord, la fondation demeure la base de tout. Jonathan Quick et Mike Smith ont tous deux été absolument spectaculaires lors des succès de leurs formations respectives dans les deux premiers tours éliminatoires. Henrik Lundqvist et Martin Brodeur personnifient l'excellence et la confiance tranquille et contagieuse nécessaires aux gardiens de premier plan. Braden Holtby s'avère toute une révélation pour les Capitals après des années de vache maigre en séries où les gardiens ont souvent été pointés du doigt.
Rajoutons pour chacune des équipes des défenseurs jeunes et responsables. Girardi et McDonagh, Carlsson, Doughty, Larsson. Terminons avec des vétérans déterminés et inspirants qui mènent sans rechigner; Shane Doan, Dustin Brown, Zach Parise, Ryan Callahan. Il est même temps de se demander si le nom d'Alexander Ovechkin ne viendra pas s'ajouter à cette liste tant il semble pencher vers l'oubli de soi aux dépens de son temps d'utilisation.
En deuxième lieu, le personnel d'entraîneurs semble jouer un rôle prépondérant. En 2012, il est difficile de compter sur un vestiaire indépendant et fort. La variété des personnalités et le roulement de personnel, entre autres choses, rendent l'exercice plus difficile que dans les années « pré lock-out ». Les entraîneurs-chefs deviennent des vendeurs qui, une fois bien préparés sur le plan technique, doivent devenir maîtres de la communication afin de faire adhérer à un plan commun des individus avec de gros égos et des objectifs parfois bien différents les uns des autres. Une fois ce mandat rempli, il n'a qu'à gérer son banc et le match en cours.
Le patron doit être entouré de façon solide. Larry Robinson, Adam Oates, Sean Burke, Bill Ranford, Dave Barr, Chris Terreri, Dean Evason et Mike Sullivan ont tous connus de longues carrières comme joueurs dans la LNH. Dave King, John Stevens, John Anderson ont tous trois été entraîneurs-chefs dans la LNH avant de revenir comme adjoints. La réputation de Benoit Allaire à New York n'est plus à refaire.
Avec une liste aussi impressionnante d'assistants, Sutter, DeBoer, Tortorella, Hunter et Tippet ont le champ libre pour concocter des systèmes pointus, exigeants défensivement et d'apporter les ajustements nécessaires en cours de route. Ils savent que leurs bras droits pourront, le temps venu, réparer les pots cassés avec un joueur ou encore corriger les erreurs de façon opportune.
Finalement, 2012 prouve hors de tout doute que si le niveau de talent établit le seuil de l'acceptabilité, c'est la force de caractère qui définit la limite supérieure du succès. Il est clair, dans mon esprit, que le talent brut et la liberté de pouvoir l'exprimer sont plus vendeurs, mais surtout plus spectaculaires qu'une multitude de tirs bloqués par quatre gars de six pieds qui plongent dans l'enclave. Toutefois, sans être un puriste et encore moins un critique social, j'aime les leçons de vie qui sont véhiculées lorsqu'une équipe qui fait front commun vient à bout d'un groupe déchiré par la dissension. J'aime quand les Devils, disciplinés, font perdre la concentration aux Flyers, frustrés. Surtout deux semaines seulement après que ces mêmes Flyers eurent raison des Penguins en les faisant tomber dans leur piège. J'aime quand les favoris ne gagnent pas toujours à moins d'être prêts à faire face à l'adversité qui sera obligatoirement sur le chemin de toute formation espérant mettre la main sur la Coupe Stanley.
Alors que les dirigeants aux quatre coins de la LNH épient les moindres gestes des organisations toujours en vie afin de façonner la leur à cette image, ne devrions-nous pas en faire autant nous, au Québec? À l'heure même où le nouveau directeur général de la structure sportive la plus mythique au monde, Marc Bergevin, mentionne lui-même qu'il y aura plus de paires d'yeux tournées vers notre hockey, ne devrions-nous pas prendre en considération, dès un jeune âge, la force de caractère et la compréhension du jeu et non seulement le gabarit, la vitesse et le talent brut de nos hockeyeurs. Je sais, je m'emporte, mais je ne peux m'empêcher de rêver