QUEBEC - Même s'ils pourront miser sur au moins 13 joueurs de la LNH, les Tchèques ont des objectifs modestes en vue du championnat du monde de hockey.

La formation de la République tchèque disputera le match d'ouverture du volet québécois du tournoi, vendredi après-midi au Colisée Pepsi de Québec, contre le Danemark. Capables du meilleur comme du pire en compétitions internationales, les joueurs tchèques, qui évolueront dans le même groupe que les Russes, n'osent pas toutefois y aller de prédictions à l'emporte-pièce.

Tomas Kaberle, défenseur des Maple Leafs de Toronto, et Patrik Elias, attaquant des Devils du New Jersey, se sont tous deux contentés de dire que leur pays tentera tout simplement de rivaliser avec les autres aspirants au titre.

"Comme d'habitude, le Canada, les Etats-Unis, la Suède, la Finlande et nous devrions batailler pour les quatre places en demi-finale, a indiqué Kaberle, jeudi, après l'entraînement des Tchèques sur la patinoire du Colisée. On ne peut pas dire qu'il y a un grand favori, même si le Canada jouera chez lui. Mais c'est une situation qui comporte son lot de pression. Chose certaine, tout le monde va viser la médaille d'or."

"Le Canada et la Russie seront à surveiller, en espérant que nous pourrons nous faufiler sous le radar et rivaliser avec les meilleurs", a quant à lui déclaré Elias.

Pourtant, les Tchèques semblent bien outillés pour faire bien davantage que rivaliser avec les meilleurs, du moins si on se fie à l'imposant contingent de joueurs de la LNH qui ont accepté de se joindre à l'équipe. Outre Kaberle et Elias, l'équipe misera notamment sur Ales Kotalik des Sabres de Buffalo, Jiri Novotny et Jan Hejda des Blue Jackets de Columbus, Martin Hanzal et Radim Vrbata des Coyotes de Phoenix et Filip Kuba du Lightning de Tampa Bay.

Les autres joueurs de la LNH choisis jusqu'ici sont David Krejci (Bruins de Boston), Ladislav Smid (Oilers d'Edmonton), Karel Rachanek (Devils), Zbynek Michalek (Coyotes) et Tomas Fleischmann (Capitals de Washington).

D'autres pourraient s'amener si des équipes devaient subir une élimination rapide au deuxième tour éliminatoire des séries de la LNH.

"Qu'il s'agisse des Rangers ou du Canadien, peu importe, mais je sais qu'il y a d'autres joueurs qui sont intéressés à jouer pour l'équipe nationale", a fait savoir Kaberle.

Elias, lui, était bien intéressé à participer au championnat mondial pour la deuxième fois seulement de sa carrière. Le vétéran de 32 ans n'en a pas souvent eu l'occasion par le passé puisque les Devils ont l'habitude de se rendre loin dans les séries de la LNH.

"C'est un changement de décor fort bienvenu, a dit le coéquipier de Martin Brodeur. La saison (avec les Devils) a été très difficile. Chaque année que nous ne gagnons pas la coupe Stanley est décevante, mais cette année, ça l'était encore plus à cause de notre élimination aux mains de nos grands rivaux (les Rangers). En venant ici, ça va m'aider à oublier.

"Je suis venu ici parce que je vieillis et je voulais vivre une expérience différente, a ajouté Elias. C'est très plaisant de se retrouver dans un environnement où il y a beaucoup de créativité, avec d'autres joueurs qui ont la même mentalité."

Elias a reconnu que les joueurs de la LNH ont parfois besoin d'un peu de temps avant de s'adapter au moule tchèque, mais "ça nous revient très vite", a-t-il ajouté.

"Nous avons un bon mélange, a déclaré Kaberle. La différence entre les joueurs de la LNH et ceux d'Europe est de moins en moins grande. On le voit chaque année, quand il y a des nouveaux joueurs qui se retrouvent dans la LNH, et pas seulement des jeunes. Ils montrent qu'ils peuvent jouer. Mais au championnat du monde, c'est avant tout une question de chimie, c'est par là que tout commence."

Selon Kaberle, les joueurs européens ne mettront pas beaucoup de temps à s'acclimater aux petites patinoires nord-américaines.

"Tout le monde le savait d'avance, alors les équipes ont amplement eu l'occasion de s'entraîner en conséquence", a-t-il noté.

Outre l'affrontement entre les Tchèques et les Danois, les Russes se mesureront aux Italiens en soirée au Colisée, vendredi.