Letang a perdu son meilleur ami
Hockey vendredi, 30 mai 2008. 18:19 mercredi, 11 déc. 2024. 16:45
Pendant que ses coéquipiers des Penguins connaissent les moments plus exaltants de leur carrière, Kristopher Letang vit les jours les plus sombres de sa vie. Alors que Sidney Crosby et compagnie se défoncent pour essayer de remporter la coupe Stanley, Kristopher Letang n'a plus le goût d'avancer.
Jeudi après-midi, au lendemain de la première victoire de son équipe en finale, le jeune défenseur de 21 ans a perdu son meilleur ami. Au fil des ans, lui et Luc Bourdon se sont forgé une amitié inébranlable, le genre d'amitié que seul la mort peut venir rompre.
Depuis le début des séries éliminatoires, le jeune espoir des Canucks téléphonait à son ami presque à chaque jour pour l'encourager et il ne ratait pas un match des Penguins.
« Je n'arrête pas de penser à Luc, a raconté avec difficulté Kristopher après la séance d'entraînement des Penguins vendredi midi. Si je reviens dans la formation, je vais jouer pour Luc. J'avais tellement d'estime pour lui. On a vécu beaucoup de choses ensemble et il était une source d'inspiration pour moi. C'était quelqu'un à qui je pouvais tout conter.»
« Je ne suis pas capable de croire que c'est arrivé. Je me dis que je fais un mauvais rêve et que quand je me réveillerai, tout ça ne sera jamais arrivé. Je me suis endormi vers 3h00 hier matin et en me réveillant, j'espérais qu'on me dise que je venais de faire un cauchemar. J'ai essayé de pratiquer ce matin mais je n'ai plus d'énergie. Ça m'a vidé d'apprendre ça jeudi. »
Kristopher et Luc ont remporté deux fois le Championnat du monde junior ensemble avec l'équipe canadienne. Ils partageaient la même chambre et ils complétaient aussi un duo à la ligne bleue. À peine arrivés dans la LNH, ils s'étaient déjà promis qu'ils tenteraient de s'arranger pour se retrouver dans la même formation lorsqu'ils pourraient se prévaloir de leur statut de joueur autonome sans compensation dans sept ans.
Le défenseur recrue des Penguins avait aussi un autre projet à court terme qu'il souhaitait partager avec son meilleur chum.
« Luc et moi on a les mêmes goûts. On aime les choses qui vont vite. On a la même voiture et quand il m'a parlé de sa moto, je me suis dis que j'allais m'en acheter une moi aussi et qu'on irait se balader ensemble cet été. J'en ai jasé il y a deux jours avec Gary Roberts et il m'a vite dit que c'était une mauvaise idée. Il m'a dit « Quand tu auras quarante ans, tu iras t'en acheter une mais pas maintenant. C'est beaucoup trop dangereux ».
Kristopher Letang est assommé aujourd'hui et la situation empire quand il pense à la mère de son ami Luc. « Je connais bien sa mère Suzanne. C'est une mère extraordinaire et elle vient de perdre un fils extraordinaire. C'est tellement triste ce qui lui arrive. Elle a élevé Luc toute seule et elle n'a pas d'autres enfants. Je suis désolé pour elle surtout qu'elle ne voulait absolument pas que Luc fasse de la moto. »
Pas seul à bord
La famille des Penguins de Pittsburgh est tissée serrée, très serrée. Rarement a-t-on vu un vestiaire où l'esprit d'équipe est si solide. Chaque visite dans le repère des Penguins se veut toujours synonyme de bons temps et ce sont toujours les mêmes qui mènent le bal : les francophones.
Ils parlent fort, ils taquinent tout le monde et ils divertissent la galerie. La plupart du temps, le vestiaire se vide et il ne reste qu'eux et les journalistes de Montréal. On parle de tout sauf de hockey. C'est ce que je vis chaque jour depuis le début de la série contre les Flyers. Les gars des Penguins sont sympathiques et attachants. Ce sont des athlètes agréables à côtoyer qui prennent la vie du bon côté. On se connaît depuis quelques années déjà mais depuis trois semaines, j'ai surtout appris à découvrir le petit nouveau : Kristopher, le plus jeune membre du clan des cinq francophones qui comprend aussi Georges Laraque, Marc-André Fleury, Maxime Talbot et Pascal Dupuis.
Touchés par ce qui arrive à leur coéquipier, les gars ne trouvent pas les mots. Ils connaissaient tous plus ou moins Luc Bourdon pour s'être entraînés avec lui ou pour l'avoir côtoyer à quelques reprises. « Il n'y a pas grand-chose que l'on puisse dire à Kris pour l'aider. On partage la même chambre sur la route et je ne vais pas le laisser tomber. Je lui ai dis que je suis là pour lui si je peux faire quoi que ce soit », de dire Dupuis encore sous le choc lui aussi.
Jeudi après-midi, au lendemain de la première victoire de son équipe en finale, le jeune défenseur de 21 ans a perdu son meilleur ami. Au fil des ans, lui et Luc Bourdon se sont forgé une amitié inébranlable, le genre d'amitié que seul la mort peut venir rompre.
Depuis le début des séries éliminatoires, le jeune espoir des Canucks téléphonait à son ami presque à chaque jour pour l'encourager et il ne ratait pas un match des Penguins.
« Je n'arrête pas de penser à Luc, a raconté avec difficulté Kristopher après la séance d'entraînement des Penguins vendredi midi. Si je reviens dans la formation, je vais jouer pour Luc. J'avais tellement d'estime pour lui. On a vécu beaucoup de choses ensemble et il était une source d'inspiration pour moi. C'était quelqu'un à qui je pouvais tout conter.»
« Je ne suis pas capable de croire que c'est arrivé. Je me dis que je fais un mauvais rêve et que quand je me réveillerai, tout ça ne sera jamais arrivé. Je me suis endormi vers 3h00 hier matin et en me réveillant, j'espérais qu'on me dise que je venais de faire un cauchemar. J'ai essayé de pratiquer ce matin mais je n'ai plus d'énergie. Ça m'a vidé d'apprendre ça jeudi. »
Kristopher et Luc ont remporté deux fois le Championnat du monde junior ensemble avec l'équipe canadienne. Ils partageaient la même chambre et ils complétaient aussi un duo à la ligne bleue. À peine arrivés dans la LNH, ils s'étaient déjà promis qu'ils tenteraient de s'arranger pour se retrouver dans la même formation lorsqu'ils pourraient se prévaloir de leur statut de joueur autonome sans compensation dans sept ans.
Le défenseur recrue des Penguins avait aussi un autre projet à court terme qu'il souhaitait partager avec son meilleur chum.
« Luc et moi on a les mêmes goûts. On aime les choses qui vont vite. On a la même voiture et quand il m'a parlé de sa moto, je me suis dis que j'allais m'en acheter une moi aussi et qu'on irait se balader ensemble cet été. J'en ai jasé il y a deux jours avec Gary Roberts et il m'a vite dit que c'était une mauvaise idée. Il m'a dit « Quand tu auras quarante ans, tu iras t'en acheter une mais pas maintenant. C'est beaucoup trop dangereux ».
Kristopher Letang est assommé aujourd'hui et la situation empire quand il pense à la mère de son ami Luc. « Je connais bien sa mère Suzanne. C'est une mère extraordinaire et elle vient de perdre un fils extraordinaire. C'est tellement triste ce qui lui arrive. Elle a élevé Luc toute seule et elle n'a pas d'autres enfants. Je suis désolé pour elle surtout qu'elle ne voulait absolument pas que Luc fasse de la moto. »
Pas seul à bord
La famille des Penguins de Pittsburgh est tissée serrée, très serrée. Rarement a-t-on vu un vestiaire où l'esprit d'équipe est si solide. Chaque visite dans le repère des Penguins se veut toujours synonyme de bons temps et ce sont toujours les mêmes qui mènent le bal : les francophones.
Ils parlent fort, ils taquinent tout le monde et ils divertissent la galerie. La plupart du temps, le vestiaire se vide et il ne reste qu'eux et les journalistes de Montréal. On parle de tout sauf de hockey. C'est ce que je vis chaque jour depuis le début de la série contre les Flyers. Les gars des Penguins sont sympathiques et attachants. Ce sont des athlètes agréables à côtoyer qui prennent la vie du bon côté. On se connaît depuis quelques années déjà mais depuis trois semaines, j'ai surtout appris à découvrir le petit nouveau : Kristopher, le plus jeune membre du clan des cinq francophones qui comprend aussi Georges Laraque, Marc-André Fleury, Maxime Talbot et Pascal Dupuis.
Touchés par ce qui arrive à leur coéquipier, les gars ne trouvent pas les mots. Ils connaissaient tous plus ou moins Luc Bourdon pour s'être entraînés avec lui ou pour l'avoir côtoyer à quelques reprises. « Il n'y a pas grand-chose que l'on puisse dire à Kris pour l'aider. On partage la même chambre sur la route et je ne vais pas le laisser tomber. Je lui ai dis que je suis là pour lui si je peux faire quoi que ce soit », de dire Dupuis encore sous le choc lui aussi.