LHJAAAQ - 25 ANS DÉJÀ! - Lafortune et Hébert: les deux grands bâtisseurs!
Hockey jeudi, 20 sept. 2012. 21:21 lundi, 9 déc. 2024. 22:25
Appelez-les comme vous le voulez: 'The Dynamic duo", les deux frérots, les deux doigts de la main, les inséparables, les deux mousquetaires ou les deux bâtisseurs". Il reste que si la Ligue de hockey junior AAA du Québec jouit d'une belle réputation aujourd'hui, on le doit en grande partie à ces deux hommes dynamiques et déterminés que furent Yvon Lafortune et Jean Hébert.
En fait, ce sont eux qui ont fondé le circuit en 1988. Dans le programme souvenir du dixième anniversaire d'existence, en 1998, Lafortune a écrit un texte dans lequel il remercie tous ceux qui l'ont appuyé durant ses neuf années passées à la présidence en plus de se dire fier du devoir accompli.
'Je me retire la tête haute et très heureux d'avoir contribué à faire de cette ligue junior A la meilleure au Canada" a-t-il notamment souligné tout en souhaitant bonne chance à son successeur Michel Gaudette.
Lorsque Lafortune et Hébert ont fondé la LHJAAAQ en 1988, celle-ci avait l'appellation de Ligue junior provinciale du Québec et regroupait 11 formations (Châteauguay, Hochelaga (Montréal), LaSalle, Longueuil, Montréal, Pierrefonds, Saint-Antoine, Saint-Hyacinthe, Saint-Léonard et Repentigny).
Puis, le nombre a augmenté à 12 en 2004, à 14 en 2005 et aujourd'hui, en 2012, la ligue compte 15 formations. Au moment de la formation de la ligue en 1988, Lafortune et Hébert se connaissaient très bien étant donné qu'ils avaient travaillé ensemble comme policiers de la CUM et qu'ils avaient oeuvré ensemble dans le monde du hockey junior (Lafortune) et du baseball junior (Hébert) à Montréal-Nord.
Lafortune a été associé au hockey junior (B, AA, Provincial,Tier-11 et A) à compter de 1981 à titre d'entraîneur, directeur général, gouverneur et président). Pendant ce temps, Hébert occupait le poste de directeur général des Monarques de Montréal-Nord de la Ligue de baseball Montréal junior élite.
Lafortune était reconnu à l'époque comme un homme très volubile et attachant. Hébert, lui, avait la réputation d'un homme dur et discipliné. Lorsqu'ils décidé de fonder la Ligue de hockey junior provinciale en 1988 qui deviendra Ligue junior AAA du Québec en 1998, les succès sont venus très rapidement.
Personnellement, je n'ai que de bons souvenirs lorsque je pense à eux. Lafortune, qui a travaillé dans le milieu de la photographie à Laval, était particulièrement un bon vendeur. Il assistait à plusieurs matchs durant la saison et il était très apprécié par les propriétaires et directeurs généraux de la ligue.
Pour sa part, Hébert, qui avait beaucoup à coeur les succès de la ligue tout comme Lafortune d'ailleurs, pouvait assister à deux ou trois parties dans une soirée et ne craignait pas d'imposer le respect à travers le circuit. 'Disons que ma voiture est plus fatiguée que moi, aimait-il répéter à l'époque. Une chance que je ne compte pas le nombre de kilométrages que j'accumule dans une semaine sinon je serais un homme riche. Par contre, j'aime ce que je fais. J'ai un travail à accomplir et je le fais du mieux que je peux. Le reste, je m'en fous".
Au cours de leur association qui a duré neuf ans, Lafortune et Hébert ont toujours travaillé main dans la main pour améliorer la ligue. Au début des années 1990, les deux divisions du circuit ont même porté leur nom.
Lors du match d'étoiles à Cowansville alors que les divisions Lafortune et Hébert s'affrontaient, le président, déçu du pointage, ne s'était pas gêné pour visiter le vestiaire de son équipe pour encourager ses joueurs qui accusaient un déficit de deux ou trois buts après 40 minutes de jeu.
Finalement, son club avait remporté la victoire. Il va sans dire, Lafortune n'avait pas raté l'occasion de taquiner Jean Hébert après le match. Autre anecdote. Tous les deux de gros fumeurs, Hébert et Lafortune avaient 'emprunté" ma chambre d'hôtel pour une réunion durant le tournoi de la coupe Fred Page disputé à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, en 1996.
Ce qui devait arriver arriva. Lorsque je suis entré dans ma chambre quelques heures plus tard, j'avais de la difficulté à distinguer les meubles et le lit tellement il y avait de la fumée de cigarette. C'est que messieurs Lafortune et Hébert avaient oublié d'ouvrir la fenêtre. Moman vient chercher ton p'tit gars!
Après son départ de la LHJAAAQ en 1998, Lafortune s'est fait très discret. Très peu souvent il a été vu dans les arénas de la ligue. Le 26 mars 2006, il décédait, à l'âge de 70 ans, après avoir contracté un virus lors d'une vacance à Cuba. Invité à commenter la mort de son ami, Hébert m'avait dit ce qui suit. 'Nous étions comme des frères. Durant neuf ans, nous avons été en contact à tous les jours. Je ne garde que de bons souvenirs de lui. Il était un bon vivant et un gros travaillant. Rarement je ne l'ai vu de mauvaise humeur" avais-je écrit dans le JOURNAL DE MONTRÉAL.
Ironiquement, deux ans plus tard, le 11 septembre 2008, sept ans après l'attaque des Tours à New York, c'était au tour de Jean Hébert de rendre l'âme à la suite d'un cancer généralisé.
Depuis 2009, pour souligner les 20 années de dévouement et de travail de celui-ci, l'actuel président, Richard Morency a décidé de nommer le trophée à son nom remis au directeur général par excellence de la ligue. Un honneur bien mérité s'il en est un.
SOURCE
GILLES VACHET
LHJAAAQ
En fait, ce sont eux qui ont fondé le circuit en 1988. Dans le programme souvenir du dixième anniversaire d'existence, en 1998, Lafortune a écrit un texte dans lequel il remercie tous ceux qui l'ont appuyé durant ses neuf années passées à la présidence en plus de se dire fier du devoir accompli.
'Je me retire la tête haute et très heureux d'avoir contribué à faire de cette ligue junior A la meilleure au Canada" a-t-il notamment souligné tout en souhaitant bonne chance à son successeur Michel Gaudette.
Lorsque Lafortune et Hébert ont fondé la LHJAAAQ en 1988, celle-ci avait l'appellation de Ligue junior provinciale du Québec et regroupait 11 formations (Châteauguay, Hochelaga (Montréal), LaSalle, Longueuil, Montréal, Pierrefonds, Saint-Antoine, Saint-Hyacinthe, Saint-Léonard et Repentigny).
Puis, le nombre a augmenté à 12 en 2004, à 14 en 2005 et aujourd'hui, en 2012, la ligue compte 15 formations. Au moment de la formation de la ligue en 1988, Lafortune et Hébert se connaissaient très bien étant donné qu'ils avaient travaillé ensemble comme policiers de la CUM et qu'ils avaient oeuvré ensemble dans le monde du hockey junior (Lafortune) et du baseball junior (Hébert) à Montréal-Nord.
Lafortune a été associé au hockey junior (B, AA, Provincial,Tier-11 et A) à compter de 1981 à titre d'entraîneur, directeur général, gouverneur et président). Pendant ce temps, Hébert occupait le poste de directeur général des Monarques de Montréal-Nord de la Ligue de baseball Montréal junior élite.
Lafortune était reconnu à l'époque comme un homme très volubile et attachant. Hébert, lui, avait la réputation d'un homme dur et discipliné. Lorsqu'ils décidé de fonder la Ligue de hockey junior provinciale en 1988 qui deviendra Ligue junior AAA du Québec en 1998, les succès sont venus très rapidement.
Personnellement, je n'ai que de bons souvenirs lorsque je pense à eux. Lafortune, qui a travaillé dans le milieu de la photographie à Laval, était particulièrement un bon vendeur. Il assistait à plusieurs matchs durant la saison et il était très apprécié par les propriétaires et directeurs généraux de la ligue.
Pour sa part, Hébert, qui avait beaucoup à coeur les succès de la ligue tout comme Lafortune d'ailleurs, pouvait assister à deux ou trois parties dans une soirée et ne craignait pas d'imposer le respect à travers le circuit. 'Disons que ma voiture est plus fatiguée que moi, aimait-il répéter à l'époque. Une chance que je ne compte pas le nombre de kilométrages que j'accumule dans une semaine sinon je serais un homme riche. Par contre, j'aime ce que je fais. J'ai un travail à accomplir et je le fais du mieux que je peux. Le reste, je m'en fous".
Au cours de leur association qui a duré neuf ans, Lafortune et Hébert ont toujours travaillé main dans la main pour améliorer la ligue. Au début des années 1990, les deux divisions du circuit ont même porté leur nom.
Lors du match d'étoiles à Cowansville alors que les divisions Lafortune et Hébert s'affrontaient, le président, déçu du pointage, ne s'était pas gêné pour visiter le vestiaire de son équipe pour encourager ses joueurs qui accusaient un déficit de deux ou trois buts après 40 minutes de jeu.
Finalement, son club avait remporté la victoire. Il va sans dire, Lafortune n'avait pas raté l'occasion de taquiner Jean Hébert après le match. Autre anecdote. Tous les deux de gros fumeurs, Hébert et Lafortune avaient 'emprunté" ma chambre d'hôtel pour une réunion durant le tournoi de la coupe Fred Page disputé à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, en 1996.
Ce qui devait arriver arriva. Lorsque je suis entré dans ma chambre quelques heures plus tard, j'avais de la difficulté à distinguer les meubles et le lit tellement il y avait de la fumée de cigarette. C'est que messieurs Lafortune et Hébert avaient oublié d'ouvrir la fenêtre. Moman vient chercher ton p'tit gars!
Après son départ de la LHJAAAQ en 1998, Lafortune s'est fait très discret. Très peu souvent il a été vu dans les arénas de la ligue. Le 26 mars 2006, il décédait, à l'âge de 70 ans, après avoir contracté un virus lors d'une vacance à Cuba. Invité à commenter la mort de son ami, Hébert m'avait dit ce qui suit. 'Nous étions comme des frères. Durant neuf ans, nous avons été en contact à tous les jours. Je ne garde que de bons souvenirs de lui. Il était un bon vivant et un gros travaillant. Rarement je ne l'ai vu de mauvaise humeur" avais-je écrit dans le JOURNAL DE MONTRÉAL.
Ironiquement, deux ans plus tard, le 11 septembre 2008, sept ans après l'attaque des Tours à New York, c'était au tour de Jean Hébert de rendre l'âme à la suite d'un cancer généralisé.
Depuis 2009, pour souligner les 20 années de dévouement et de travail de celui-ci, l'actuel président, Richard Morency a décidé de nommer le trophée à son nom remis au directeur général par excellence de la ligue. Un honneur bien mérité s'il en est un.
SOURCE
GILLES VACHET
LHJAAAQ