Le 1er match du Canada sera présenté sur les ondes de RDS et RDS Direct dès 13h30. Au total, RDS diffusera 12 matchs de ce tournoi qui a eu lieu en Suède.

MONTRÉAL – Le Canada se lance à l’assaut d’un premier titre au Championnat mondial U18 depuis 2013, mais la tâche s’annonce ardue particulièrement avec la puissance américaine menée par un certain Jack Hughes.
 
Pendant que plusieurs des meilleurs joueurs canadiens sont retenus dans leur parcours éliminatoire, les États-Unis sont arrivés en Suède avec l’artillerie lourde de leur programme de développement. En plus de Hughes – pressenti comme le premier choix au prochain repêchage de la LNH – on peut citer Alex Turcotte (classé 4e en Amérique du Nord), Trevor Zegras (classé 6e en Amérique du Nord), Cole Caufield (classé 8e en Amérique du Nord) et Matthew Boldy (classé 9e en Amérique du Nord).
 
Pendant que le Canada se situe dans le pool A avec la Finlande, la République tchèque, le Bélarus et la Suisse, le club américain se retrouve dans le pool B avec la Suède, la Russie, la Slovaquie et la Lettonie.
 
« C’est sûr qu’on parle beaucoup d’eux avec Jack Hughes, mais je ne pense pas que ça nous intimide. On a une équipe très équilibrée avec des joueurs de talent et de caractère. On est un pays habitué à la victoire, on sait comment trouver une façon de gagner. On est convaincus qu’on va les affronter et on sera prêts quand ce sera la journée, ce sera une motivation supplémentaire. On a confiance en nos moyens », a réagi le gardien québécois Jonathan Lemieux, des Foreurs de Val-d’Or, qui s’est taillé un poste avec le club.
 
« Bien sûr, on sait qu’ils ont une très bonne équipe et qu’ils sont redoutables. Inévitablement, quand ils ont un joueur comme Hughes, c’est sûr que tu dois lui porter une petite attention, mais notre tournoi commence par la Finlande », a indiqué Jakob Pelletier qui a rejoint ses coéquipiers après l’élimination des Wildcats de Moncton.
 
L’ajout de Pelletier n’est pas banal. Il représente un atout intéressant, mais il a été embêté par une blessure à une cheville lors des séries de la LHJMQ. Il a fini par rater cinq parties dans le dernier droit des siens.
 
« Je n’ai pas patiné depuis une semaine à la suite notre élimination (contre Halifax). La blessure a eu le temps de bien guérir et je me sens bien », a exprimé Pelletier qui a consulté son agent, les dirigeants des Wildcats et de Hockey Canada pour en arriver à la décision finale.  
 
« En première ronde, je n’étais définitivement pas à 100%. Je dirais autour de 50 ou 60%. Ce n’était pas mieux au début de la deuxième ronde parce que c’est arrivé vite vu que notre première série s’est terminée en sept matchs. Ça m’a donné une seule journée de repos. Les deux premiers matchs contre Halifax, ce n’était pas fameux, mais  je voyais que ça progressait plus ça avançait », a confié celui qui apparaît au 27e rang du classement nord-américain.
 Jonathan Lemieux
En plus de Pelletier et Lemieux, la LHJMQ sera représenté par Samuel Poulin (un autre ajout de taille venant du Phoenix), Nathan Légaré (du Drakkar) et Jordan Spence (des Wildcats). Avec ces modifications des derniers jours, Hendrix Lapierre (Saguenéens), Mavrik Bourque (Cataractes) et Lukas Cormier (Islanders) ont cédé leur place tout comme Jacob Perreault (le fils de Yanic qui joue pour le Sting de Sarnia en Ontario). Ces joueurs plus jeunes pourront se reprendre l’année prochaine.
 
Le Canada espère évidemment décrocher l’or, mais une première présence sur le podium depuis 2015 serait déjà un accomplissement intéressant.
 
« On a une équipe très rapide, on a beaucoup de créativité offensive et une excellente défense. Je pense qu’on sera aussi bons en attaque qu’en défense avec une belle profondeur », a maintenu Pelletier qui n’était pas prêt à se reposer en raison de cette belle occasion.
 
« C’est rare que tu peux représenter ton pays à un gros événement comme celui-ci. Je me considère chanceux de pouvoir le faire. Veux, veux pas, tu aimes tellement le hockey que tu te dis que tu vas tomber en pause une semaine ou deux plus tard », a ajouté celui qui vient de Québec.
 
Si le rôle de Pelletier s’annonce prépondérant à moins d’un recul dans sa blessure, Lemieux est prêt à toutes éventualités. Il faut dire qu’il a concédé cinq buts dans un match préparatoire contre le Bélarus.
 
« Ce fut un peu plus difficile dans le match, mais il y avait l’adaptation aux patinoires olympiques et à mes nouveaux coéquipiers. En général, je sentais beaucoup de positif et je me sens prêt pour le tournoi », a commenté Lemieux qui a déjà représenté le Canada avec la formation U17.
 
Cette année, le gardien originaire de St-Hyacinthe s’est relève d’une saison moins convaincante et il voit donc cette compétition comme une autre étape bénéfique dans son parcours.
 
« L’an passé, ce fut une saison très difficile pour moi, une année d’apprentissage. Je pense que j’ai aussi beaucoup appris avec Hockey Canada. Je suis conscient que je suis avec les meilleurs. Même si je suis deuxième gardien, je veux épauler le numéro un », a cerné Lemieux.
 
Du 18 au 28 avril, les villes suédoises d’Umea et Örnsköldsvik (la contrée de Peter Forsberg, Mats Naslund et les jumeaux Sedin) seront donc envahies par la relève du hockey de 10 pays. On doit aussi penser aux nombreux recruteurs qui visiteront ces endroits pour observer dans un autre contexte ceux qui se classement parmi les meilleurs espoirs en vue du repêchage.
 
« Je crois que c’est une belle vitrine, mais je ne vais pas changer mon style de joueur. Si ça me fait monter dans les listes des recruteurs, tant mieux. Sauf que je ne suis pas là pour essayer d’épater ou être flashy. Si je me concentre sur mon jeu, de belles choses pourraient arriver », a conclu Pelletier qui a légèrement chuté du 20e au 27e rang sur la dernière liste de la LNH.