Même lorsque c’est une courte absence, il y a toujours une fébrilité qui s’installe lorsqu’on joue son premier match au retour d’une blessure.

Je dois l’admettre, j’ai été chanceux : les symptômes de ma commotion cérébrale subie récemment ne se sont pas prolongés, ce qui a fait que j’ai pu jouer les deux rencontres des Saguenéens la fin de semaine dernière. On prend toujours des précautions supplémentaires quand il s’agit d’une blessure à la tête, donc le fait de n’avoir raté que quatre matchs de mon équipe n’est vraiment pas si pire comme résultat, tout compte fait.

Il est vrai par contre que j’aurais aimé prendre part au rendez-vous entre la Russie et les représentants de la LHJMQ. On a pensé de devancer mon retour pour que je puisse aller vivre l’expérience, mais la prudence a pris le dessus pour qu’on soit certains que je sois à 100 %, et non seulement à 75 % de mes capacités. De toute façon, rien ne dit que je n’aurai pas une autre opportunité d’affronter la formation russe l’an prochain si je performe bien. J’aurai d’autres chances de me faire valoir, j’en suis convaincu.

Collectivement, les choses vont assez rondement chez les Sags présentement. On est satisfait d’où se retrouve alors qu’on approche la vingtaine de matchs joués, avec notre fiche de 13-4-2 qui nous donne le deuxième rang dans l’Association de l’Est, deux points derrière les Wildcats de Moncton.

Une des statistiques qui fait notre fierté est notre rendement défensif. Avec 56 buts concédés après 19 matchs, on continue d’apporter des améliorations à notre jeu sans rondelle de match en match. D’ailleurs, je considère qu’on forme un club axé sur du jeu défensif à point.

On n’est pas l’équipe qui va constamment épater la galerie avec de grosses soirées offensives, mais l’accent est mis fortement sur le fait d’éviter que nos adversaires marquent beaucoup. Généralement, on est confiant qu’en marquant trois ou quatre buts dans n’importe quel match, on va accumuler plusieurs victoires. Nos gardiens font du très bon boulot cette saison, et je crois que les patineurs devant eux travaillent bien pour leur faciliter le travail. On porte une attention aux détails pour limiter les chances de compter et les tirs au but dangereux. C’est comme ça qu’on remporte des championnats.

Un coach intense et passionné de hockey

C’est un plaisir jour après jour d’évoluer sous les ordres de Yanick Jean, un entraîneur qui donne toujours l’heure juste et qui a un grand souci du détail.

Quiconque assiste à un match des Sags pourra en témoigner : Yan est un instructeur très intense derrière le banc. C’est un passionné qui adore la game et qui n’accepte pas que ses joueurs s’assoient sur leurs lauriers. Je parlais de notre jeu défensif un peu plus tôt. Ça part beaucoup de sa mentalité qui veut que du hockey défensif responsable mène à plus d’offensive.

Si tu marques ton rival et que tu complètes tes mises en échec, ça te donne le genre d’habitudes de travail qui fonctionnent non seulement dans le hockey junior, mais aussi dans les rangs professionnels.

Questions adressées à Hendrix :

Question de Tyler Watson : « Pour ceux qui te connaissent moins, quelles sont les choses sur lesquelles tu dois travailler pour t’améliorer, et quelles sont tes forces, ce qui te rend si bon sur la glace? »

Je pense qu’une chose à améliorer est mon niveau de constance. Si je suis capable d’être présent et au même niveau à chaque match, je vais amener des choses positives pour mon équipe. Un peu plus d’accent sur mon jeu défensif et mon implication physique ne feraient pas de tort non plus.

Mes principales forces, je crois, sont mon goût pour la compétition et mon sens du jeu. Je pense que ça me permet de bien repérer mes coéquipiers sur la glace et de faire des jeux pour les alimenter.

Question de eyes_in_the_sky : « J’ai déjà entendu qu'il y a dans la LNH des spécialistes qui viennent dans le vestiaire en début de saison pour parler aux joueurs et leur dire comment se comporter dans diverses situations et gérer les distractions (filles, entourage, drogues, alcool, jeux de hasard, comportements envers les partisans, couvre-feu, etc..). Est-ce qu'il y a des spécialistes de ce type qui viennent en début de saison ou est-ce que la plupart des organisations se fient à la bonne foi des joueurs? »

On a accès à un grand nombre de ressources chez les Saguenéens comme dans le reste de la LHJMQ. Effectivement, une personne vient nous rencontrer en début de saison pour discuter de ces sujets. On nous fait des  rappels concernant l’importance du professionnalisme à l’extérieur de la patinoire par exemple. Il y a des conférenciers qui nous rencontrent au début de l’année pour parler, notamment, du danger que représentent les drogues. On y parle de dépendance aux jeux vidéo et même de suicide. Tout est mis en œuvre pour qu’on ne manque de rien, et je crois vraiment qu’en ce sens, la LHJMQ est comme une mini-LNH. On est traités aux petits oignons!

* propos recueillis par Maxime Desroches