QUÉBEC – « Ça fait un an qu’on attend ce moment. »

Enfin, Anthony Duclair et ses coéquipiers des Remparts de Québec amorceront ce soir leur participation à la Coupe Memorial à titre d’équipe hôte, alors qu’ils disputeront le premier match du tournoi face aux Rockets de Kelowna dès 19 h 30 au Colisée Pepsi.

Contrairement aux Rockets, à l’Océanic de Rimouski et aux Generals d’Oshawa, les Remparts n’ont pas été sacrés champions de leur ligue, mais cela n’altère en rien leur confiance à quelques heures de la mise en jeu initiale. Au contraire.

« Ç’aurait été plus difficile si on avait gagné (la coupe du Président), estime le joueur par excellence des dernières séries dans le circuit Courteau, Adam Erne. On est plus affamés. »

Échapper le plus important trophée de la LHJMQ en deuxième période de prolongation d’un match no 7 a en effet de quoi creuser un petit creux dans l’estomac des Diables rouges.

« Oui, on est passé à côté, mais on a la chance de réaliser quelque chose de grandiose ici cette semaine », note l’entraîneur-chef et directeur général des Remparts, Philippe Boucher.

Du talent à l’avant-plan

Pour faire un premier pas dans cette direction, la formation québécoise devra d’abord avoir le meilleur sur les champions de la Ligue junior de l’Ouest (WHL) vendredi soir. Une tâche ardue à en croire de nombreux observateurs qui accordent une longueur d’avance aux Rockets dans ce tournoi.

« Il y a quatre bonnes équipes ici et elles vont se battre jusqu’à la fin. Il n’y a pas vraiment de favoris », répond Duclair, qui sera notamment opposé aux défenseurs étoiles Josh Morrissey et Madison Bowey, avec qui il a conquis l’or au sein d’Équipe Canada junior au dernier Mondial.

« Anthony est un joueur redoutable, comme plusieurs de ses coéquipiers d’ailleurs. Peu importe qui sera sur la patinoire lorsqu’il y sera, on a intérêt à être à notre meilleur pour gérer ses habiletés et sa vitesse », anticipe Bowey.

« On doit porter une attention particulière à Duclair et Erne. On essaie de se concentrer d’abord sur notre match, mais ce sont des gars capables de te faire mal si tu tombes endormi », renchérit en français l’entraîneur-chef des Rockets Dan Lambert, un Franco-Manitobain avec un accent qui n’est pas sans rappeler celui des Maritimes.

Si les Rockets auront à l’œil Duclair et Erne, les Remparts se devront quant à eux de contenir une unité offensive aussi talentueuse que menaçante. Mené par le joueur de centre Leon Draisaitl, qui a disputé 37 matchs avec les Oilers d’Edmonton avant d’être rétrogradé, le premier trio de Kelowna est complété par Nick Merkley, un espoir de premier tour au prochain repêchage de la LNH, et Rourke Chartier.

« On a observé leurs tendances, notamment sur les unités spéciales, mais on se concentre à jouer le hockey des Remparts de Québec », martèle Boucher, dont le dernier match remonte à quatre jours seulement, alors que les Rockets ont profité de huit jours complets de repos depuis qu’ils ont soulevé la coupe Ed-Chynoweth.

Le décalage horaire

Ces derniers sont cependant la seule équipe à devoir composer avec le décalage horaire.

« Alors que nous étions encore à Kelowna, on s’est couché plus tôt pour s’adapter au décalage horaire qui nous attendait à Québec. On sent qu’on s’est suffisamment ajusté », assure Bowey.

« Les Rockets seront peut-être un peu rouillés en début de match parce que ça fait un petit bout de temps qu’ils n’ont pas joué, mais il ne faut pas les prendre à la légère. Ils vont arriver en force avec la même adrénaline que nous », prévient pour sa part le vétéran des Remparts Jérôme Verrier.

C’est ce que nous verrons sous peu.