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L'intérim le plus long de l'histoire

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C'est une énorme page d'histoire de la LHJMQ qui se tournera à la fin de la saison 2023-2024 avec la retraite du commissaire Gilles Courteau. On peut dire ce qu'on veut de son règne, mais sa longévité et son association avec le circuit ne seront probablement jamais battue...

Gilles Courteau a fait ses débuts comme statisticien des Draveurs de Trois-Rivières en 1975 alors qu'il avait été embauché par Michel Bergeron. Il a gravi les échelons du circuit pour en devenir le président par INTÉRIM le 13 février 1986, succédant au docteur Guy Morissette qui venait de démissionner. 

Étant déjà directeur exécutif du circuit depuis quelques années, on lui a demandé de prendre le poste de président, sans augmentation de salaire, en attendant qu'on trouve un successeur avec une certaine notoriété. 

Finalement on a décidé de lui faire confiance et de le laisser en poste, un poste qui a changé pour celui de « commissaire » au tournant des années 2000. Gilles Courteau l'ignorait à l'époque, mais sa vie venait de changer. Il est donc associé à la LHJMQ de façon continue depuis 47 ans!

Sous son règne, la Ligue est passée de 10 à 18 équipes, faisant une percée jamais imaginée dans les Maritimes et dans les régions plus éloignées du Québec comme l'Abitibi, le Bas-Saint-Laurent et la Côte-Nord. On le traitait de « fou » de vouloir étendre la Ligue, mais celui qui a régné sur le circuit pendant près de quatre décennies y croyait. 

On peut aussi le féliciter de l'encadrement des joueurs qui était beaucoup plus aléatoire dans les années 70 et au début des années 80... On a qu'à penser à l'école obligatoire notamment.

Certes il y a eu des crises à gérer, les fameuses demi-visières au début des années 90, l'implication des sommes d'argent dans les transactions de joueurs à la fin des années 90, les déménagements de certaines concessions et plus récemment la gestion de la pandémie, mais le commissaire a toujours su naviguer à travers les bourrasques.

Je retiens de Gilles Courteau un homme passionné, il le faut pour occuper ce poste aussi longtemps. Il n'a jamais compté ses heures et a toujours eu à cœur SA ligue.

Le hockey junior aujourd'hui n'est plus un passe-temps, c'est une business à temps plein avec une vingtaine d'employés au bureau de la LHJMQ à Boucherville, bien loin de ce que c'était à son arrivée lorsqu'il était seul avec une secrétaire. Le hockey junior, c'est maintenant 12 mois par année, et ce, sept jours par semaine.

Le processus d'embauche pour son remplaçant se mettra en marche en janvier. Une chose est sûre, le prochain commissaire aura de très grandes chaussures à remplir. Il aura au moins la chance d'avoir Gilles Courteau comme mentor pour l'accompagner dans la première année de son mandat et on nous assure que le prochain commissaire ne sera pas nommé par intérim...