QUÉBEC – Possible de neutraliser Connor McDavid? Non. Le contenir? Oui.

C’est le coup d’éclat dont peuvent se vanter les Generals d’Oshawa, qui tâcheront de réserver le même sort à leurs rivaux au fil de la Coupe Memorial, à commencer par l’Océanic de Rimouski, samedi après-midi dès 16 h 30.

Les champions en titre de la LHJMQ seront alors confrontés à une formation à la fois imposante et bourrée de talent, mais surtout peu généreuse.

Après avoir amassé 42 points aux dépens du Sting de Sarnia, des Knights de London et des Greyhounds de Sault Ste. Marie au cours des trois premiers tours éliminatoires dans la OHL, McDavid a été limité à sept points par des Generals dédiés à la tâche en finale.

Cole Cassels« Il fallait le priver de temps et d’espace. C’est le joueur le plus rapide que j’ai vu au cours de ma carrière. Le garder toujours devant soi et l’empêcher de prendre possession de la rondelle était la clé », révèle l’attaquant Cole Cassels, qui a été l’ombre du surdoué lors de chacune de ses présences dans cette série qui a duré six matchs.

« Je suis fier de moi, mais encore plus de l’effort que l’équipe a déployé. C’était le mandat de toute l’unité de cinq de le gêner et on a fait tout un travail, en route vers le championnat de la OHL », précise humblement le rejeton d’Andrew Cassels, un choix de premier tour du Canadien en 1987 qui a surtout fait carrière dans la LNH avec les Whalers et les Canucks.

Une précieuse compensation

Face à l’Océanic samedi, les Generals disputeront le premier de deux matchs en deux jours, un fardeau qui n’affligera aucun des deux représentants de la LHJMQ au cours du tournoi.

« C’est la réalité, on ne peut pas se permettre de pleurer sur notre sort. Il suffit d’être prêt », se résigne l’entraîneur-chef des champions ontariens, D.J. Smith.

La compensation pour les Generals est toutefois de taille. À titre d’équipe locale lors de ces deux rencontres, Oshawa aura le luxe du dernier changement. Ce privilège leur a été particulièrement profitable contre McDavid et ses Otters d’Erie.

En trois rencontres disputées sur leur patinoire en finale, l’unité défensive des Generals a limité McDavid à une seule mention d’aide. Rien d’autre.

« Jouir du dernier changement, c’est fantastique, mais il reste qu’il faut faire le boulot », relativise Smith.

L’Océanic, lui aussi reconnu pour son brio défensif, est évidemment bien aux faits de la réputation des premiers rivaux à son itinéraire.

« C’est une équipe avec de lourds gabarits qui protège la rondelle merveilleusement et qui assure des couvertures très, très serrées », souligne d’abord l’entraîneur-chef rimouskois Serge Beausoleil avant de poursuivre l’énumération des menaces qui guettent sa troupe.

« Ils n’offrent pas de place sur la patinoire. C’est une équipe très agressive en désavantage numérique qui met aussi beaucoup de trafic devant le filet en avantage numérique. Face à un échec-avant aussi mordant, il va falloir être prêt. »

Pas une garantie

S’ils sont avares en défense, les Generals sont drôlement plus généreux le long des rampes. Avec 19 joueurs mesurant au moins 6 pieds, et sept pesant un minimum de 200 livres, ils imposent en effet le respect sur le plan physique.

« On est une grosse équipe et on pense défensivement d’abord. C’est de cette façon qu’on a remporté le championnat de la OHL et on ne changera pas pour personne », signale l’espoir du Canadien Michael McCarron.

Or, l’Océanic ne donne pas sa place non plus à cet égard, prévient le pilote des Generals.

« Ils ne donnent pas grand-chose. Ils se dédient à leur jeu défensif, comme leur moyenne de buts alloués le montre (2,15 en séries). On se ressemble à plusieurs points. J’imagine très bien que ce sera un match à bas pointage axé sur l’échec-avant », anticipe Smith.

Ce n’est cependant pas parce qu’ils ont menotté McDavid que les Generals pourront faire de même face aux gros canons de l’Océanic et des autres prétendants.

« On ne peut pas penser comme ça », reconnaît Cassels, deuxième meilleur pointeur de la OHL (31) derrière McDavid (49) et à égalité avec son coéquipier Michael Dal Colle.

« C’est le joueur le plus complet de notre ligue », insiste Smith.

Nul doute que les Alexis Loiseau, Christopher Clapperton et Michael Joly de l’Océanic l’auront à leur tour dans leurs pattes.

Le filet à Desrosiers

Entre temps, Beausoleil a confirmé samedi matin ce dont plusieurs se doutaient, Philippe Desrosiers sera le gardien partant de l’Océanic face aux Generals.

Après avoir été contraint de céder son demi-cercle à son auxiliaire Louis-Philip Guindon dès le deuxième tour des séries, l’espoir des Stars de Dallas a signé les deux derniers gains qui ont permis à l’Océanic de soulever la coupe du Président au terme d’une finale longue de sept matchs contre les Remparts de Québec.

« On veut bâtir sur le momentum de nos deux derniers matchs, a expliqué Beausoleil. Qui était alors devant le filet? »

Classement des équipes :

Équipes PJ V D BP BC Pts
Remparts de Québec 1 1 0 4 3 2
Rockets de Kelowna 1 0 1 3 4 0
Océanic de Rimouski            
Generals d'Oshawa            

Horaire des matchs :

Vendredi 22 mai

Remparts 4, Rockets 3

Faits saillants (VIDÉO)

Samedi 23 mai

Océanic c. Generals

Dimanche 24 mai

Remparts c. Generals

Lundi 25 mai

Océanic c. Rockets

Mardi 26 mai

Rockets c. Generals

Mercredi 27 mai

Remparts c. Océanic