Le Carnet LHJMQ : Joshua Roy sur le radar, Sévigny sur son départ
LHJMQ lundi, 13 déc. 2021. 21:03 samedi, 14 déc. 2024. 04:41Chaque mardi, le RDS.ca vous offre Le Carnet LHJMQ, un assemblage des faits marquants du week-end précédent dans le circuit Courteau.
La carte de visite de Joshua Roy
Joshua Roy était dans un entre-deux, au sens propre comme au sens figuré, lorsqu’il a pris le temps de retourner notre appel lundi après-midi.
Géographiquement, le jeune Beauceron était à mi-chemin entre son point de départ et sa destination finale. Il avait quitté Calgary tôt le matin pour Toronto, où il attendait son prochain vol en direction de Québec. De là, il ferait le reste du chemin vers Sherbrooke, où ses coéquipiers du Phoenix l’attendent pour deux derniers matchs avant le congé des Fêtes.
Ses pensées aussi tanguaient dans une certaine zone de flottement. La déception vécue la veille, lorsqu’on lui avait appris qu’il ne ferait pas partie d’Équipe Canada junior, n’était plus aussi vive, mais il n’avait pas encore atteint le point où sa douleur était complètement cicatrisée.
« C’est sûr qu’aujourd’hui, je feel mieux qu’hier. J’ai eu de la misère à le prendre, ne cache pas le deuxième meilleur pointeur de la LHJMQ. J’ai vraiment eu un bon camp. Je pense que j’ai travaillé assez fort et fait assez de bonnes choses que je méritais peut-être ma place. Mais tu regardes l’alignement qu’ils ont gardé et ce sont tous d’excellents joueurs. Je ne suis pas inquiet qu’ils vont avoir du succès dans ce tournoi-là. »
« J’étais déçu, mais en même temps j’étais content, finit-il par ajouter après un instant de réflexion. Je n’avais pas vraiment d’attentes en arrivant au camp. Je voulais faire bonne impression et je pense que c’est réussi. »
La seule présence de Roy au camp de sélection d’ÉCJ représentait un point de référence majeur sur l’altimètre de sa jeune carrière. Dans la première moitié de l’année 2021, l’ancien premier de classe a quitté en mauvais termes l’équipe qui l’avait repêché, a glissé jusqu’à la cinquième ronde au repêchage de la LNH et n’a pas été invité au camp de perfectionnement estival de Hockey Canada.
Son ascension depuis a été spectaculaire. Il avait 45 points en 25 matchs au moment d’être appelé à se frotter à la crème de son groupe d’âge au pays, avec qui il a paru en plein dans son élément. Jumelé au jeune prodige Connor Bedard et au choix de première ronde Dylan Guenther, il a obtenu un but et une passe dans le premier de deux matchs préparatoires. « On avait eu deux pratiques avant les matchs et j’avais pu voir que [Bedard] est vraiment bon. Son succès dans les matchs, ça ne sort pas de nulle part. À l’entraînement, il est vraiment bon aussi. C’était un des meilleurs joueurs au camp alors j’étais super heureux de pouvoir jouer avec lui. C’était une belle opportunité pour moi de pouvoir sortir du lot. »
Roy a l’impression d’avoir tout aussi bien fait le lendemain avec le Québécois William Dufour à ses côtés en remplacement de Guenther. Même si ça ne lui a pas permis de brouiller les cartes, il sait que ses récentes performances ne seront pas oubliées.
« J’ai juste 18 ans. L’année prochaine, c’est plus là ma vraie année. Ça va juste être bon pour moi, ce que j’ai fait en fin de semaine. Les dirigeants de Hockey Canada sont contents de ce que j’ai fait. C’est du positif. Ça a été mieux que ce que je pensais. »
Roy sera accueilli à bras ouverts à Sherbrooke. Le Phoenix, qui risquait d’être privé de son meilleur marqueur pour un total de neuf matchs, a perdu deux fois en fin de semaine. La prochaine mission de Roy sera d’aider l’équipe à maintenir sa place dans les échelons supérieurs du classement général.
« C’est sûr que je veux revenir et qu’on recommence à gagner. On a surpris beaucoup de monde jusqu’à date, mais en même temps les moins surpris c’est nous. On en parlait en début d’année, on voyait qu’on avait une bonne équipe. Peut-être pas pour être premiers au classement, mais top-5, j’y croyais. On surpasse les attentes et on veut continuer de même. On va travailler fort et on va voir ce qui va se passer à Noël. » (NL)
Les valises de Vincent Sévigny sont prêtes
Vincent Sévigny a ravivé une petite rivalité familiale lors du récent voyage des Tigres de Victoriaville dans les Maritimes.
Durant le temps des Fêtes il y a un an, Sévigny a appris que son oncle Louis-Philippe détenait le record pour le plus grand nombre de matchs consécutif avec au moins une passe décisive par un défenseur des Tigres. Celui-ci avait tenu le rythme pendant 17 parties lors de la saison 1996-1997.
« Il me taquine un peu avec ça des fois. Quand il m’en a parlé, je pense que j’étais à cinq matchs consécutifs. Dix-sept... c’est quelque chose! », s’exclame le sympathique vétéran.
Le jeune Sévigny est en feu par les temps qui courent. Il a accumulé huit points à ses trois derniers matchs, une récolte qui lui a valu le titre de joueur de la semaine dans la LHJMQ et qui lui a permis de s’approcher à 11 matchs de la marque historique de son oncle. C’est encore loin du record et en vérité, ça importe peu.
Sévigny sait qu’il ne s’approchera jamais de l’accomplissement de son prédécesseur. Pour ça, il faudrait qu’il soit encore un membre des Tigres dans les premiers jours de 2022. Pour lui, c’est un secret de polichinelle que ça ne sera pas le cas. À 20 ans, il écoule sa dernière année d’admissibilité au hockey junior. Dans une équipe en reconstruction, un défenseur de son calibre vaut son pesant d’or. Le directeur général des Tigres, Kevin Cloutier, a entre les mains un lingot qui pourrait lui permettre d’accélérer la transition de son club vers la compétitivité.
Et Sévigny, qui a aidé l’équipe à remporter la coupe du Président le printemps dernier, ne cache pas que sa volonté d’en gagner une autre est plus forte que son sentiment d’appartenance.
« C’est sûr que Kevin le sait, et moi aussi je le sais, que je vais probablement être échangé, réalise le jeune homme, lucide, en entrevue téléphonique. Dans ma tête, j’essaie de ne pas trop y penser. Je suis encore un membre des Tigres de Victoriaville. J’ai vraiment été choyé pendant mes quatre années ici, dans une organisation de grande classe. Victo, c’est ma deuxième maison. Je suis ici en ce moment et j’essaie de gagner pour les Tigres. »
« Mais c’est sûr que mon but personnel, c’est de gagner une autre coupe, met-il bien au clair. Moi, je veux gagner absolument. À ce temps-ci de la saison, ça fait longtemps que je n’ai pas parlé à Kevin, mais je pense qu’il va bien s’occuper de moi. »
La prochaine fenêtre pour effectuer des transactions dans la LHJMQ s’ouvrira dimanche prochain, premier d’une trêve de neuf jours dans les activités du circuit. Les Tigres disputeront juste avant deux matchs en 24 heures au Colisée Desjardins, un contre les Remparts de Québec et l’autre contre les Saguenéens de Chicoutimi. Il s’agira des 177e et 178e match de Sévigny dans l’uniforme noir et jaune des Félins. Peut-être obtiendra-t-il une mention d’aide dans chacun d’eux, mais ça n’aura plus d’importance.
« C’est sûr qu’à ma dernière game samedi, je vais y penser un peu. J’aimerais ça sortir de là avec la victoire, une dernière à domicile. Ça serait le fun. Peut-être que les émotions vont sortir un peu. » (NL)
Aux quatre coins de la « Q »
-Un bel accomplissement pour Yanick Jean, qui est devenu jeudi dernier le cinquième entraîneur-chef à atteindre le plateau des 1000 matchs dirigés dans la LHJMQ. Le maestro des Saguenéens de Chicoutimi a rejoint Richard Martel, Guy Chouinard, Mario Durocher et Réal Paiement dans ce club sélect.
-Le Titan d’Acadie-Bathurst est méconnaissable depuis l’arrivée de Jason Clarke à la barre de l’équipe. En sept matchs depuis le congédiement de Mario Durocher, l’équipe de la Baie-des-Chaleurs a une fiche de 5-1-1. Elle a marqué 44 buts et n’en a alloué que 15, dont quatre à ses quatre dernières apparitions.
-À Victoriaville, les Tigres ont consenti une prolongation de contrat de quatre ans à l’entraîneur-chef Carl Mallette. Les champions en titre de la coupe du Président occupent le 14e rang du classement général avec une fiche de 11-13-4.
-Louis Robitaille avait raison de dire que son équipe serait entre bonnes pendant son absence avec Équipe Canada junior. Les Olympiques ont remporté leurs deux premiers matchs sous la gouverne de Darren Rumble en fin de semaine pour grimper au cinquième rang du classement général.
-En voyage dans les Maritimes, les Voltigeurs de Drummondville ont perdu en prolongation à Halifax et ont signé une victoire en fusillade au Cap-Breton. Douze de leurs 28 matchs ont nécessité du temps supplémentaire cette saison.
-Les Voltigeurs ont perdu un joueur de 20 ans dans les derniers jours. L’attaquant Charlie Da Fonseca a quitté l’équipe pour poursuivre son parcours au niveau junior A en Ontario. Les Voltigeurs avaient un surplus de vétérans de 20 ans depuis l’acquisition de Liam Kidney.
-Les Sea Dogs de Saint Jean continuent leur ascension au classement. Les hôtes du prochain tournoi de la Coupe Memorial ont une fiche de 7-2-1 à leurs dix derniers matchs. Le défenseur Yan Kuznetsov, dont ils viennent d’hériter après sa présence prolongée dans la Ligue américaine, a marqué son premier but dans la LHJMQ en fin de semaine.
-Touché au bas du corps, Xavier Simoneau sera à l’écart du jeu pour une période de quatre à six semaines. L’espoir du Canadien avait récolté 22 points à ses dix derniers matchs avant de se blesser.
-Quatre joueurs de la LHJMQ porteront les couleurs de la République tchèque au Championnat du monde de hockey junior. Il s’agit du gardien Jan Bednar (Acadie-Bathurst), du défenseur David Spacek (Sherbrooke) et des attaquants Jakub Brabenec (Charlottetown), Ivan Ivan (Cap-Breton).
-La Slovaquie comptera quant à elle sur deux représentants du circuit Courteau, soit les attaquants Matej Kaslik (Chicoutimi) et Oleksiy Myklukha (Blainville-Boisbriand).
Dans vos oreilles
De Calgary où il a couvert le camp de sélection d’ÉCJ, Stéphane Leroux nous revient avec une nouvelle édition du baladodiffusion Sur la glace. Au menu, des entrevues avec Xavier Bourgault et Louis Robitaille. Bonne écoute!
Les citations de la semaine
« Ma conjointe m'a fait brailler derrière le banc! » - Yanick Jean, au journal Le Quotidien, à la suite du visionnement d’une vidéo concoctée par les Saguenéens pour son 1000e match.
« Nos joueurs n’ont pas eu à se rendre à la pharmacie pour s’acheter des Advil pour leur mal de tête: le meilleur remède, c’est la victoire! » - Bruce Richardson, au journal La Tribune, après la victoire de l’Armada contre le Phoenix de Sherbrooke dimanche.
Le jeu de la semaine
Un numéro de jonglerie d'Ivan Ivan!