Tous les joueurs et entraîneurs vous le diront : il n’y a rien de mieux qu’un 7e match dans une série au hockey. Et ces mêmes joueurs et entraîneurs vous diront aussi que tant qu’à jouer un 7e match, aussi bien le faire à domicile. Ce n’est pas faux… On se bat toute l’année pour le fameux avantage de la glace.  Ce soir, à Rimouski, c’est l’Océanic qui comptera sur cet avantage psychologique… Mais qu’en est-il vraiment au hockey junior?

Dans l’histoire des séries de la LHJMQ, depuis 1970, il y a eu 66 matchs décisifs et 49 de ceux-ci ont été gagnés par l’équipe à la maison. On parle d’une proportion de 74 %. En fait, avant 1990, aucune équipe visiteuse n’avait réussi à gagner un 7e match à l’étranger.

La tendance est toutefois en train de changer. Depuis 2007, il y a eu 13 matchs décisifs dans les séries éliminatoires au hockey junior et ce sont les équipes visiteuses qui détiennent l’avantage, ayant gagné huit fois. Comment expliquer ce revirement? C’est peut-être tout simplement une coïncidence ou encore parce que les formations juniors voyagent maintenant la veille dans la plupart des cas et arrivent beaucoup mieux reposées et surtout mieux préparées que les équipes des années 70.

Un 7e match c’est toujours enivrant, mais il n’y en a eu aucun l’an dernier!  En fait, il faut remonter au 17 avril 2012 pour retrouver le dernier 7e match. Ce soir-là, la ronde de quart de finale se concluait avec trois matchs décisifs le même soir. À Boisbriand, l’Océanic de Rimouski était venu gagner 5-4 contre l’Armada (les deux mêmes protagonistes que mardi soir), puis les Mooseheads étaient allés vaincre les Remparts à Québec en prolongation sur un but de Jonathan Drouin. Rappelons qu’Halifax avait surmonté un déficit de 0-3 dans cette série. Enfin, le troisième est tout aussi mémorable alors que les Saguenéens de Chicoutimi avaient vaincu les Cataractes de Shawinigan, équipe hôtesse de la Coupe Memorial 2012, sur leur patinoire. 

Donc, l’Armada ou l’Océanic? Difficile à prévoir, mais ça devrait être un bon spectacle mardi soir.