Les agents au niveau junior
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 17:30 dimanche, 10 avr. 2011. 16:17Si au niveau professionnel on comprend assez facilement ce qu’un agent peut apporter à la carrière d’un sportif, la question mérite d’être posée au niveau amateur dans un circuit comme la LHJMQ. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître deux joueurs sur trois comptent sur les services d’un agent dans le circuit Courteau. On parle de plus de 275 joueurs juniors sur 420 évoluant dans le circuit. Pourtant, bon an mal an, on ne réclame qu’une trentaine de joueurs de la LHJMQ à la séance de sélection de la Ligue nationale et ajoutons à ce total une quarantaine d’autres, qui obtiennent une invitation à un camp pro. C’est donc dire que les 200 autres joueurs et leurs agents restent, pour la plupart, sur leur appétit. Au cours des trois prochains jours Sports 30 vous propose une série de trois reportages dans lesquels nous tenterons de mieux comprendre le rôle d’un agent au niveau du hockey junior. Qu’est ce qu’ils apportent véritablement aux jeunes et à leurs familles ? Sont-ils à ce point nécessaire pour la majorité d’entre eux ?
L’analyse nous pousse à croire qu’il y a beaucoup trop d’agents qui gravitent autour des joueurs de hockey. En tout cas c’est l’avis exprimé par la majorité des intervenants rencontrés dans le cadre de cette enquête. En fait il y a plus d’agent qui compte sur au moins un joueur dans leur écurie dans la LHJMQ, que de joueurs réclamés à chaque repêchage…Avouons que c’est assez étrange.
Un directeur général de la LHJMQ m’a aussi confirmé que les agents prenaient trop de places dans la ligue. Plusieurs ont aussi dénoncé les pratiques douteuses de certains d’entre eux quand vient le temps des séances de sélection midget. L’exemple de juin 2009 a souvent été cité ou des joueurs affirment, par l’entremise de leurs représentants, ne pas vouloir venir dans le circuit Courteau mais en fait, c’était plutôt dans le but de « choisir » leur destination.
Il y a de plus en plus de compétition entre les agents ce qui fait en sorte que des joueurs sont maintenant approchés par ces fameux conseillers à l’âge de 13 ou 14 ans. On offre des « package » alléchants aux familles afin que leurs fils entrent dans l’écurie. Ces promesses ont un coût pour les agents qui tentent quelques fois de refiler la facture aux équipes juniors.
Les agents Paul Corbeil et André Dupont en compagnie de l‘ex-Cataractes Cedric McNicoll
Le phénomène des agents n’est pas nouveau mais il y a une vingtaine d’années, au Québec du moins, on ne parlait que de Robert Sauvé, Gilles Lupien et Bob Perno. Maintenant on peut en compter une trentaine qui tente de dénicher les perles rares afin, un jour peut-être, de leur faire signer un contrat professionnel qui rapportera un pourcentage important. Au fait est-ce si payant d’être agent de joueur de nos jours? Certainement pour les plus réputés mais qu’en est-il pour tous ces nouveaux, qui se sont frayés un chemin dans le milieu depuis le début des années 2000 ?
Le rôle des agents de joueurs au niveau junior à suivre du 23 au 25 novembre à Sports 30 et à Hockey 360…J’attends vos commentaires…