BOISBRIAND – La victoire n’était pas garantie pour l’Armada, mais l’effort, lui, l’était.

Confrontée à l’élimination dans un deuxième match de suite, la troupe de Joël Bouchard a forcé la tenue d’un match no 7 dans la série de deuxième tour qui l’oppose au Titan d’Acadie-Bathurst en s’imposant 4 à 1, lundi soir, devant ses partisans.

« Les gars ont bien joué, ils étaient en contrôle et calmes. On a vraiment respecté le plan de match et surtout les réalités d’un sixième match quand tu es en retard 3-2 dans une série. Ils avaient l’air de pros », a observé l’entraîneur-chef de l’Armada, qui tirait de l’arrière 3-1 dans la série il n’y a pas si longtemps.

Pierre-Luc Dubois, deux fois, TJ Melancon et Yvan Mongo ont été les marqueurs dans le camp de Blainville-Boisbriand, alors que Jeffrey Truchon-Viel a été l’unique buteur du Titan.

Samuel Montembeault a quant à lui repoussé 20 lancers du Titan pour signer la victoire.

Cette série connaîtra donc son dénouement mardi soir, alors que les deux rivaux renoueront sur la patinoire du Centre d’excellence Sports Rousseau pour le match ultime.

Dubois soulagé

C’est l’insistance de Dubois qui a d’abord permis à l’Armada d’ouvrir le pointage avec moins de trois minutes à faire au premier vingt.

Alors qu’il venait d’être accroché et de trébucher dans le cercle de mise en jeu, sans toutefois perdre possession du disque, l’espoir des Blue Jackets de Columbus s’est aussitôt relevé pour prendre de vitesse le gardien Reilly Pickard entre les jambières et ainsi inscrire son quatrième des séries.

« Ça fait du bien de scorer, mais ça fait encore plus de bien de gagner », a souligné Dubois, qui a marqué deux buts dans un match pour la première fois depuis le 4 février.

La glace étant maintenant brisée, l’Armada n’a pas tardé à se voir offrir la chance d’ajouter à son avance.

Écopant de deux pénalités en l’espace de 22 secondes dans la dernière minute de jeu de l’engagement initial, le Titan a non seulement dû faire une croix sur un jeu de puissance, il a surtout  permis à l’Armada de déployer son attaque massive dès son retour du vestiaire.

En maraude dans l’enclave, le défenseur de l’Armada TJ Melancon a alors sauté sur l’occasion pour décocher un lancer des poignets aussi puissant que précis dans la partie supérieure.

Un but qui a visiblement ébranlé le Titan, qui en plus de devoir composer avec l’absence de l’attaquant Antoine Morand, blessé, a dû patienter jusqu’à la 13e minute de jeu avant d’effectuer son premier tir de la deuxième période.

« On n’a rien généré offensivement. On leur a donné toutes les chances au monde d’égaliser la série », s’est désolé l’entraîneur-chef du Titan, Mario Pouliot, dont l’équipe a également attendu huit minutes en troisième période avant de solliciter Montembeault une première fois.

L'Armada a su éviter l'élimination lundi soir

« C’est simple, regardez le nombre de revirements qu’on a commis, a enchaîné Pouliot. Sur le premier but, on leur a mis la rondelle sur la palette. Quand tu donnes des revirements, une deuxième chance, puis une troisième chance, c’est ça le problème. »

Un combat engagé par le vétéran Dawson Theede a cependant semblé sonner le réveil au banc du club de la Baie-des-Chaleurs.

L’attaquant s’est porté à la défense de son coéquipier Vladimir Kuznetsov, victime d’une solide mise en échec d’Antoine Crête-Belzile contre la rampe. Theede a d’abord offert une retentissante, mais légale réplique au défenseur de l’Armada, avant de jeter les gants face à Yvan Mongo.

En cheminant vers le banc des pénalités après un duel tout à son avantage, Theede a alors jeté un regard vers les siens, les sommant de prendre les choses en main. Un classique.

Moins de deux minutes plus tard, le Titan réduisait l’écart de moitié. Et qui d’autre que le capitaine Jeffrey Truchon-Viel, déjà auteur de six buts dans cette série, pour redonner espoir au Titan en redirigeant un lancer de son coéquipier Jordan Maher entre les jambières de Montembeault.

« On avait besoin d’une étincelle. Il (Theede) a été à la guerre pour nous autres. On a marqué un but après, mais on n’a pas été capable de continuer. Ça provoqué une étincelle, mais c’était à nous d’en créer une plus grosse », a noté Truchon-Viel.

Se voyant offrir un jeu de puissance en fin de troisième période, le Titan n’a pas été en mesure de saisir l’opportunité. L’attaque de Mario Pouliot s’est plutôt butée à Montembeault en quelques occasions avant que Rodrigo Abols ne scelle le sort des siens en écopant d’une pénalité de quatre minutes pour bâton élevé.

« Ce n’est pas en prenant sept punitions, dont une de quatre minutes, que l’on allait gagner ce match-là. Tous les appels étaient mérités, il n’y a aucun doute », a insisté Pouliot.

Dubois et Mongo en ont immédiatement profité pour tour à tour déjouer Pickard et convier officiellement leurs partisans au match décisif du lendemain.