Gilles Courteau confirme son départ en mai 2024
MONTRÉAL - Le commissaire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec Gilles Courteau a confirmé qu'il prendra sa retraite après 47 ans, vendredi matin.
Courteau, qui est âgé de 65 ans, en a fait l'annonce lors d'une conférence de presse qui s'est déroulée à l'hôtel Sheraton de l'aéroport de Montréal.
« Après 47 ans d'implication au sein de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, je suis maintenant prêt à passer le flambeau, a d'abord annoncé Courteau. C'est évidemment toute ma vie qui a été consacrée à ce circuit. C'est donc avec beaucoup de nostalgie et surtout beaucoup de fierté que j'annonce aujourd'hui que je me retirerai complètement des activités du circuit dès mai 2024. »
Il a indiqué au cours de son annonce que le processus pour le remplacer va commencer après les Fêtes et va s'échelonner jusqu'à la fin du mois de mai. C'est à ce moment que l'identité du candidat retenu sera dévoilée.
Entre-temps, Courteau a souligné qu'il restera en poste pour les six premiers mois de l'année financière 2023-2024, avant de rendre les reines à son successeur et de l'épauler dans ses nouvelles fonctions jusqu'au 31 mai 2024.
« À compter du début de l'année 2024, mon rôle changera, alors que j'épaulerai une nouvelle personne qui entrera dans mes fonctions », a expliqué celui qui est en poste depuis 1986.
Par ailleurs, deux représentants de l'exécutif du circuit ont annoncé que le trophée de championnat des séries éliminatoires de la ligue, la Coupe du Président, sera renommé le trophée Gilles-Courteau.
Avec les siens
Émotif tout au long de la conférence de presse, le commissaire n'a pu retenir ses larmes en plusieurs occasions, notamment au moment de remercier sa femme et ses enfants pour le support offert tout au long de ces décennies de service pour le circuit québécois.
« C'est le temps de passer du temps avec les miens », a-t-il confié.
Courteau a hérité des fonctions à la suite du départ du Dr Guy Morissette, après avoir précédemment été directeur général des Remparts de Québec jusqu'à la dissolution de l'équipe en 1985.
Sous sa gouverne, la LHJMQ est passée de 10 à 18 clubs, notamment à la suite d'une expansion dans les provinces des Maritimes, le dossier le plus déterminant de son règne, après la décentralisation dans la région métropolitaine, estime-t-il.
« Le plus difficile à gérer c'est quand je suis arrivé avec l'idée de l'expansion dans les Maritimes. À ce moment, ça changeait complètement la structure de la ligue, on l'amenait dans une nouvelle orientation sans savoir comment ç'allait fonctionner. »
D'ici à ce qu'il tire complètement sa révérence, Courteau promet de continuer à faire de la stabilité de ses 18 marchés sa priorité no 1, alors que plusieurs d'entre eux se remettent toujours des conséquences financières de la pandémie de COVID-19.
« Je ne dérogerai pas de ça, a-t-il insisté. J'ai toujours eu ça comme objectif, je vais le maintenir. »
Il veut aussi s'assurer que son successeur aura la couenne dure. Car il en aura assurément besoin pour l'exercice efficace de son mandat.
« Il faut que ce soit quelqu'un de dédié et de passionné qui va conprendre qu'une ligue de hockey, c'est rempli, rempli, rempli d'émotions, a prévenu Courteau. Il va falloir qu'il comprenne ça. La victoire est importante pour les propriétaires autant que pour les directeurs généraux et les entraîneurs. Il va devoir réaliser que l'émotion, ça joue un grand rôle. Et il va falloir qu'il soit bien équipé quand il va arriver pour dire non à une équipe, un propriétaire ou un DG. Il faut qu'il soit bien documenté pour expliquer sa réponse. »
Courteau sait comment. Son remplaçant a encore un an et demi pour prendre des notes.
« Est-ce que j'avais de l'énergie pour encore continuer et amener de nouvelles idées? La réponse c'est oui, mais à un moment donné, il faut que je pense à moi. »