(PC) - Comme les Wildcats de Moncton la veille, les Remparts de Québec ont eu besoin de plus d'une période et demie pour se mettre en marche avant de disposer des Giants de Vancouver, 6-3, dimanche.

Dans le cas des premiers, on pouvait expliquer le tout par la nervosité, surtout devant leurs propres partisans.

Les Remparts, eux, ont prétendu avoir été rouillés après avoir été deux jours sans chausser les patins.

"On a pris un gros risque, a convenu l'entraîneur Patrick Roy. On s'attendait à une première période moyenne (ce fut pire), mais on préférait ça et avoir plus d'énergie par la suite. C'est ce qui est arrivé à partir de la deuxième, ou plutôt de la fin de la deuxième période."

Roy a accordera d'ailleurs un autre congé à ses joueurs, lundi, et il prévoyait un entraînement matinal facultatif mercredi, jour de l'important match contre les grands rivaux de Moncton.

"On a eu des séries difficiles, il faut s'assurer d'avoir de l'énergie", a insisté l'entraîneur.

A l'opposé, les Giants en étaient à un deuxième match en moins de 24 heures et leur entraîneur Don Hay semblait moins sûr que la veille que cela ne constituait pas un facteur.

"On a mal commencé, n'a pu que constater Roy. Comme je l'ai mentionné, on ne jouait pas avec notre confiance habituelle depuis quelque temps. On avait besoin de trouver une façon de gagner (...) On a trouvé une façon de rester dans le match même si on ne jouait pas un grand match."

"Du Roy tout craché"

Roy a enchaîné avec une petite bombe: "La seule et unique raison pour laquelle Vancouver n'a pas gagné, c'est parce qu'ils n'ont pas eu une grande performance de leur gardien de but (Dustin Slade)."

Quelqu'un qui connaît bien l'entraîneur des Remparts pour l'avoir suivi toute l'année a dit que c'était là "du Roy tout craché", une façon pour lui de créer de la pression et de chercher à déstabiliser un adversaire, pas encore éliminé, rappelons-le.

Roy a encore dit que les Giants avaient joué assez bien pour gagner leurs deux matchs contre leurs adversaires de la LHJMQ,

Jordan LaVallee, auteur de deux buts tout comme Alexander Radulov, a rappelé de son côté que les Remparts ont passé la saison à commencer des matchs en retard, de sorte que leur lent départ n'avait rien d'inhabituel. Et les deux jours sans chausser les patins n'ont pas aidé, a-t-il précisé.

Mathieu Melanson a parlé dans le même sens. Interrogé à savoir pourquoi le scénario de la veille s'était répété pour les adversaires des Giants, l'Acadien fils de Roland a répondu: "Je ne peux répondre pour Moncton, mais dans notre cas on n'avait pas été sur la glace depuis deux jours. Une fois qu'on a retrouvé nos jambes, on a été correct."

Le défenseur Michal Sersen a quant à lui avoué franchement que les Giants avaient été victimes de la fatigue du match de la veille: "C'est dur de jouer deux matchs en deux jours", a-t-il dit.

Surtout que le premier avait été très exigeant physiquement et qu'il n'y avait que 18 heures avant le début du deuxième.

"On les a pris à la légère parce qu'on pensait qu'ils allaient être fatigués", a été jusqu'à confesser Sersen, tout en convenant qu'on ne pouvait pas se permettre d'aborder un match aussi crucial de cette façon.