QUÉBEC - Les Remparts de Québec et l’Océanic de Rimouski se connaissent par cœur. Après 17 duels, il serait difficile pour les deux formations de ne pas avoir une petite idée de ce qui les attend ce soir, à l’occasion du dernier match de la ronde préliminaire de la Coupe Memorial.

Pour une 18e fois depuis le lancement du calendrier préparatoire, les deux finalistes du circuit Courteau seront nez à nez dans un autre match où l’enjeu est de taille, spécialement pour l’Océanic (0-2).

Un revers ce soir, et la troupe de Serge Beausoleil chargera l’autobus et rentrera à Rimouski. Les Remparts (1-1) accéderaient quant à eux directement à la demi-finale du tournoi qu’ils organisent.

Advenant un scénario inverse, il faudra sortir la calculatrice...

Une victoire de l’Océanic créerait en effet une triple égalité au classement derrière les Generals d’Oshawa (3-0), déjà assurés d’une place en finale dimanche. Dans ce cas, la formule de bris d’égalité ajoutera tous les buts inscrits aux buts accordés et cette somme sera divisée par le nombre de buts marqués dans les matchs impliquant les équipes à égalité. L’équipe avec le meilleur coefficient obtiendra le rang le plus élevé au classement et une place automatique comme équipe hôte de la demi-finale. Les deux autres formations s’affronteraient lors du match de bris d’égalité jeudi soir.

Par exemple, les Rockets de Kelowna (1-2) mènent les trois équipes avec un coefficient de ,588 basé sur les 10 buts marqués et les sept buts accordés (10/17 = ,588). Pour que Rimouski dépasse Kelowna, il lui faudrait un coefficient supérieur, par exemple grâce à une victoire de 8-0, ce qui leur procurerait 11 buts marqués contre sept buts accordés (11/18 = .611).

« On n’a rien à perdre, la pression n’est pas de notre côté. On veut essayer de jouer notre meilleur match possible. Pour l’instant, on ne peut pas anticiper de jouer quatre rencontres en cinq jours. On va en jouer une, mais on va la jouer bien par exemple, et avec notre identité », assure l’entraîneur-chef rimouskois Serge Beausoleil.

Bien que disposant d’un peu plus de marge de manœuvre, le rival de Beausoleil, Phillippe Boucher, espère cette fois que sa troupe saura sauter sur une occasion qu’elle a laissée filer face aux Generals dimanche dernier.

« Il ne faut pas manquer notre coup cette fois, mais cela dit, Rimouski se bat pour sa vie et c’est une équipe de premier plan. On va devoir être prêt », insiste-t-il.

Se venger? Pas vraiment...

Le pilote des Diables rouges parle en connaissance de cause. Lors du match numéro 6 de leur finale face à l’Océanic, les Remparts ont échappé une priorité de 4-1 avant de s’incliner en prolongation et de faire de même le lendemain lors du match ultime.

« Il n’y a rien que je ne veux plus que les achever », lance le capitaine des Remparts Kurt Etchegary, tout en soulignant le profond respect qu’il voue au camp adverse.

« Si je pouvais, je jouerais 18 autres matchs contre eux!, renchérit le valeureux no 19. Il n’y a rien de plus amusant. C’est un peu comme la vieille rivalité Québec-Chicoutimi. »

Il sera cependant primordial pour les Remparts de doser leurs émotions et de ne pas se laisser emporter par la chance qui s’offre à eux d’assouvir leur vengeance, prévient Boucher.

« L’objectif n’est pas juste la vengeance parce qu’on passerait à côté de quelque chose. »

Confiance en Desrosiers

À quelques heures de ce match sans lendemain, l’Océanic a de son côté assuré avoir tiré les leçons de ses deux premiers revers du tournoi, contre les Generals et les Rockets.

« On s’est fait ramener sur terre assez vite après deux défaites et deux piètres performances, admet le défenseur Samuel Morin. On vivait trop dans le passé. [...] On va laisser la coupe du Président de côté après avoir été sur un high lors des deux premiers matchs. On oublie ça et on se concentre sur le match de ce soir. »

En passant aux actes mercredi soir, l’Océanic prouverait une fois encore tout son caractère. Le match no 6 face aux Remparts en est le plus récent exemple et les joueurs de l’Océanic comptent bien en faire la démonstration à nouveau.

« À la fin de notre dernier match ensemble, on veut soulever la dernière coupe qu’il y a à soulever », insiste Morin, qui aura notamment comme mandat de protéger son gardien Philippe Desrosiers.

Appelé en renfort en cours de rencontre lundi face aux Rockets, Desrosiers sera en effet le portier partant de l’Océanic.

« On a confiance en Desro. C’est un gardien de premier plan qui sait relever des défis importants. Il a été dans cette situation dans le septième match (face aux Remparts) et vous savez comment il a performé... », rappelle Beausoleil en faisant référence aux 47 arrêts de son gardien.