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RÉSULTATS

Un nouveau chapitre s'ouvre pour le nouvel entraîneur-chef des Voltigeurs Éric Bélanger

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Éric Bélanger souhaitait depuis longtemps diriger dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, mais comme dans tous les circuits de haut niveau, les postes à pourvoir sont rares.

Et lorsqu'une place devient vacante, les équipes à la recherche d'un nouvel entraîneur-chef ont souvent le réflexe de promouvoir un entraîneur adjoint qui faisait déjà de l'organisation ou bien de se tourner vers un individu dont le profil est particulièrement en vue.

C'est précisément ce que les Foreurs de Val-d'Or avaient fait en embauchant Maxime Desruisseaux en juillet 2021, quelques semaines seulement après qu'il eut aidé les Tigres de Victoriaville à remporter la Coupe du président en tant qu'entraîneur associé.

Faute d'avoir sa chance au hockey junior québécois, Bélanger s'était finalement retrouvé à barre des Lions de Trois-Rivières, qui disputaient en 2021-2022 leur saison inaugurale dans l'ECHL. L'ancien joueur de la Ligue nationale de hockey avait dirigé les Chevaliers de Lévis de la Ligue de développement du hockey M18 AAA du Québec pendant les deux campagnes précédentes.

Mais cette première année avec les Lions a loin d'avoir été de tout repos, si bien que lorsque les Voltigeurs de Drummondville ont annoncé le congédiement de Steve Hartley le 16 novembre dernier, Bélanger n'a pas hésité à contacter son ex-coéquipier avec les Kings de Los Angeles.

« Quand l'occasion s'est présentée à Trois-Rivières, j'ai levé la main, on m'a donné le poste et ça m'a rendu heureux, a rappelé Bélanger en conférence de presse jeudi avant-midi. Mais lorsque le poste s'est libéré à Drummondville, j'ai appelé [le directeur général des Voltigeurs] Philippe [Boucher]. J'ai beaucoup, beaucoup appris dans l'ECHL, mais ce n'est pas une ligue facile... »

Plusieurs désagréments gênaient Bélanger dans l'exercice de ses fonctions à Trois-Rivières, à commencer par le manque de stabilité d'une ligue comme l'ECHL. La saison dernière, ce sont 86 joueurs différents qui ont porté le chandail de l'équipe en raison des mouvements de personnel chez les Canadiens et son club-école du Rocket sur lesquels les Lions n'avaient aucun contrôle.

Bélanger a également évoqué que le choix de l'organisation de ne pas lui offrir de prolongation de contrat et les conditions de voyage pour justifier sa décision de quitter les Lions. Il a cependant assuré être demeuré en bons termes avec le directeur général Marc-André Bergeron.

Avec les Voltigeurs, l'homme âgé de 44 ans qui a participé à 820 matchs dans la LNH a paraphé une entente de trois ans qui viendra à échéance à la conclusion de la campagne 2024-2025.

« Est-ce que c'était parfait? Non. Et le fait de ne pas avoir eu une prolongation de contrat. La stabilité, c'est important pour un entraîneur. De plus, je savais que je voulais coacher dans le junior un jour, a mentionné Bélanger. Il y avait certainement un peu de frustration, oui...

« Aussi, les gars partaient en autobus à 2 h 15 cette nuit pour embarquer dans un avion à 7 h pour finalement arriver en Utah à 18 h ce soir avant de jouer trois matchs en trois jours. Bref...

« J'ai parlé à plusieurs de mes joueurs et ils comprenaient ma décision. J'ai beaucoup de respect pour plusieurs des vétérans qui étaient là et juste le fait qu'ils m'appellent pour prendre de nouvelles veut assurément dire que j'ai fait les bonnes choses [pendant mon séjour là-bas]. »

Bélanger et Boucher se sont côtoyés à Los Angeles dans la Ligue nationale de hockey, mais aussi sur les patinoires de la région de Québec pendant l'été après que le défenseur eut signé un contrat à titre de joueur autonome avec les Stars de Dallas. Mais le directeur général des Voltigeurs a tenu à préciser qu'il n'avait pas congédié Hartley pour donner le poste à Bélanger.

« Éric a levé la main [quand Hartley a été congédié] et c'était important de le rencontrer, a expliqué Boucher. Il m'avait souvent contacté dans le passé pour des conseils afin de faire sa place dans le monde du hockey et il a toujours fait les bonnes choses pour les bonnes raisons. »

Bélanger s'est finalement dit « mur » pour le défi qu'il l'attend. Pressentis pour être l'une des bonnes équipes de la LHJMQ cette saison, les Voltigeurs occupent le 10e rang du classement général en vertu d'une fiche de 11-11-0. Ils ont enregistré leur 1re victoire en 3 matchs sous les ordres de Boucher, mercredi soir, depuis qu'il est venu en relève à Hartley de façon intérimaire.

« J'ai appris beaucoup à me contrôler cette année. Je suis vraiment plus calme derrière le banc, a conclu Bélanger. Mais le feu et la passion seront toujours là. Je ne serai pas beige derrière le banc. »