LNH à Qc : Harper refroidit l'ardeur
Hockey lundi, 13 sept. 2010. 15:30 jeudi, 12 déc. 2024. 20:06
QUÉBEC - Stephen Harper a, deux fois plutôt qu'une, refroidi les ardeurs des amateurs de hockey professionnel de Québec.
Son gouvernement est sollicité pour financer un futur amphithéâtre dans la Vieille-Capitale, mais au cours de deux discours dans la province, lundi, il a répété que les sports professionnels relèvent du secteur privé.
À Québec lundi soir, M. Harper a clairement fait savoir qu'il avait déjà satisfait de nombreuses demandes de la Ville de Québec, que d'autres projets méritent aussi d'être considérés ailleurs, et que les partis d'opposition n'en ont pas fait autant que lui.
"Je sais qu'il y a de nouvelles demandes, a-t-il ironisé, devant quelques centaines de partisans réunis dans le secteur de Sillery. Pour des infrastructures de la LNH (Ligue nationale de hockey) et de la LCF (Ligue canadienne de football), ici et dans plusieurs autres villes à travers le pays.
"Nous sommes tous de grands fans de sports professionnels. Mais avant tout, les sports professionnels sont la responsabilité du secteur privé. Et s'il y a un rôle à jouer pour le gouvernement fédéral, cela devrait être équitable, à travers le pays, et aussi abordable."
Le gouvernement Charest s'est engagé à financer à hauteur de 45 pour cent le projet d'amphithéâtre, évalué à au moins 400 millions $. La Ville de Québec est prête à débourser 50 millions $, tandis que le fédéral ne s'est pas engagé et requiert la participation du privé. Toutefois, le promoteur pressenti pour attirer une équipe de la LNH, le patron de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, refuse de financer l'amphithéâtre.
Par ailleurs, un rapport commandé par les gouvernements conclut que l'amphithéâtre n'est pas rentable, si on tient compte des coûts de construction.
Un peu plus tôt lundi, lorsqu'il se trouvait à Sept-Îles pour faire une annonce sur un autre sujet, le premier ministre a eu à faire face, encore une fois, aux questions des journalistes sur le projet d'amphithéâtre.
Il avait alors de nouveau indiqué que le sport professionnel relève du privé et que le fédéral, s'il avait un rôle à jouer, devait être équitable.
Jouant de prudence en refusant de se prononcer de manière définitive, M. Harper a tenu à souligner que le Canada entre dans une période de restrictions budgétaires.
Quelques députés et ministres conservateurs du Québec ont endossé un chandail des défunts Nordiques pour une photographie la semaine dernière. Ce geste a été interprété comme une volonté fédérale de financer en partie un nouveau Colisée éventuel.
Cet apparent soutien de conservateurs québécois avait soulevé la colère au Canada anglais, mais aussi au sein du caucus du parti.
Plusieurs éditorialistes de quotidiens anglophones accusaient alors Stephen Harper de tenter d'acheter des votes au Québec - où il ne détient que 11 sièges - en laissant planer un potentiel financement.
La semaine dernière, le premier ministre avait entrouvert une porte tout en apaisant ceux qui protestent contre le financement d'un amphithéâtre à Québec avec des fonds publics: il avait indiqué qu'il serait prêt à considérer offrir des fonds non seulement pour Québec, mais aussi pour d'autres installations sportives ailleurs au pays.
"Stephen Harper vient de confirmer qu'ils ne sont pas intéressés à financer la construction de ce complexe multifonctionnel", a conclu lundi un député du Bloc québécois, Michel Guimond, en marge du caucus présessionnel de son parti à Montréal.
Il a souligné que ce complexe, qui pourrait accueillir sports et spectacles, serait avant tout un équipement de développement régional. L'amphithéâtre serait un pôle d'attraction pour des visiteurs qui laisseraient leur argent dans les hôtels et restaurants de la région.
"Les députés du Bloc vont aller à Ottawa dès la reprise des travaux de la rentrée parlementaire porter la parole des gens de Québec", a-t-il promis.
La construction d'un amphithéâtre de quelque 400 millions $ à Québec semble être une condition préalable au retour du hockey de la LNH dans cette ville, sans équipe depuis le départ des Nordiques en 1995.
Le maire de Québec Régis Labeaume soutient que l'amphithéâtre donnera aussi un sérieux coup de pouce aux efforts de la ville en vue d'obtenir des Jeux olympiques d'hiver.
Le projet de ramener à Québec une équipe de la LNH est caressé depuis longtemps par les Québécois. Sous la gouverne du maire Labeaume, les efforts se sont accrus ces dernières années.
Son gouvernement est sollicité pour financer un futur amphithéâtre dans la Vieille-Capitale, mais au cours de deux discours dans la province, lundi, il a répété que les sports professionnels relèvent du secteur privé.
À Québec lundi soir, M. Harper a clairement fait savoir qu'il avait déjà satisfait de nombreuses demandes de la Ville de Québec, que d'autres projets méritent aussi d'être considérés ailleurs, et que les partis d'opposition n'en ont pas fait autant que lui.
"Je sais qu'il y a de nouvelles demandes, a-t-il ironisé, devant quelques centaines de partisans réunis dans le secteur de Sillery. Pour des infrastructures de la LNH (Ligue nationale de hockey) et de la LCF (Ligue canadienne de football), ici et dans plusieurs autres villes à travers le pays.
"Nous sommes tous de grands fans de sports professionnels. Mais avant tout, les sports professionnels sont la responsabilité du secteur privé. Et s'il y a un rôle à jouer pour le gouvernement fédéral, cela devrait être équitable, à travers le pays, et aussi abordable."
Le gouvernement Charest s'est engagé à financer à hauteur de 45 pour cent le projet d'amphithéâtre, évalué à au moins 400 millions $. La Ville de Québec est prête à débourser 50 millions $, tandis que le fédéral ne s'est pas engagé et requiert la participation du privé. Toutefois, le promoteur pressenti pour attirer une équipe de la LNH, le patron de Quebecor, Pierre Karl Péladeau, refuse de financer l'amphithéâtre.
Par ailleurs, un rapport commandé par les gouvernements conclut que l'amphithéâtre n'est pas rentable, si on tient compte des coûts de construction.
Un peu plus tôt lundi, lorsqu'il se trouvait à Sept-Îles pour faire une annonce sur un autre sujet, le premier ministre a eu à faire face, encore une fois, aux questions des journalistes sur le projet d'amphithéâtre.
Il avait alors de nouveau indiqué que le sport professionnel relève du privé et que le fédéral, s'il avait un rôle à jouer, devait être équitable.
Jouant de prudence en refusant de se prononcer de manière définitive, M. Harper a tenu à souligner que le Canada entre dans une période de restrictions budgétaires.
Quelques députés et ministres conservateurs du Québec ont endossé un chandail des défunts Nordiques pour une photographie la semaine dernière. Ce geste a été interprété comme une volonté fédérale de financer en partie un nouveau Colisée éventuel.
Cet apparent soutien de conservateurs québécois avait soulevé la colère au Canada anglais, mais aussi au sein du caucus du parti.
Plusieurs éditorialistes de quotidiens anglophones accusaient alors Stephen Harper de tenter d'acheter des votes au Québec - où il ne détient que 11 sièges - en laissant planer un potentiel financement.
La semaine dernière, le premier ministre avait entrouvert une porte tout en apaisant ceux qui protestent contre le financement d'un amphithéâtre à Québec avec des fonds publics: il avait indiqué qu'il serait prêt à considérer offrir des fonds non seulement pour Québec, mais aussi pour d'autres installations sportives ailleurs au pays.
"Stephen Harper vient de confirmer qu'ils ne sont pas intéressés à financer la construction de ce complexe multifonctionnel", a conclu lundi un député du Bloc québécois, Michel Guimond, en marge du caucus présessionnel de son parti à Montréal.
Il a souligné que ce complexe, qui pourrait accueillir sports et spectacles, serait avant tout un équipement de développement régional. L'amphithéâtre serait un pôle d'attraction pour des visiteurs qui laisseraient leur argent dans les hôtels et restaurants de la région.
"Les députés du Bloc vont aller à Ottawa dès la reprise des travaux de la rentrée parlementaire porter la parole des gens de Québec", a-t-il promis.
La construction d'un amphithéâtre de quelque 400 millions $ à Québec semble être une condition préalable au retour du hockey de la LNH dans cette ville, sans équipe depuis le départ des Nordiques en 1995.
Le maire de Québec Régis Labeaume soutient que l'amphithéâtre donnera aussi un sérieux coup de pouce aux efforts de la ville en vue d'obtenir des Jeux olympiques d'hiver.
Le projet de ramener à Québec une équipe de la LNH est caressé depuis longtemps par les Québécois. Sous la gouverne du maire Labeaume, les efforts se sont accrus ces dernières années.