LNH à Québec : dossier sur la viabilité
Hockey dimanche, 3 avr. 2011. 20:26 samedi, 14 déc. 2024. 08:02
Le hockey et le monde du sport ont bien changé depuis le départ des Nordiques en 1995. Près de 16 ans après la migration des Nordiques vers le Colorado, la ville de Québec est-elle devenue un marché viable pour une équipe de la Ligue nationale de hockey?
Notre collègue Jean-Luc Legendre a préparé un dossier de cinq reportages sur la viabilité d'une équipe de la LNH à Québec et ce tour d'horizon s'amorce aujourd'hui.
Pour bien analyser la situation, dans le premier reportage nous tentons d'abord de déterminer comment les Nordiques ont tiré leur épingle du jeu lors de leur existence.
L'aventure des Nordiques dans la Ligue nationale aura duré 16 saisons et le succès financier de l'entreprise reposait alors essentiellement sur un facteur, la vente de billets.
«Le pain et le beurre c'était les billets et les promotions. Ce n'était pas évident de remplir le Colisée à chaque match», se souvient Robert Ayotte, vice-président communications et marketing de 1983 à 1985.
«Le milieu corporatif de Québec était très présent et c'est pour cela que le Colisée était plein», ajoute Bernard Brisset, directeur des communications de 1984 à 1987.
«Il fallait être astucieux au niveau de la vente et de la promotion», précise Ayotte.
Marcel Aubut et son équipe ont donc redoublé d'efforts pour trouver de nouvelles sources de revenus.
«C'était des gars dynamiques et un peu baveux sur les bords sauf que les Nordiques avaient besoin de cela, sinon ils ne passaient pas», exprime Brisset.
Les Nordiques devaient trouver leur place sur le territoire Québécois déjà fortement acquis au Canadien de Montréal.
«C'est sûr qu'ils ont joué des bras et avec raison. Si Marcel Aubut et son groupe n'avaient pas fait cela, je ne crois pas qu'ils auraient passé à l'époque. Ils allaient voir les entreprises et disaient par exemple à Desjardins : «si tu donnes 100 000$ au Canadien, tu le donnes aussi aux Nordiques parce que tu fais des affaires autant à Montréal qu'à Québec», dévoile Brisset.
«On était les petits et on avait tout à prouver. C'était vrai sur la glace et davantage à l'extérieur de la patinoire», soutient Ayotte.
Parmi les innovations attribuées aux Nordiques, il y a la publicité sur les bandes. Et comme outil de marketting utilisé pour rapprocher l'équipe des jeunes, il y a eu l'arrivée de Badaboum, des fans clubs et des chansons d'équipe.
Les joueurs étaient également mis à contribution lors des nombreuses activités promotionnelles.
«Les gens voulaient voir les joueurs, mais les joueurs voulaient aussi participer aux promotions alors ce n'était pas difficile», indique Ayotte.
Les sources de revenus limitées de l'époque n'ont pas suivi la spectaculaire flambée des salaires des joueurs de la Ligue nationale. Lors des cinq années précédant le départ des Nordiques, le salaire moyen des joueurs a augmenté de 170%. À Québec, l'abandon du projet de plafond salarial lors du lock-out de la saison 1994-95 aura été fatal.
Malgré les innovations et le grand sens de la débrouillardise des dirigeants des Nordiques, l'équipe n'a pas survécue à Québec. Comment les dirigeants d'une future équipe de la LNH à Québec devront-ils s'y prendre pour assurer le succès financier de l'entreprise? C'est ce que nous tenterons de déterminer dans notre prochain reportage mardi.
*D'après un reportage de Jean-Luc Legendre à Québec.
Voici un aperçu du premier reportage qui sera en ondes lundi soir.
Notre collègue Jean-Luc Legendre a préparé un dossier de cinq reportages sur la viabilité d'une équipe de la LNH à Québec et ce tour d'horizon s'amorce aujourd'hui.
Pour bien analyser la situation, dans le premier reportage nous tentons d'abord de déterminer comment les Nordiques ont tiré leur épingle du jeu lors de leur existence.
L'aventure des Nordiques dans la Ligue nationale aura duré 16 saisons et le succès financier de l'entreprise reposait alors essentiellement sur un facteur, la vente de billets.
«Le pain et le beurre c'était les billets et les promotions. Ce n'était pas évident de remplir le Colisée à chaque match», se souvient Robert Ayotte, vice-président communications et marketing de 1983 à 1985.
«Le milieu corporatif de Québec était très présent et c'est pour cela que le Colisée était plein», ajoute Bernard Brisset, directeur des communications de 1984 à 1987.
«Il fallait être astucieux au niveau de la vente et de la promotion», précise Ayotte.
Marcel Aubut et son équipe ont donc redoublé d'efforts pour trouver de nouvelles sources de revenus.
«C'était des gars dynamiques et un peu baveux sur les bords sauf que les Nordiques avaient besoin de cela, sinon ils ne passaient pas», exprime Brisset.
Les Nordiques devaient trouver leur place sur le territoire Québécois déjà fortement acquis au Canadien de Montréal.
«C'est sûr qu'ils ont joué des bras et avec raison. Si Marcel Aubut et son groupe n'avaient pas fait cela, je ne crois pas qu'ils auraient passé à l'époque. Ils allaient voir les entreprises et disaient par exemple à Desjardins : «si tu donnes 100 000$ au Canadien, tu le donnes aussi aux Nordiques parce que tu fais des affaires autant à Montréal qu'à Québec», dévoile Brisset.
«On était les petits et on avait tout à prouver. C'était vrai sur la glace et davantage à l'extérieur de la patinoire», soutient Ayotte.
Parmi les innovations attribuées aux Nordiques, il y a la publicité sur les bandes. Et comme outil de marketting utilisé pour rapprocher l'équipe des jeunes, il y a eu l'arrivée de Badaboum, des fans clubs et des chansons d'équipe.
Les joueurs étaient également mis à contribution lors des nombreuses activités promotionnelles.
«Les gens voulaient voir les joueurs, mais les joueurs voulaient aussi participer aux promotions alors ce n'était pas difficile», indique Ayotte.
Les sources de revenus limitées de l'époque n'ont pas suivi la spectaculaire flambée des salaires des joueurs de la Ligue nationale. Lors des cinq années précédant le départ des Nordiques, le salaire moyen des joueurs a augmenté de 170%. À Québec, l'abandon du projet de plafond salarial lors du lock-out de la saison 1994-95 aura été fatal.
Malgré les innovations et le grand sens de la débrouillardise des dirigeants des Nordiques, l'équipe n'a pas survécue à Québec. Comment les dirigeants d'une future équipe de la LNH à Québec devront-ils s'y prendre pour assurer le succès financier de l'entreprise? C'est ce que nous tenterons de déterminer dans notre prochain reportage mardi.
*D'après un reportage de Jean-Luc Legendre à Québec.
Voici un aperçu du premier reportage qui sera en ondes lundi soir.