LNH à Québec: M. Stastny n'y croit pas
Hockey vendredi, 28 déc. 2007. 15:17 samedi, 14 déc. 2024. 04:45
QUEBEC - L'ancien attaquant des Nordiques de Québec Marian Stastny est un homme optimiste. Mais à ses yeux, il faudrait que la LNH vienne près de s'effondrer pour que le hockey professionnel revienne dans sa ville d'adoption.
Assis dans l'auberge qui se trouve à côté du parcours de golf qu'il a bâti tout juste au sud-ouest de Québec, Stastny a déclaré au cours d'une récente entrevue que la Vieille Capitale demeure une ville de hockey.
Tout ce dont elle aurait besoin, ce serait un amphithéâtre adéquat et un financier milliardaire - deux ingrédients-clés qui sont loin de se profiler à l'horizon dans la municipalité d'environ 700 000 habitants.
"Moi, je suis un éternel optimiste", affirme Stastny, qui a jadis patrouillé l'aile droite au sein du trio qu'il a composé avec ses frères Peter et Anton chez les Nordiques.
Contrairement à ses frères, Marian Stastny est resté à Québec, où il a fondé une entreprise et élevé sa famille, bien après sa retraite à titre de hockeyeur.
"Je pense qu'une équipe pourrait revenir ici à un certain moment, dit Stastny. Mais il faudrait une crise quelconque dans la LNH pour que le hockey revienne ici."
Une crise qui, selon Stastny, devra résulter en la faillite simultanée de plusieurs équipes américaines, forçant la LNH à chercher refuge au nord de la frontière.
Bref, le contraire des troubles financiers qui ont forcé, dans les années 1990, les Nordiques à déménager au Colorado et les Jets de Winnipeg à devenir les Coyotes de Phoenix.
De temps à autre, certaines personnes entretiennent le rêve d'un retour du hockey de la LNH dans ces deux villes, de même qu'à Hamilton.
Le chef du Parti conservateur du Manitoba, Hugh McFadyen, a perdu ses élections au mois de mai après avoir promis de ramener les Jets à Winnipeg.
Au moins, la ville de Winnipeg a un tout nouvel amphithéâtre de 15 000 places, bien que ce soit un peu petit pour la LNH. Les habitants de la ville souffrent aussi d'une profonde nostalgie, les articles affichant le logo des Jets étant parmi les plus vendus dans les boutiques de souvenirs de la ville manitobaine.
Québec, elle, a beaucoup plus de chemin à faire, reconnaît Stastny.
Selon un sondage diffusé à l'automne, à peine la moitié des résidants de Québec veulent voir la LNH revenir dans la Vieille Capitale.
Le nouveau maire de Québec ne met pas les gants blancs lorsqu'on lui demande de commenter les chances d'un retour de la LNH dans sa ville.
"Les gens s'excitent pour rien", affirme Régis Labeaume, qui a été élu le 2 décembre dernier à titre de successeur à Andrée Boucher.
"Le problème à Québec n'est pas le bâtiment. On peut s'organiser pour ça. Ce sont les 200 millions $ qu'il faut pour acheter une concession, ce sont les droits de télévision, c'est la vente des loges.
"Si le bâtiment était le seul problème, et pas toutes ces choses-là, Winnipeg aurait déjà une équipe."
Stastny voit d'autres nuages noirs se profiler à l'horizon, qui pourraient nuire à la réputation de Québec à titre de ville de hockey.
Avec Halifax, Québec sera l'une des villes hôtes du championnat du monde de hockey, ce printemps. L'enthousiasme pour cette compétition n'est pas encore palpable dans la capitale québécoise.
"Je me demande si le championnat du monde ne va pas décourager les gens, déclare Stastny. Ce n'est pas une tradition en Amérique du Nord, c'est plutôt secondaire. En Europe, c'est très important et les gens soutiennent ce tournoi.
"Ici, qui sait."
Mark Charest, un homme d'affaires peu connu, a un site Internet qui fait miroiter la possibilité d'un éventuel retour des Nordiques. Il a fait de grandes déclarations, évoquant la construction d'installations sportives au coût de 600 millions $, pour ensuite disparaître de la carte.
Il n'a pu être joint pour une entrevue.
"Ce n'est pas la première fois que je vois ça, c'est juste un autre homme d'affaires avec les poches vides qui essaie de faire l'important, lance Stastny. Il faudrait quelqu'un avec de l'argent, quelqu'un de solide financière pour mener la parade.
"Dans le contexte actuel, il faut 200 millions $ pour obtenir une équipe, note Stastny. Il aurait été beaucoup plus facile de garder l'équipe quand elle coûtait 14 millions $."
Assis dans l'auberge qui se trouve à côté du parcours de golf qu'il a bâti tout juste au sud-ouest de Québec, Stastny a déclaré au cours d'une récente entrevue que la Vieille Capitale demeure une ville de hockey.
Tout ce dont elle aurait besoin, ce serait un amphithéâtre adéquat et un financier milliardaire - deux ingrédients-clés qui sont loin de se profiler à l'horizon dans la municipalité d'environ 700 000 habitants.
"Moi, je suis un éternel optimiste", affirme Stastny, qui a jadis patrouillé l'aile droite au sein du trio qu'il a composé avec ses frères Peter et Anton chez les Nordiques.
Contrairement à ses frères, Marian Stastny est resté à Québec, où il a fondé une entreprise et élevé sa famille, bien après sa retraite à titre de hockeyeur.
"Je pense qu'une équipe pourrait revenir ici à un certain moment, dit Stastny. Mais il faudrait une crise quelconque dans la LNH pour que le hockey revienne ici."
Une crise qui, selon Stastny, devra résulter en la faillite simultanée de plusieurs équipes américaines, forçant la LNH à chercher refuge au nord de la frontière.
Bref, le contraire des troubles financiers qui ont forcé, dans les années 1990, les Nordiques à déménager au Colorado et les Jets de Winnipeg à devenir les Coyotes de Phoenix.
De temps à autre, certaines personnes entretiennent le rêve d'un retour du hockey de la LNH dans ces deux villes, de même qu'à Hamilton.
Le chef du Parti conservateur du Manitoba, Hugh McFadyen, a perdu ses élections au mois de mai après avoir promis de ramener les Jets à Winnipeg.
Au moins, la ville de Winnipeg a un tout nouvel amphithéâtre de 15 000 places, bien que ce soit un peu petit pour la LNH. Les habitants de la ville souffrent aussi d'une profonde nostalgie, les articles affichant le logo des Jets étant parmi les plus vendus dans les boutiques de souvenirs de la ville manitobaine.
Québec, elle, a beaucoup plus de chemin à faire, reconnaît Stastny.
Selon un sondage diffusé à l'automne, à peine la moitié des résidants de Québec veulent voir la LNH revenir dans la Vieille Capitale.
Le nouveau maire de Québec ne met pas les gants blancs lorsqu'on lui demande de commenter les chances d'un retour de la LNH dans sa ville.
"Les gens s'excitent pour rien", affirme Régis Labeaume, qui a été élu le 2 décembre dernier à titre de successeur à Andrée Boucher.
"Le problème à Québec n'est pas le bâtiment. On peut s'organiser pour ça. Ce sont les 200 millions $ qu'il faut pour acheter une concession, ce sont les droits de télévision, c'est la vente des loges.
"Si le bâtiment était le seul problème, et pas toutes ces choses-là, Winnipeg aurait déjà une équipe."
Stastny voit d'autres nuages noirs se profiler à l'horizon, qui pourraient nuire à la réputation de Québec à titre de ville de hockey.
Avec Halifax, Québec sera l'une des villes hôtes du championnat du monde de hockey, ce printemps. L'enthousiasme pour cette compétition n'est pas encore palpable dans la capitale québécoise.
"Je me demande si le championnat du monde ne va pas décourager les gens, déclare Stastny. Ce n'est pas une tradition en Amérique du Nord, c'est plutôt secondaire. En Europe, c'est très important et les gens soutiennent ce tournoi.
"Ici, qui sait."
Mark Charest, un homme d'affaires peu connu, a un site Internet qui fait miroiter la possibilité d'un éventuel retour des Nordiques. Il a fait de grandes déclarations, évoquant la construction d'installations sportives au coût de 600 millions $, pour ensuite disparaître de la carte.
Il n'a pu être joint pour une entrevue.
"Ce n'est pas la première fois que je vois ça, c'est juste un autre homme d'affaires avec les poches vides qui essaie de faire l'important, lance Stastny. Il faudrait quelqu'un avec de l'argent, quelqu'un de solide financière pour mener la parade.
"Dans le contexte actuel, il faut 200 millions $ pour obtenir une équipe, note Stastny. Il aurait été beaucoup plus facile de garder l'équipe quand elle coûtait 14 millions $."