PENTICTON, C.B. - Alors que les camps d'entraînement de la LNH débutent vendredi, des douzaines de jeunes joueurs entreront dans les vestiaires pour la première fois, et ils prendront place aux côtés des Jarome Iginla, Henrik Sedin ou Chris Pronger.

Mais il y a de bonnes chances que les recrues ne parlent pas aux vétérans vedettes avant que ces derniers ne leur adressent la parole en premier.

"C'est très intimidant, particulièrement lorsque tu t'assois près des gros noms", a admis le défenseur des Oilers d'Edmonton Jordan Bendfeld, qui a participé à deux camps de la LNH.

"Je ne vais certainement pas aller vers les gens et entamer des conversations. Tu restes un peu à l'écart avec les jeunes joueurs et tu te tiens avec eux. Après un bout, peut-être que tu commences à parler à un de ces joueurs plus expérimentés."

Plusieurs des jeunes joueurs qui participent cette semaine au tournoi des Jeunes étoiles à Penticton, en Colombie-Britannique, viennent à peine d'entrer dans l'âge adulte et ils tenteront de se fondre aux groupes de vétérans dans les camps d'entraînement à travers la ligue.

Ils pensent plus à gagner, ou à garder, un boulot qui les paye à jouer au hockey plutôt qu'à batailler pour le titre de mâle alpha du vestiaire.

Il y a toutefois une hiérarchie dans le vestiaire, dans l'esprit des jeunes joueurs qui tentent de se faire une niche dans la ligue. Ils sont d'abord gênés, mais ils veulent s'intégrer et être acceptés, particulièrement par les meilleurs joueurs de l'équipe.

"La première fois, tu es un peu impressionné par les vedettes, a expliqué l'attaquant des Oilers Jordan Eberle. Tu joues contre des gars qui ont joué dans la LNH et que tu regardes à la télévision depuis toujours. Tu veux que ces gars t'aiment et tu ne veux pas déplaire comme recrue.

"La plupart du temps, tu ne veux pas être arrogant, mais tu veux être confiant, a poursuivi Eberle. Le vestiaire est un endroit où tu veux te sentir à l'aise. Ceux qui arrivent comme recrue sont un peu gênés, c'est comme ça que ça fonctionne."

Plusieurs recrues adoptent la stratégie de ne pas parler à un joueur de la trempe d'Iginla jusqu'à ce qu'il leur parle en premier. Mais s'il le fait, ça donne un grand coup de pouce au jeune pour qu'il sente qu'il est à sa place.

"Je ne sais pas s'ils le réalisent, mais lorsqu'un joueur plus vieux parle à un jeune, ça veut dire beaucoup", a noté l'attaquant des Flames John Armstrong.