Dans le dernier volet de sa série de reportages visant à déterminer le marché canadien le plus propice à accueillir une équipe de la Ligue nationale, le Globe and Mail, en collaboration avec TSN, s'est penché sur le cas de Québec.

De tous les marchés analysés depuis le début de la semaine - que ce soit Winnipeg, Hamilton ou Toronto pour une deuxième équipe - c'est Québec qui obtient le meilleur résultat avec une cote B+.

Le principal point qui joue en faveur de la Vieille Capitale : la mobilisation entre les divers paliers de gouvernement pour la construction d'un nouvel amphithéâtre, évalué à 400 millions de dollars.

« Ce n'est pas ce qui va décider de la venue d'une équipe à Québec, mais c'est intéressant puisque Québec n'a toujours pas l'amphithéâtre requis pour accueillir une équipe de la LNH, a déclaré le journaliste Albert Ladouceur à RDS. Malgré cet obstacle majeur, Québec obtient la meilleure note de l'étude menée du côté Canada anglais, ce qui est d'autant plus intéressant. »

« Le plus grand défi, c'est la construction d'un nouvel amphithéâtre, le plus rapidement possible, a avoué le maire Régis Labaume à TSN. Je ne veux pas rater l'opportunité de ramener une franchise à Québec. J'ai mentionné que je m'engageais à débourser 50 M$ et j'ai demandé aux deux paliers gouvernementaux de payer le reste. »

Sans aucun doute, la construction d'un nouvel amphithéâtre voudrait dire beaucoup pour la ville de Québec, un joyau qui serait reconnu partout en province.

« Nous voulons que cet amphithéâtre soit le plus important de la ville de Québec, a déclaré François Moreau à TSN, chargé de projets de la compagnie d'architecture ABCP. Un symbole pour la ville. Nous avons conçu un projet qui représentera la ville de Québec »

L'étude montre également que la possibilité de voir Quebecor se porter acquéreur d'une future équipe de la LNH serait un atout important dans son succès.

La perspective d'une candidature olympique pour les Jeux d'hiver de 2022 pourrait aider au financement d'un nouvel aréna. Si la ville obtient l'approbation, Québec pourrait attirer la LNH à déménager une concession qui connait des difficultés dans les marchés américains. Dans cette optique, Québec pourrait voir à nouveau des vedettes de la LNH.

Fierté

Le journaliste qui a réalisé cette étude, David Naylor, avait rencontré le maire Labeaume il y a quelques semaines. "Je l'ai rencontré durant une heure et demie j'ai trouvé que c'était un journaliste intelligent. Il faut voir le contexte, car étant donné que c'est TSN et le Globe and Mail, on aurait pu s'attendre à ce qu'ils aient une préférence pour Toronto. Quand j'ai vu le score ce matin (vendredi), j'étais assez fier de moi" a laissé tomber le maire.

Celui-ci a souligné que Québec avait fait meilleure figure que Winnipeg, Hamilton et Toronto malgré l'absence d'un amphithéâtre du calibre de la LNH. "Même si Winnipeg a déjà un édifice, nous sommes meilleurs. Tout ça nous démontre que notre projet fait du sens", a-t-il affirmé.

Le maire a signalé que lors de sa rencontre avec M. Naylor, il avait beaucoup été question d'économie. "On a parlé de structure financière, de la capacité du propriétaire potentiel à diversifier ses sources de revenus, de la transformation de Québec au cours des dernières années. M. Naylor a compris qu'on ne quêtait pas un club, mais qu'on se mettait en position de devenir un incontournable", a-t-il fait valoir.

Un appui selon Sam Hamad

De son côté, Sam Hamad a dit considérer l'analyse du "Globe and Mail" comme "un appui" au projet de nouvel amphithéâtre à Québec. "On savait qu'on avait raison, mais c'est un appui important. Ça vient consolider la position de la ville qui souhaite se doter d'un nouvel amphithéâtre", a-t-il déclaré.

"L'amphithéâtre est un équipement très important dont nous avons besoin pour ramener la LNH à Québec et pour y tenir les Jeux olympiques, car le Colisée de Québec date de 60 ans", a ajouté M. Hamad en réitérant l'appui du gouvernement du Québec au projet.