Le Conference Board du Canada juge qu'une équipe de la LNH serait viable à Québec.

L'étude démontre que la capitale provinciale répond à tous les critères pour assurer le succès financier de l'entreprise.

Premier facteur favorable : le Conference Board estime qu'en englobant la population des régions avoisinantes, le marché de Québec comporte les 800 000 personnes requises pour la viabilité d'une équipe de la Ligue nationale.

« J'ai confiance que la croissance de la population sera au rendez-vous, a déclaré Mario Lefebvre, directeur des études municipales du Conference Board. Donc, Québec passe parfaitement, le critère de la population. »

Deuxième facteur à l'étude : celui des revenus des habitants de la région.

« Ça prend un niveau de revenu acceptable, poursuit Lefebvre. À Québec, on passe très bien. Et on le passait déjà au milieu des années 90, mais ça va encore mieux. »

C'est au niveau de la présence corporative que Québec fait moins bonne figure. Parmi les 800 plus grandes corporations canadiennes, Québec n'en compte que 18.

« Les gens pourraient dire que Québec n'est pas pire qu'Edmonton ou Ottawa, analyse Lefebvre. Oui, mais c'est plus difficile pour ces marchés d'avoir une croissance de revenus solide. »

Le quatrième et dernier facteur concerne la force de l'économie canadienne en comparaison avec celle de nos voisins du Sud.

« Attendez vous à ce que le dollar reste fort pendant un bon bout de temps, c'est excellent, affirme Lefebvre. »

Conclusion du Conference Board: la LNH peut être viable à Québec, mais avec une stricte rigueur budgétaire.

« Il n'y aura jamais de folies à faire à Québec. Il ne faudra pas s'attendre à y voir la masse salariale la plus forte même avec un dollar à parité.»

L'étude du Conference Board compare le marché de Québec à celui d'Ottawa. Le prochain reportage s'intéresse d'ailleurs aux Sénateurs et au marché de la capitale fédérale.

D'après un reportage de Jean-Luc Legendre