Sidney Crosby et les Penguins de Pittsburgh sont débarqués à Philadelphie, vendredi, en vue du match en plein air qu’ils disputeront aux Flyers samedi soir au Lincoln Financial Field, un amphithéâtre de 70 000 places où évoluent les Eagles dans la NFL.

 

De fortes précipitations de pluie sont attendues sur la région de Philadelphie samedi. La LNH a indiqué vendredi qu’elle maintenait son programme, mais qu’elle le réévaluerait à midi samedi afin de déterminer le bien fondé de disputer le match comme prévu en plein air.

 

« C’est toujours plaisant de disputer ces matchs à l’extérieur. Ils représentent des événements importants pour la Ligue et pour sa visibilité. Mais en même temps, nous sommes impliqués dans une course très serrée pour une place en séries éliminatoires et nous ne pouvons qu’espérer que les conditions climatiques et leurs conséquences sur l’état de la patinoire n’auront pas d’impacts négatifs sur le déroulement du match», a indiqué l’entraîneur adjoint des Penguins de Pittsburgh Jacques Martin.

 

Les Penguins disputeront – ou devraient disputer – samedi leur cinquième match en plein air. Il s’agira d’un deuxième consécutif face aux Flyers qu’ils ont battus 4-2, en février 2017, au Heinz Field, le domicile des Steelers à Pittsburgh. Les Flyers en seront à une quatrième expérience du genre. Ils sont toujours en quête d’une première victoire.

 

Deux extrêmes

 

S’il se prépare à composer avec de la pluie en fin de semaine, Jacques Martin assure avoir vécu des conditions tout à l’opposé lors de ses trois premières expériences.

 

« Il y a deux ans à Pittsburgh, nous avions connu des conditions tout à l’opposé de celles qui nous attendent à Philadelphie en fin de semaine. Il faisait très beau. Et très chaud aussi. Les membres des familles des deux équipes avaient patiné après les entraînements du vendredi en « shorts » et en t-shirts. Les restaurateurs avaient ouvert les terrasses du centre-ville pour la fin de semaine tellement il faisait beau. Il y avait du monde partout. Heureusement pour les deux équipes, la glace avait été couverte jusqu’à la dernière minute et comme le mercure était retombé autour du point de congélation nous avions joué dans des conditions optimales», se souvient Jacques Martin qui en sera donc à une quatrième rencontre en plein air.

 

« Je dirigeais le Canadien en 2011 lorsque nous avons disputé une classique Héritage à Calgary --  le Tricolore l’avait emporté 4-0 – contre les Flames. C’était froid sans bon sens. Il faisait aussi très froid en 2014 lors de ma première expérience avec les Penguins. Nous avons affronté les Blackhawks – victoire de Chicago 5-1 – au Soldier Field. J’avais quand même beaucoup aimé l’expérience parce que mes deux filles étaient venues me rejoindre à Chicago et nous avions visité le quartier et un restaurant où elles n’avaient pas remis les pieds depuis mes années comme entraîneur-chef là-bas. Ces matchs sont intéressants pour les joueurs, mais aussi pour les membres des familles qui prennent une part active aux activités », a ajouté Jacques Martin.

 

Le hockey d’abord et avant tout

 

Bien que la LNH s’assure que le volet plaisirs soit de premier plan dans le cadre des matchs en plein air, les entraîneurs doivent toutefois s’assurer de respecter l’importance réelle de la rencontre.

 

« Il y a quand même deux gros points à aller chercher. On vient de se faire battre 4-0 chez nous par les Shark de San Jose et les Flyers ont perdu à Montréal. Ils ont besoin de victoire pour rester dans la course et nous avons besoin de points pour maintenir notre place. Surtout qu’avec quelques jours à faire avant la date limite des transactions, on sait que plusieurs de nos adversaires pourraient conclure des transactions qui les renforceront en vue du dernier droit. On doit penser au hockey d’abord et avant tout », a ajouté celui qui est responsable des défenseurs et supervise le travail effectué en désavantage numérique avec les Penguins.

 

Les Penguins occupent – avant les matchs de vendredi – le troisième rang de la division métropolitaine. Ils affichent 71 points récoltés en 61 rencontres. Une récolte qui leur offre un mince coussin d’un point devant les Hurricanes de la Caroline qui occupent la deuxième place réservée aux clubs repêchés derrière le Canadien et deux points seulement devant les Blue Jackets de Columbus qui sont évincés des séries, mais qui ont deux matchs en mains sur les Canes et les Penguins.

 

Forts de la transaction qui leur a permis de mettre la main sur Matt Duchene vendredi midi, les Jackets disputeront l’un de ces matchs justement face aux Sénateurs à Ottawa ce soir.

 

Une belle occasion de stopper à deux leur séquence de revers consécutifs – ils ont perdu 5-1 lundi contre Tampa Bay et 3-2 mardi à Montréal aux mains du Canadien – et de revenir brasser le classement dans l’Est.

 

« La lutte sera serrée jusqu’à la toute fin. On a perdu hier contre des Sharks qui jouent très bien. Ils comptent sur deux trios qui ont marqué 50 buts déjà et quand tu as le luxe d’avoir un gars comme Joe Thornton sur ton troisième trio, d’avoir un bon groupe de défenseur comme c’est le cas à San Jose et un gardien solide, tu peux battre n’importe qui », a souligné Martin dont l’équipe présente un dossier de quatre victoires lors des six derniers maths (4-2-0), mais qui affiche six revers (4-5-1) à ses dix derniers matchs.

 

« On a connu toutes sortes de séquences au cours de la saison. On a eu des moments vraiment intéressants – séquence de 12 victoires en 14 matchs dont huit gains consécutifs – et d’autres ou rien ne fonctionnait – une victoire en 10 matchs (1-7-2) entre le 30 octobre et le 19 novembre. Nos gardiens ont été blessés et il y a des séquences au cours desquelles on ne jouait pas vraiment bien. Mais avec des vedettes comme Crosby, Malkin, Kessel et Letang on sait qu’on a les moyens de rivaliser avec les autres très bonnes équipes de la Ligue. Mais il faut jouer du bon hockey », a convenu l’entraîneur-adjoint.

 

Le Wells Fargo Center, domicile des Flyers situé à un tir des poignets du Lincoln Financial Field et du Citizens Bank Park, le domicile des Phillies, est occupé samedi après-midi alors que les 76’ers reçoivent les Trail Blazers de Portland (NBA). Le chanteur Michael Bublé sera sur la scène du Wells Fargo dimanche soir.

 

Il semble acquis que si le match devait être annulé samedi en raison des mauvaises conditions climatiques, la LNH le retarderait simplement à dimanche en espérant une météo plus clémente.

 

En bref

  • Les Blackhawks de Chicago dominent tous les clubs de la LNH avec six matchs disputés en plein air. Ils n’ont signé qu’une victoire...
     
  • Le Canadien est la seule formation de la LNH à avoir pris part à plus d’un match en plein air – le Tricolore en a disputé quatre et présente un bilan de deux victoires et deux revers – et à avoir été forcé de jouer tous ces matchs sur des patinoires ennemies...
     
  • Des 31 équipes de la LNH, huit n’ont pas encore disputé de match en plein air. Les Stars de Dallas et les Predators de Nashville se croiseront l’an prochain au Texas. Les deux clubs ayant pignon sur rue en Floride, la Caroline, Columbus, Arizona et Vegas seront les seules à encore patienter...