Craig Anderson (4-2 1,94 .921) c. Henrik Lundqvist (4-2 1,70 .947)

Craig Anderson a été loin d’être parfait face aux Bruins lors du premier tour, mais il a su se lever aux moments opportuns. Son taux d’efficacité est le pire des huit gardiens partants toujours en séries, mais personne ne lui en voudra à Ottawa alors que son expérience rassure. Il devra mieux contrôler ses retours de lancers face aux Rangers qui aiment charger le filet adverse et se méfier lors de ses sorties pour manier la rondelle.

Excellent face aux Canadiens, le « Roi Henrik » semble très concentré et adore se retrouver sous les feux de la rampe. Pas toujours élégant dans sa technique, il élève son niveau de compétitivité lors des moments clés. Il connait bien ses limites et s’aventure peu à l’extérieur de son demi-cercle bien qu’il soit aujourd’hui plus agressif face au tireur que dans un passé pas si lointain.

Verdict : Avantage Lundqvist

Marc-André Fleury (4-1 2,52 .933) c. Braden Holtby (4-2 2,36 .925)

Alors qu’on attendait Matt Murray pour mener les Penguins, c’est plutôt Marc-André Fleury qui s’est dressé devant les Blue Jackets. Par son attitude irréprochable, il a toujours conservé la confiance de ses coéquipiers qui apprécient l’homme et sont motivés à bien performer devant le gardien de Sorel. Ses aptitudes athlétiques au-dessus de la moyenne lui permettent d’être parfois spectaculaire et sa grande expérience des séries l’amène à savoir naviguer à travers les émotions intenses du printemps. Ces émotions seront certes au rendez-vous lors de cette série très relevée.

Braden Holtby, tout comme ses Capitals, n’a pas eu la vie facile face aux Leafs. De nature calme et posée, on l’a parfois vu dérangé au premier tour. La pression est forte à Washington afin que l’équipe d’Ovi se pointe une fois pour toutes en Finale de l’Est et une bonne partie de cette pression repose sur les épaules du gardien. Les Penguins ont une attaque variée et Holtby devra mieux gérer les rencontres qu’il ne l’a fait jusqu’ici.

Verdict : Avantage Holtby

Pekka Rinne (4-0 0,70 .976) vs Jake Allen (4-1 1,47 .956)

Un duel entre les deux meneurs de la LNH dans toutes les catégories statistiques de la première ronde.

Pekka Rinne a été dominant, ajoutant même deux mentions d’aide à sa fiche contre les Blackhawks. Après une saison sous ses propres standards, Rinne a été solide et souvent spectaculaire devant sa cage alors qu’il n’est jamais battu, peu importe la situation. Très actif pour manier la rondelle derrière la ligne des buts, il vient en aide à un des meilleurs groupes de quatre défenseurs principaux de la LNH (Josi, Subban, Ellis, Ekholm). Il sera certainement au centre du plan de match qu’établira Mike Yeo pour venir à bout des Preds alors qu’il invitera ses joueurs à chercher à le déconcentrer.

Jake Allen représentait un point d’interrogation à l’amorce du parcours en séries des Blues et il a su malgré tout éclipser Devan Dubnyk du Wild. Il a su se recentrer depuis le congé forcé que Doug Armstrong lui a imposé, il a repris vie depuis le changement d’entraineur et il travaille bien en compagnie de Ty Conklin et Martin Brodeur. Il utilise bien sa mitaine, se déplace latéralement de façon explosive et suit très bien la rondelle des yeux à travers la circulation dense. Le prochain défi sera de taille et il devra encore mieux couvrir l’espace devant son filet.

Verdict : Avantage Rinne

Cam Talbot (4-2 2,03 .927) c. John Gibson (3-0 2,59 .926)

Talbot a été excellent tout au long de la saison pour les Oilers et aurait mérité une place parmi les finalistes au trophée Vézina. La série face aux Sharks ne fut pas différente. Il a entre autres été fumant dans le match numéro six, éliminant par le fait même les champions de l’Ouest de 2016. Évoluant derrière une jeune défensive, il inspire confiance et permet à une offensive explosive de s’exprimer. Toujours bien positionné, il est stable et constant. Cette stabilité ressort encore plus au printemps alors que l’intensité augmente et que le focus est encore plus centré sur les gardiens.

Gibson a subi une blessure tard en saison régulière et sa durabilité est encore à prouver. Idem pour sa constance et sa performance contre les Flames laisse un peu perplexe. D’un autre côté, il a clairement la capacité d’oublier rapidement une contre-performance et il s’agit là d’une importante facette à considérer face à une équipe avec le potentiel offensif des Oilers. Gibson ne possède pas la technique la plus à point de la LNH, mais il se bat sans cesse et aime les situations sous pression.

Verdict: Avantage Talbot