DETROIT - Patrick Kane a jeté un coup d'oeil à la feuille du match et a remarqué qu'il était l'un des trois joueurs des Blackhawks à ne pas avoir récolté de tir, lors du premier match de la finale de l'Ouest contre les Red Wings. Il aura l'occasion de se reprendre dès 19h30 sur les ondes de RDS-HD à l'occasion du deuxième match de la série finale de l'Association de l'Ouest.

"Ce n'est pas une bonne chose," a dit Kane.

Les Red Wings, champions en titre de la coupe Stanley, ont signé des gains sans la contribution de marqueurs habituellement fiables comme Pavel Datsyuk, Marian Hossa et Tomas Holmstrom.

Pour ce qui est des Hawks, par contre, Kane reconnaît que l'équipe n'aura pas de succès s'il est blanchi comme il l'a été dimanche, alors que les Wings l'ont emporté 5-2 pour prendre les commandes de la série.

"C'est la raison (marquer) pourquoi ils m'ont choisi au repêchage, a dit Kane, le premier choix au total en 2007. Je ne suis pas là pour bloquer des tirs ou pour me battre."

Kane a inscrit huit buts lors des deux premières rondes, contre Calgary et Vancouver, mais l'histoire n'a pas été la même lors du premier match face aux Red Wings.

Kane n'a décoché aucun tir, ce qui n'est arrivé que trois fois pendant la saison régulière - incluant le mois dernier contre ces mêmes Wings.

Lorsque Kane a la rondelle, il doit composer avec Nicklas Lidstrom, un gagnant de six trophées Norris, en plus du repli des attaquants.

"Chaque fois que j'avais la rondelle, on aurait dit que deux ou trois joueurs se dirigeaient tout de suite sur moi", a dit Kane.

Jonathan Toews sait de quoi Kane parle.

L'autre jeune vedette des Hawk a lui aussi constaté qu'affronter les Flames ou les Canucks n'était pas la même chose que de jouer contre les Wings, étant limité à trois tirs et aucun point lors du premier match.

"Les choses ont changé, a dit Toews, qui a récolté 10 points lors des deux premières rondes. Tout est un peu plus serré."

Lors de la dernière finale de la coupe Stanley, les Red Wings ont limité Sidney Crosby des Penguins à aucun point lors des deux premiers matches; Crosby a finalement marqué dans un seul des six matches. Evgeni Malkin, lui, a été blanchi pendant quatre matches et n'a marqué que lors du dernier affrontement.

En raison de la profondeur de l'équipe, les Wings ont rarement eu à s'inquiéter de la production de leurs plus grandes vedettes. L'entraîneur des Hawks, Joel Quenneville, en a d'ailleurs déjà fait l'expérience quatre fois en séries, depuis 1997.

Les Wings ont éliminé les équipes de Quenneville à chacune de leurs quatre dernières saisons qui ont été couronnées d'un championnat. Ils lui ont fait le coup trois fois alors qu'il dirigeait les Blues, puis une autre fois l'an dernier avec l'Avalanche.

Quenneville a dit que le plafond salarial, instauré après le lock-out, n'a nullement affecté la capacité des Wings à pouvoir compter sur quatre trios productifs.

"Il n'y a pas beaucoup d'équipes dans la ligue qui ont autant de gars qui peuvent créer des jeux, a dit Quenneville. C'est à l'honneur de leur organisation. Mais en même temps, je ne suis pas ici pour leur faire des compliments. Nous voulons les battre."