La logique a été respectée en deuxième ronde
LNH mardi, 21 mai 2024. 14:30 vendredi, 13 déc. 2024. 15:53Comme l’Avalanche et les Bruins avant eux, les Canucks de Vancouver sont en vacances au terme d’une deuxième ronde au cours de laquelle la logique a prévalu… dans trois des quatre séries.
Dans le face-à-face Hurricanes-Rangers, la logique a prévalu quant à l’allure de la série plus que sur son dénouement. On s’attendait à un duel serré et enlevant. On l’a eu. On a même eu un duel très serré et très enlevant.
Meilleurs que les Rangers dans plusieurs facettes du jeu, les Hurricanes auraient toutefois pu gagner cette série. Certains avanceront même qu’ils auraient dû la gagner.
Mais les « Canes » se sont rendus coupables d’un crime qui assure bien plus la prison à vie qu’une vie de pacha. Ils ont gaspillé une multitude de bons et d’excellents débuts de matchs avec bien trop de périodes médianes ordinaires et de troisièmes tiers carrément mauvais.
La couverture défensive atroce de Jesperi Kotkaniemi qui a ouvert la porte, en troisième période, au tour du chapeau de Kris Kreider lors du sixième match illustre à merveille pourquoi les Rangers se préparent à croiser les Panthers en finale et pourquoi les Hurricanes se demandent encore comment il se fait qu’ils ne jouent plus.
Les meilleurs ont gagné
Comme l’Avalanche et les Bruins, les Canucks étaient moins forts que les Stars, les Panthers et les Oilers qui les ont éliminés.
Contre des adversaires meilleurs, ces trois équipes ont toutefois offert plus d’opposition que plusieurs – moi le premier – anticipaient.
Jamais au grand jamais je n’aurais cru possible que les Canucks poussent la série jusqu’à la limite des sept matchs. Ils l’ont fait malgré l’absence de leur excellent gardien Tatcher Demko qui a été remplacé par le très surprenant Arturs Silovs.
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Et n’eût été du forfait déclaré par Brock Boeser en marge d’un inquiétant diagnostic relié à la présence de caillots sanguins, l’issue du septième match aurait pu être bien différente.
Boeser, qui a repris sa place au sein des bons francs-tireurs de la LNH cette saison avec 40 buts et qui en avait sept à sa fiche au fil des 12 matchs de séries disputés ce printemps, aurait grandement pu aider la cause des Canucks au cours d’un avantage numérique de quatre minutes en fin de premier tiers et début de période médiane.
Non seulement les Canucks n’ont rien généré au cours de ces quatre minutes d’attaque massive, mais les Oilers ont fait tourner le match en leur faveur après les avoir musulés.
Et on ne saura jamais si la présence de Boeser aurait permis aux Canucks de compléter leur remontée de troisième période pour pousser le match ultime en prolongation au lieu de le perdre 3-2.
Négligés en début de saison, les Canucks ont fait mentir tous ceux et celles qui doutaient d’eux. Dirigés de main de maître par Rick Tocchet – qui devrait gagner le trophée Jack Adams – Quinn Hughes, Elias Pettersson, J.T. Miller, Brock Boeser et leurs coéquipiers ont terminé l’année au premier rang de leur division.
Ce n’est pas rien.
L’avenir est brillant à Vancouver. Mais Jim Rutherford et son directeur général Patrik Allvin devront offrir à leur excellent entraîneur-chef un peu de renfort. Pas nécessairement du renfort en matière de talent, car les Canucks en ont déjà pas mal. Mais du renfort en matière d’expérience de séries et de volonté d’encaisser les contrecoups qui font la différence entre la victoire et les revers dans le cadre de la vraie saison.
Des contrecoups que certains joueurs – insérez ici le nom d’Elias Pettersson qui coûtera en moyenne 11,6 millions $ par saison dès l’an prochain et jusqu’en 2032 – ne semblaient pas prêts à encaisser.
Pastrnak aura besoin d’aide
À Boston, c’est le problème inverse qu’il faudra régler. Car ce n’est pas le caractère qui a fait défaut une fois les séries amorcées, c’est le manque de talent.
Le système efficace des Bruins a permis à cette équipe de composer avec le manque à gagner en matière de talent qui la minait. Ils se sont battus pour le premier rang de la division Atlantique toute la saison alors que plusieurs les confinaient dans un rôle de club repêché. Sans compter les autres qui les excluaient carrément des séries.
Mais une fois en séries, quand les matchs sont tous importants et que les joueurs se donnent à fond au lieu de régulièrement prendre des soirs de congé, David Pastrnak n’était plus en mesure d’échapper aux griffes défensives de ses couvreurs.
Et comme il n’y avait que Pasta à vraiment avoir à l’œil, surtout après la perte de Brad Marchand, il était presque facile de contenir les Bruins.
Si Don Sweeney ne trouve pas de talent supplémentaire pour appuyer celui de David Pastrnak et si le directeur général s’en remet à la culture des Oursons, au système de son « coach » et aux arrêts de Jeremy Swayman – qui gagnera à la loto contrat cet été – les Bruins seront négligés encore une fois en début de saison prochaine.
Ils pourront peut-être faire mentir les prédictions pessimistes en saison, mais elles les rattraperont une fois en séries.
Le vent en proue en Caroline
Si vous êtes des habitués de mes chroniques, vous savez déjà que j’avais identifié les Hurricanes de la Caroline pour croiser les Stars de Dallas en grande finale. Une grande finale qui devait se terminer – et cette prédiction demeure inchangée – par un défilé de la coupe dans les rues de Dallas.
J’aime la bande de « jerks » – qu’on peut traduire par morons comme les a baptisés Don Cherry qui les avait pris en grippe en raison de leur façon de célébrer leurs victoires avec leurs partisans – depuis toujours.
C’est une belle équipe qui joue du hockey rapide, efficace et intense.
Cette équipe avait le vent en poupe depuis quelques années. Mais avec les grosses décisions qu’il faudra maintenant prendre pour choisir quels joueurs autonomes garder et combien les payer pour les inciter à rester, les « Canes » ont maintenant le vent en proue.
La fenêtre d’opportunité pour gagner la coupe n’est pas sur le point de se fermer. Ça non! Mais elle sera certainement moins grande ouverte l’an prochain qu’elle ne l’était cette année. Car il semble farfelu de croire que Don Waddell, aussi bon directeur général soit-il, pourra encore offrir à son entraîneur-chef Rod Brind’Amour en octobre les Jake Guentzel, Martin Necas, Teuvo Teravaïnen, Brett Pesce, Brady Skjei et les autres joueurs susceptibles de profiter d’une autonomie totale ou partielle le premier juillet prochain.
Cette – triste – réalité rend encore plus difficile à accepter pour les partisans des Hurricanes l’élimination aux mains des Rangers en deuxième ronde. Les prochaines semaines seront donc cruciales pour l’avenir à court terme de cette belle équipe.
En attendant des développements en Caroline, Boston, Vancouver et dans toutes les villes où les saisons sont maintenant terminées, on pourra se concentrer sur des finales d’associations qui s’annoncent brillantes.
Surtout dans l’Est.
Je vous reviens demain avec des prédictions difficiles à établir pour le duel Rangers-Panthers. Je jongle encore avec un tas d’impondérables pour déterminer qui gagnera.
Dans l’Ouest, les prédictions favorisant les Stars me semblent plus faciles à établir. Quoique…
Par souci de transparence, après sept prédictions avérées en première ronde, j’ai atteint la cible trois fois en deuxième ronde.
J’espère maintenir le rythme en troisième ronde.